LTI News
L’affaire des chèques détournés à l’OAVCT refait surface. Selon le réseau haïtien des journalistes anti-corruption ((RHAJAC), ce dossier serait utilisé dans le cadre d’une manoeuvre visant à salir et discréditer sa réputation. Voici les faits qu’il a avancés.
D’abord, le RHAJAC salue et dit prendre acte de la transmission au cabinet d’instruction du dossier relatif aux tentatives de vol de chèques de trois employés de l’OAVCT.
« Grâce à nos dénonciations, les autorités de l’OAVCT ont ordonné la réimpression des trois chèques détournés, bloqué le compte du fraudeur à la BNC et mis les chèques à la disposition de leurs véritables bénéficiaires : Silner Altidor, Gay Vladimir et Richardson Séraphin », lit-on dans une note de l’association.
Cette dernière fait remarquer que Richardson Séraphin, journaliste et employé actuel de la Primature, qui avait été affecté à l’OAVCT en novembre 2024 comme responsable de communication sous l’administration de Fritznel Bernardel, avant d’être renvoyé le 10 avril 2025, quelques jours après la prise de fonction de Jean Raymond André, refuse aujourd’hui de récupérer son chèque.
Un chèque qui est pourtant disponible, dit le RHAJAC qui dénonce des manoeuvres visant à instrumentaliser ce dossier confié au juge d’instruction Paul Éronce Villard.
Pour le RHAJAC, ce refus n’est pas anodin, il s’inscrit dans une stratégie de vengeance liée au retour de Séraphin à la Primature.
Aussi, il dénonce une tentative malhonnête d’associer son secrétaire général au directeur de l’OAVCT, qui n’a pas choisi d’entrer dans son jeu de vengeance.
A qui profite cette manoeuvre? Pour le RHAJAC, il ne fait pas de doute. « Tout cela se fait aussi au bénéfice de ses commanditaires — Betty Lamy et Walson Sanon —, figures tristement connues pour leur implication présumée dans le trafic de drogue et d’organes humains dissimulés dans le commerce des anguilles, souvent dénoncées par notre Secrétaire général, Djovany Michel », poursuit la note du RHAJAC, sans pourtant démontrer les liens réels entre le refus de Séraphin de récupérer son chèque et le couple Sanon/Lamy.
Le réseau dénonce une manipulation grossière et appelle Richardson Séraphin à ne pas se laisser guider par ses intérêts ou son esprit de vengeance, ni se laisser utiliser.
Il lui demande de dire non, comme tant d’autres journalistes, à toute tentative d’instrumentalisation par des réseaux criminels cherchant à attaquer le RHAJAC et à protéger les parrains de la corruption et du crime organisé.
Le RHAJAC affirme rester fidèle à sa mission d’exposer la vérité, de défendre l’intégrité et de combattre l’impunité, quels que soient les mensonges et les intimidations orchestrés.
Cette affaire met en lumière une triste réalité. Celle des élites (politiques et économiques) qui tentent de diviser la presse, fragile et vulnérable, au profit de leurs propres intérêts.
Récupérer des miettes issues d’une lutte entre des élites qui, pourtant s’entendent à partager, de manière souterraine, de gros butins, est loin du fait d’être intelligent. Sommes-nous vraiment devenus des « idiots utiles »?
LTINEWSHAITI
Officials call the UN-backed mission a vital step toward restoring security
by Juhakenson Blaise Oct. 02, 2025
THE HAITIAN TIMES
The UN Security Council's approval of Resolution UNSCR 2793 (2025) to create a Gang Suppression Force (GSF) in Haiti received widespread support. Haitian authorities hailed it as a key step against gang violence, while civil society stressed the need for human rights safeguards.
PORT-AU-PRINCE — Haiti’s transitional government has welcomed a new international mission approved by the United Nations Security Council to combat gang violence that has paralyzed the capital and much of the country. The Kenya-led Gang Suppression Force (GSF) will replace the Multinational Security Support Mission (MSS), whose mandate ends Oct. 2, after months of limited results and logistical setbacks.
Haitian officials praised the resolution approved on Tuesday and co-sponsored by the U.S. and Panama, as a turning point in the country’s security crisis.
“This vote marks a decisive turning point in the fight against armed criminal groups that devastate our families, cripple our economy, and threaten the future of our Nation,” said Laurent Saint-Cyr, president of the Transitional Presidential Council (CPT), in a post on X.
Twelve of the 15 Security Council members voted in favor. China, Russia and Pakistan abstained.
Prime Minister Alix Didier Fils-Aîné called the vote a concrete step toward restoring security and state authority.
