Jean Monestime candidat au poste de Commissionnaire pour le District le plus riche de Floride
NORTH-MIAMI, Fla – Ce sont bientôt les élections pour le renouvellement des Commissionnaires ou dirigeants des ‘Counties’ (Comtés), aux Etats-Unis. Ce sont d’abord les Primaires.
Cependant le Commissionnaire du Comté de Miami-Dade, l’haïtien-américain Jean Monestime, connaitra son sort dès le 28 Août prochain parce qu’il fait face à un seul adversaire, donc l’un ou l’autre l’emportera.
Les Commissionnaires, élus pour 4 ans, sont au nombre de 13 pour le seul Comté de Miami-Dade, chacun représentant un des 13 districts du County.
Jean Monestime est le seul natif d’Haïti qui occupe ce poste en Floride.
Son District 2 est de la plus grande importance parce qu’il comprend les villes de Miami, North-Miami, North-Miami Beach, Hialeah, Opa-Locka.
Comparé avec Haïti, les Commissionnaires sont comme l’équivalent du Parlement.
Tandis que c’est le Maire élu qui joue le rôle de l’Exécutif.
Monestime a été élu une première fois en 2010, puis réélu 4 ans plus tard en 2014 …
Les 13 Commissionnaires du Comté de Miami Dade jouent un rôle de contrôle sur les décisions du Maire mais pas au niveau de la ville de Miami seulement que au niveau plus élevé du Comté. Tout le County.
En même temps qu’ils ont aussi un certain pouvoir de décision dans leur propre District en vue de garantir au mieux les intérêts propres des résidents de ce dernier.
Les Etats-Unis sont ainsi un pays très décentralisé au niveau des pouvoirs.
Vous avez le Gouvernement fédéral dont le siège est dans la capitale fédérale, Washington, et son actuel représentant ou président des Etats-unis, Mr Donald Trump.
Washington est aussi le siège du Congrès ou Parlement fédéral.
Ensuite vient chacun des 50 Etats, avec à sa tête un Gouverneur ainsi qu’un Parlement régional.
Puis chaque Etat est divisé en Counties (Comtés) et les Counties divisés en villes.
JACMEL, 1er Septembre – A l’appel du hashtag#Petrocaribechallenge, la communauté haïtienne de Montréal manifestera ce samedi (1er septembre) pour demander que les présumés dilapidateurs des fonds Petrocaribe (3,8 milliards de dollars détournés du trésor national) soient retournés dans la caisse publique et que les présumés dilapidateurs (certains anciens et actuels dirigeants ainsi que des entrepreneurs privés) soient forcés de reconnaître leur tort.
La démonstration à Montréal partie devant la statue dans cette ville d’un héros de la guerre de libération d’Haïti (1804), Toussaint Louverture, devait se terminer devant le consulat d’Haïti.
Tandis que la communauté haïtienne de New York (USA) devrait relever le gant à son tour le lundi 3 septembre, à l’occasion du défilé traditionnel de la fête du Labor Day (Jour du travail).
Le dossier Petrocaribe est devenu le sujet numéro 1 de l’actualité nationale, surpassant même les démêlés autour du choix puis de la ratification d’un nouveau Premier ministre, en l’occurrence le notaire et ex-candidat à la présidence, Jean-Marie Céant et le choix du nouveau cabinet ministériel, cela dans une interminable attente de près d’un mois déjà.
Dans les rues de Port-au-Prince, s’il n’y a pas encore eu de confrontation directe entre les pour et contre un procès Petrocaribe, par contre les affiches appelant à la manifestation du vendredi 24 août devant la Cour supérieure des comptes qui doit apporter des pièces vitales au dossier, ont été détruites par des commandos d’individus pas si inconnus.
Cependant depuis que le mouvement a gagné les fameux réseaux sociaux (Whatsapp, Facebook, Instagram etc) c’est la diaspora qui s’enflamme.
Après Montréal et New York, d’autres place-fortes de la communauté haïtienne à l’étranger vont prendre la relève. Probablement Miami Little-Haïti, West-Palm Beach (aux portes mêmes de la résidence floridienne du président Donald Trump, Mar-a-Lago) etc.
La diaspora a cela pour de bon qu’elle est une plateforme essentielle pour sensibiliser l’opinion internationale à une cause qui tient à cœur à la nation haïtienne.
Ceci depuis la longue lutte contre la dictature Duvalier (1957-1986), pendant les longues années où cette dernière avait le contrôle total et où les seules voix dissidentes ne pouvaient venir que de l’extérieur (USA, Cuba …).
