juin 14, 2025 brèves VBI - L’administration Trump a ordonné la suspension des arrestations de migrants en situation irrégulière sur les lieux de travail dans des secteurs clés de l’économie américaine, notamment l’agriculture, l’hôtellerie, la restauration, l’aquaculture et les abattoirs. Cette directive, transmise à l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), vise à éviter les perturbations dans ces industries fortement dépendantes de la main-d’œuvre immigrée.
New-York, le 14 juin 2025- Selon The New York Times, ce revirement stratégique intervient alors que les pressions augmentent sur le gouvernement face aux répercussions économiques des campagnes de répression migratoire. Le président Trump, alerté par sa secrétaire à l’Agriculture, aurait reconnu que cette politique agressive privait des employeurs de travailleurs expérimentés, difficiles à remplacer. Il s’agit aussi d’un geste politique envers des électeurs-clés des zones rurales.
Transmise par Tatum King, haut responsable de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), cette mesure vise à limiter l’impact économique et politique des campagnes de répression migratoire sur des secteurs jugés vitaux et traditionnellement favorables aux Républicains. Le président Donald Trump aurait lui-même reconnu les difficultés rencontrées par les agriculteurs et employeurs du secteur hôtelier, confrontés à une pénurie de main-d’œuvre expérimentée.
La note interne précise que les seules exceptions à cette suspension concernent les cas de trafic d’êtres humains, de drogue ou de blanchiment d’argent. Les agents de l’ICE ne doivent plus arrêter de « collatéraux non criminels » des migrants sans antécédents judiciaires sur les lieux de travail ciblés. Toutefois, des arrestations peuvent toujours avoir lieu ailleurs.
Cette décision suscite des réactions mitigées au sein des forces de l’ordre. Certains agents, surpris par ce changement, craignent qu’il nuise à l’efficacité de leurs opérations. Malgré cette suspension partielle, l’ICE continue de mener un nombre élevé d’interpellations, avec plus de 2 000 arrestations quotidiennes ces dernières semaines.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info ( VBI)
Avec The New York Times
HC Network - Un ressortissant haïtien a été arrêté par les agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) dans la matinée du vendredi 13 juin 2025. Selon un communiqué officiel publié par ICE, l’individu, dont l’identité n’a pas encore été révélée, est accusé d’avoir voté illégalement sur le territoire américain, un acte considéré comme une infraction grave aux États-Unis, surtout pour une personne en situation migratoire irrégulière.
Les autorités précisent que le migrant haïtien se trouve actuellement dans un centre de détention fédéral en attendant la suite judiciaire de son dossier. ICE affirme qu’il devra répondre des faits qui lui sont reprochés devant un tribunal compétent. Il pourrait faire face à une éventuelle expulsion, selon l’issue du procès.
Ce type d’infraction renforce la volonté des autorités américaines, notamment sous l’administration actuelle, de maintenir un contrôle strict sur les activités des migrants en situation irrégulière. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une série d’opérations renforcées menées par ICE pour détecter les fraudes électorales et faire respecter les lois migratoires.H
Haitichannelnetwork.
juin 14, 2025 brèves VBI - Washington exige un plan d’action de 36 pays, principalement africains et caribéens, sous 60 jours, sous peine de restrictions de visas. Haïti et d’autres pays déjà visés par des mesures similaires …
Washington, le 14 juin 2025._Les États-Unis envisagent d’élargir leur politique restrictive en matière de visas à 36 pays supplémentaires, principalement en Afrique, en Asie et dans les Caraïbes. Cette mesure, révélée par une note confidentielle du Département d’État obtenue par le Washington Post, impose un ultimatum clair : ces pays ont 60 jours pour se conformer aux exigences de Washington ou voir leurs ressortissants frappés par une interdiction de voyager.
Le mémo, signé par le secrétaire d’État Marco Rubio, demande aux ambassades concernées de soumettre, d’ici mercredi, un plan d’action initial. À défaut, les États-Unis pourraient limiter sévèrement l’entrée sur leur territoire pour les citoyens de ces pays.
La liste inclut plus de vingt pays arabo-africains — parmi eux l’Égypte, l’Angola et le Nigéria — mais aussi des pays asiatiques comme le Cambodge, ainsi que des États insulaires des Caraïbes tels que Sainte-Lucie et Saint-Kitts-et-Nevis.