“We are determined to break the grip of the gangs, ensure the safety of our fellow citizens, and create the conditions for free, fair, and transparent elections,” he wrote.
Civil society groups also cautiously welcomed the vote. The Center for Analysis and Research in Human Rights (CARDH) and other signatories of the December 21 Accord emphasized that the mission’s success will depend on coordination between Haitian institutions, international backers and watchdog mechanisms.
The group Mouvement Point Final (MPF) warned that if the GSF operates without ties to Haiti’s security institutions, it could weaken national sovereignty. The group called for a Human Rights Task Force to prevent abuses like those documented during the controversial MINUSTAH mission — a UN peacekeeping force deployed from 2004 to 2017, which faced multiple allegations of misconduct and rights violations.
“On one hand, it will be a sigh of relief for the Haitian population to be freed from armed gang violence in the short term; on the other hand, it will represent a major blow to Haiti’s national sovereignty,” said the MPF in a statement.
“We must work to prevent the damage witnessed during MINUSTAH’s presence in the country. UN peacekeepers must learn to respect the nation’s core values and the dignity of the Haitian people.”
What to know about the new UN-approved force
The resolution creates Haiti’s third major international intervention since 1994 — the first since the controversial MINUSTAH mission (2004–2017), which faced repeated accusations of human rights abuses and left a legacy of mistrust. Unlike past missions, this new one carries a narrower mandate focused explicitly on gang suppression.
The Gang Suppression Force (GSF) will consist of 5,550 personnel under a one-year mandate, with the authority to arrest suspected gang members — a power the outgoing Multinational Security Support Mission (MSS) did not have.
Still, the transition from the MSS to the GSF remains uncertain. The United Nations has agreed to set up a support office in Port-au-Prince to coordinate the new deployment, but how it will be funded is unclear. Salaries for personnel are expected to depend heavily on voluntary contributions from member states.
“This vote marks a decisive turning point in the fight against armed criminal groups that devastate our families, cripple our economy, and threaten the future of our Nation.”
Laurent Saint-Cyr, president of Haiti’s Transitional Presidential Council (CPT)normal
Diego Da Rin, an analyst with the International Crisis Group, told The Associated Press there have been no meaningful negotiations on which countries might provide that funding. He also noted that the current MSS mission may be unable to continue past the end of the year due to a lack of secured contracts for food, accommodations, and operational support, raising the risk of a security vacuum if the GSF rollout stalls.
“There are some answers and still a lot of uncertainty,” Da Rin said.
While the U.S. has expressed confidence in sourcing troops from both Africa and the Western Hemisphere, Da Rin added that some observers remain skeptical that such contributions will materialize easily.
Additional reporting by REBECCA BLACKWELL and GISELA SALOMON for The Associated Press
PORT-AU-PRINCE, samedi 4 octobre 2025 (RHINEWS) — Le chargé d’affaires des États-Unis en Haïti, Henry Wooster, tout juste revenu de New York après les discussions au Conseil de sécurité des Nations Unies, a lancé samedi un appel au Conseil présidentiel de transition (CPT) et au gouvernement haïtien pour qu’ils assument pleinement leurs responsabilités dans la conduite du processus politique.
« Le moment est venu pour le CPT et les membres du gouvernement haïtien de remplir leur rôle afin de présenter un plan précis et assorti d’un calendrier pour les élections et la transition politique », a déclaré M. Wooster, soulignant que la stabilité d’Haïti dépend désormais de décisions concrètes et transparentes de la part de ses dirigeants.
S’exprimant à la suite de l’adoption, le 30 septembre, de la résolution 2793 (2025) du Conseil de sécurité de l’ONU, le diplomate a salué la décision de la communauté internationale de transformer la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Force de répression des gangs (FRG). Cette nouvelle force, composée de 5 050 soldats et policiers, aura pour mandat d’appuyer les Forces nationales de sécurité haïtiennes dans leur lutte contre les groupes armés qui terrorisent la population.