PORT-AU-PRINCE, 17 Septembre – Alors que beaucoup auraient pu craindre de gagner les rues du centre-ville ce lundi 17 septembre où se tenait l’installation à la Primature du nouveau premier ministre Jean Henry Céant, cela à cause des manifestations accompagnées de violences et d’interventions policières musclées qui ont eu lieu ces derniers jours, rarement la capitale n’avait été aussi tranquille.
En effet les craintes se sont révélées vaines parce que les véhicules circulaient sans aucune difficulté, et il n’y avait pas l’ombre d’un manifestant dans les parages du siège du premier ministre, à la Cité de l’exposition (Bicentenaire).
Faut-il l’interpréter comme ce qu’on appelle un ‘temps de grâce’.
C’est une période d’accalmie accordée à un nouveau dirigeant pour lui permettre de mettre en place ses batteries.
On a donc l’impression, vu l’atmosphère qui a régné ce lundi à la capitale, que le premier ministre Jean Henry Céant a cette chance, rare par les temps qui courent, de bénéficier de ce fameux temps de grâce de la part de la population généralement parlant.
Pas un seul petit groupe, pas même de chahuteurs (tapageurs), lors des allées et venues des cortèges autour de la Primature.
C’est important. Et le premier ministre serait bien indiqué d’en profiter pour mettre sa copie au propre, sa pendule à l’heure, afin de prendre un bon démarrage. Jean Henry Céant ne peut ne pas avoir saisi le message.
Seulement il n’y a pas une minute à perdre.
Autre point à signaler lors de cette cérémonie ce lundi 17 septembre à l’installation du nouveau chef du gouvernement, et qui a étonné plus d’un, c’est le discours du premier ministre démissionnaire, Jack Guy Lafontant.
Alors que certains se plaisent à qualifier ce dernier de ‘bèbè’ (mot créole qui signifie muet comme une carpe), eh bien le premier ministre JGL nous avait simplement réservé son chef d’œuvre pour la fin de son mandat.
PORT-AU-PRINCE, 29 Septembre – Tout le monde se plait à dire, et surtout depuis que les réseaux sociaux (whatsapp principalement) permettent à un grand nombre de s’exprimer en toute quiétude - que le peuple haïtien enfin a son mot à dire.
Cependant une catégorie, et non des moindres, reste totalement silencieuse. Ce ne sont pas ceux qu’on considère comme les plus pauvres, quoique personne qui ne soit touché par la crise actuelle. Ni comme les plus riches car ces derniers traditionnellement ne se prononcent pas sur les problèmes nationaux. Pas publiquement, en tout cas.
Appelons-les classes moyennes. Au niveau de la fortune. Socialement parlant. A moins d’être directement impliqué dans l’actualité politique - et encore ceux-là se comptent sur les doigts d’une seule main, on ne trouve désormais aucune trace de cette catégorie-là dans le grand débat qui agite aujourd’hui la nation.
Pourtant ils sont bien parmi nous. Pourquoi ne disent-ils mot ?
Trop occupés par leur survie. Comme tout un chacun.
Comme s’ils pensaient aussi que leur intervention, à quelque niveau que ce soit, ne peut rien y changer !
Comme quoi, tout est foutu ?
Alors que leur absence totale sur l’échiquier ne peut que profiter à nos fossoyeurs. C’est une loi de la nature.
Dictature à revers …
Définitivement il y a une classe qui n’en revient pas de cette chute brutale et totale-capitale traversée aujourd’hui par la nation.
On se croirait revenu sous la dictature Duvalier. Mais à revers. Ce n’est pas que la liberté d’expression n’existe pas aujourd’hui, mais c’est son inutilité qui immobiliserait certains.
On trouve parmi ceux-là différentes catégories de déçus de ces trente dernières années.
PORT-AU-PRINCE, 2 Octobre – Ce n’est pas trop de dire que c’est en effet le plus sanglant coup d’état militaire survenu dans le continent ces trente dernières années.
Non seulement le jour même des événements les forces militaires tirèrent en plein dans la foule pendant qu’on entend sur la liaison radio le Major Michel François qui crie comme un forcené ‘Met mayèt nan janm yo’, mais pendant les trois années que dura ensuite le régime militaire putschiste, l’armée et ses sbires (sous l’acronyme FRAPH, dirigé par un cocaïnomane, Toto Constant) ne passèrent pas une semaine sans intervenir dans les quartiers populaires de Port-au-Prince, des Gonaïves (Raboteau) et des Cayes tirant à hauteur d’homme sur les paillotes. On parle d’un bilan autour de 3.500 morts.