Selon le document, plusieurs de ces États souffrent d’un manque de « gouvernement central compétent ou coopératif », incapable de produire des documents d’identité fiables. D’autres sont pointés du doigt pour le nombre élevé de leurs ressortissants qui restent illégalement aux États-Unis après l’expiration de leur visa.
Plus troublant encore, le mémo évoque des « activités anti-américaines ou antisémites » attribuées à certains ressortissants. Il propose même une solution pour éviter les sanctions : accepter d’être désignés comme « pays tiers sûrs » pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis, même lorsqu’ils ne sont pas originaires de ces pays.
Cette menace fait suite à une annonce similaire, datée du 4 juin, ciblant des nations comme l’Afghanistan, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Tchad, l’Érythrée, le Yémen… ainsi qu’Haïti qui figure déjà parmi les pays concernés par des restrictions de visas.
Des limitations partielles ont également été imposées à des pays comme Cuba, le Venezuela, le Burundi, la Sierra Leone ou encore le Togo.
Dans ce contexte, les États désignés ont peu de marge de manœuvre. Ils doivent se plier aux exigences de Washington sous peine de voir leurs relations diplomatiques et migratoires fortement détériorées.
Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)
Avec Washington Post
La Police Nationale d’Haïti (PNH), à travers son bureau du Sud-Est, a procédé mercredi à l’arrestation de Saint Jean Melchior, alias "Toto", âgé de 44 ans. Cet individu est présenté comme un membre influent du gang "Tèt Frèt", connu pour ses activités criminelles dans la zone de Kenscoff. L’opération a été menée avec efficacité, dans le cadre des actions continues de la PNH visant à démanteler les réseaux criminels actifs dans le pays.
Selon les premières informations, Toto a été conduit au commissariat de Jacmel pour être interrogé.
Les autorités appellent la population à continuer de collaborer avec les forces de l’ordre afin de restaurer la paix dans les zones affectées par la violence.
Haitichannelnetwork.
juin 14, 2025 brèves VBI - Dans un communiqué publié vendredi, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dresse un tableau glaçant :
Genève / Port-au-Prince, 14 juin 2025.- 2 680 personnes tuées entre le 1ᵉʳ janvier et le 30 mai 2025, dont 54 enfants ; 957 blessés et 316 enlèvements contre rançon confirmés ;
1,3 million de déplacés internes, record historique pour le pays.
« Ces chiffres, déjà terrifiants, ne reflètent pas l’ampleur des horreurs subies chaque jour par les Haïtiens », insiste M. Türk.
Gangs en expansion, État en retrait …
Les groupes armés étendent désormais leur emprise vers le Centre et l’Artibonite, multipliant viols, recrutements forcés d’enfants et attaques ciblées contre les civils.
À Mirebalais et dans le Bas-Artibonite, les gangs ont libéré plus de 500 détenus, incendié des commissariats et massacré des habitants – 25 morts le 20 mai, une famille de six personnes exécutée le 30 mai à Pernier.
Dans la capitale, la Police nationale intensifie ses opérations ; résultat : 1 448 personnes tuées depuis janvier, dont 65 exécutions extrajudiciaires présumées, selon l’ONU.
« Tout usage de la force létale doit respecter les principes de légalité et de proportionnalité », rappelle le Haut-Commissaire, demandant que les responsables, qu’ils soient gangsters ou agents de l’État, répondent de leurs actes.
Appel à une riposte internationale coordonnée …
Volker Türk pointe deux moteurs de la crise : l’impunité et la corruption. Il exhorte les autorités haïtiennes à :
1. Créer des chambres spécialisées pour juger les crimes sexuels, les homicides de masse et la corruption ;
2. Réformer la chaîne pénale pour réduire la détention préventive et protéger les témoins.
À la communauté internationale, il demande :
Un soutien financier et logistique accru à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), encore sous-dotée ;
L’application stricte de l’embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité ;
La suspension des retours forcés de migrants haïtiens : « Nul ne doit être renvoyé vers un pays où sa vie est en danger ».
Une crise régionale …
Les Nations Unies craignent déjà des répercussions dans toute la Caraïbe : flux migratoires, trafic d’armes, instabilité commerciale. « La défaillance de l’autorité publique haïtienne devient un problème de sécurité régionale », avertit le HCDH.
En attendant une réponse coordonnée, la population civile reste livrée aux exactions de gangs surarmés. Volker Türk conclut : « Sans justice, sans moyens et sans volonté politique claire, Haïti continuera de s’enfoncer dans une crise qui dévore ses institutions… et l’espoir de ses citoyens. »
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)