« Nous sommes heureux de voir la communauté internationale répondre à l’appel du peuple haïtien », a affirmé M. Wooster. « Cette force aidera les autorités à reprendre le contrôle du territoire, à protéger les civils et à rétablir un climat de confiance nécessaire à la tenue d’élections libres et crédibles. »
Pour le représentant américain, cette décision marque « une étape importante vers la reconquête du futur d’Haïti ». Mais il a prévenu que le succès de cette mission dépendra d’une coopération sincère entre les partenaires internationaux et les institutions haïtiennes. « Le plus urgent maintenant, c’est de mettre en place cette force le plus rapidement possible », a-t-il insisté. « Les États-Unis travailleront main dans la main avec le CPT et le gouvernement haïtien pour restaurer la sécurité et ouvrir la voie à un retour à la normalité démocratique. »
Reconnaissant que certains Haïtiens demeurent sceptiques quant à la portée réelle des engagements internationaux, Henry Wooster a réaffirmé le soutien indéfectible de Washington : « Nous voulons la sécurité pour Haïti et la possibilité pour les Haïtiens d’écrire leur propre avenir. Notre appui à la Force de répression des gangs est la preuve tangible de la solidarité de la communauté internationale envers le peuple haïtien. »
Adoptée avec douze voix pour et trois abstentions, la résolution 2793 autorise la FRG à mener des opérations antiterroristes, à procéder à des arrestations ciblées et à sécuriser les zones stratégiques du pays. Une mesure que le diplomate américain a décrite comme « un signal d’espoir pour une nation épuisée par la terreur, l’impunité et le chaos ».
Rédaction Insécurité VBI
C’est un fait : les kidnappeurs ont repris du service dans la commune de Delmas. Entre trois et quatre cas d’enlèvements, enregistrés à intervalles rapprochés, ont été recensés durant le mois de juillet et au début d’août, selon les informations disponibles. Cependant depuis trois semaines, le nouveau chef de la Police de Delmas, le commissaire principal Nacius Junior Lacombe, affirme observer une baisse notable des cas grâce à la mise en place d’un dispositif de sécurité spécial.
Delmas, 12 septembre 2025.- Au plus fort de la recrudescence du kidnapping, il ne se passait pas deux jours sans qu’un enlèvement ne soit signalé, notamment à Delmas 31, Delmas 33 — particulièrement dans les rues Kernizan, Lafontant et Bookman — ou encore à Delmas 75, Fragnaeuville.
Les ravisseurs opéraient tantôt pour le gang Kraze Baryè, dirigé par Vithelom Innocent, tantôt pour d’autres groupes armés qui contrôlent le bas de Delmas, à partir de Delmas 19.
Dès son installation, le 15 août 2025, le commissaire Lacombe avait annoncé un plan de sécurité visant à neutraliser les criminels. Ces mesures ont rapidement produit des résultats. Le dimanche 31 août, au moins deux présumés ravisseurs ont été abattus à Delmas 31. Dans la zone de Delmas 33, un cas d’enlèvement a été déjoué : l’otage a été libéré indemne, tandis que les kidnappeurs ont pris la fuite en abandonnant leur véhicule, selon les explications du commissaire.
Actuellement, l’accent est mis sur Delmas 75, notamment Fragnaeuville, une zone qui facilite la fuite des bandits avec leurs victimes, a précisé le responsable policier.
La collaboration avec la mairie de Delmas est jugée fructueuse. Le commissaire Lacombe espère que cette synergie permettra, à court terme, de freiner l’escalade des enlèvements dans la commune.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)
PORT-AU-PRINCE, dimanche 14 septembre 2025 (RHINEWS) – Le parti Union Nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation (UNIR) a lancé ce lundi un nouvel appel solennel à la jeunesse haïtienne, en particulier à celle des quartiers populaires, des bidonvilles et des ghettos, afin qu’elle renonce à la violence et participe activement au chantier de reconstruction nationale.
« UNIR est terrassé face aux crimes et massacres perpétrés à travers le pays. Récemment, plus de quarante de nos compatriotes ont été abattus », déplore le communiqué signé par Clarens Renois, coordonnateur du parti. L’organisation insiste sur l’urgence d’un sursaut collectif : « Il est temps de mettre fin à ces tueries ! Il est temps de déposer les armes ! Il est temps de vous libérer des chaînes de la violence et du crime ! »
S’adressant directement à la jeunesse, le parti exhorte les jeunes à mettre plutôt leur énergie au service du bien commun. « Jeunes des villes, des quartiers, des bidonvilles et des ghettos, Haïti a besoin de votre énergie et de votre courage pour le grand chantier de la reconstruction nationale », insiste le texte.
L’appel va au-delà de la simple remise des armes et invite les jeunes à entreprendre des actions concrètes dans leur environnement immédiat. « UNIR vous exhorte à entamer dès aujourd’hui des activités de nettoyage dans votre quartier. Levez les barricades ! Ouvrez les routes ! Libérez les quartiers et les villes ! », martèle le communiqué.
Le parti insiste sur la nécessité d’unir les efforts pour redonner espoir au pays : « Faisons maintenant briller sur notre pays le soleil de la Paix et de la Réconciliation ! »