MIAMI, 1er Juillet – Ce 1er juillet c’est l’entrée en application officielle de la législation dite ‘anti-immigrant’ du Gouverneur de l’Etat de Floride, le républicain Ron DeSantis, candidat aux présidentielles de novembre 2024.
Cette date est accueillie par des marches de protestation dans les communautés immigrantes, dont celles des entreprises agricoles au sud de Miami, particulièrement dans la municipalité de Homestead, où domine une large main d’œuvre d’origine latino-américaine …
Ainsi à Little-Haiti, quartier haïtien de Miami, on a également défilé avec ferveur ce samedi 1er juillet pour dénoncer la nouvelle législation floridienne sur l’immigration et la discrimination manifeste dans la plupart des politiques adoptées par le Gouverneur DeSantis … mais aussi la politique suivie actuellement par les Etats-Unis en Haïti.
Les pancartes défilent : ‘Biden stop supporting Ariel’ ; appel au président Joe Biden pour cesser d’appuyer en Haïti un seul homme, le premier ministre Ariel Henry ; ‘Core Group bas les pattes sur Haïti’ ; ‘DeSantis arrêtez vos discriminations contre les immigrants, contre nos enfants et contre nos origines’, etc.
A la tête de l’activité on trouve un ‘Comité de solidarité avec le peuple d’Haïti’ comprenant Abel Simon Zéphyr, Nathalie Setoute, Lodz Deetjen et l’artiste Farah Juste qui avec la ferveur qu’on lui connait, a mis l’activité en marche.
Comité qui a aussi des branches à New York et à Montréal, Canada.
Lire la suite : Grande Manifestation le 1er Juillet à Little-Haïti : quels objectifs ?
Par Family Action Network Movement, le vendredi 16 juin, au Little Haiti Cultural Center de Miami
MIAMI, 16 Juin – Le plus important moment c’est quand l’assistance est invitée à poser des questions aux avocats et autres spécialistes de questions d’immigration.
On se rend alors compte que c’est le principal sujet à l’ordre du jour et pas seulement pour les Haïtiens, loin de là mais pour une tranche beaucoup plus importante de la population dans l’Etat de Floride.
Celui-ci veut savoir si quelqu’un est entré dans le pays sous un faux nom peut-il bénéficier du programme TPS (ou statut de protection temporaire qui permet de travailler et de vivre quasi légalement mais dans une durée limitée ; de plus le programme peut être suspendu et le bénéficiaire doit alors laisser le pays, c’est pourquoi celui-ci doit régulièrement renouveler son autorisation) ?
Mais ce n’est pas tout. Le bénéficiaire du TPS peut avoir un enfant né aux Etats-Unis.
Cependant si l’enfant a la nationalité dès la naissance, par contre il ne peut en faire bénéficier son père ou sa mère avant d’atteindre la majorité.
Que doit faire alors ce dernier si le programme TPS venait à être terminé ?
Ou si la situation politique ou sécuritaire ou autre dans le pays d’origine, venait à être stabilisée ?
Ce n’est pas fini. Si un TPS en vient à se marier avec une personne qui est légale, etc etc.
Peut-il pour régler son statut voyager dans un autre pays s’il ne peut pas retourner dans son pays natal à cause des dangers qui y règnent – comme aujourd’hui en Haïti … puis pouvoir retourner à nouveau sans problème aux Etats-Unis ?
S’égrènent ainsi une à une des questions fort subtiles pour les nombreux avocats qui ont répondu à l’invitation de l’organisation FANM (Family Action Network Movement), ce vendredi 16 juin, au Little Haiti Cultural Center de Miami.
Lire la suite : FANM : Journée Immigration et Défense des Réfugiés
‘Peyi san bòday’
MIAMI, 6 Juin – ‘Ils n’en mourraient pas tous mais tous étaient frappés.’
Le même mauvais temps qui a frappé notre Haïti le week-end dernier l’a fait aussi en Floride et partout ailleurs dans la région … sauf que chez nous le bilan est effrayant.
42 morts, mais surtout dans un pays qui n’est plus un pays c’est la savane où plus rien n’existe, un pays qui s’en va à la mer corps et âmes. Et biens, s’il en reste. Bref ce que nos chers leaders politiques n’ont pas encore emporté ailleurs à leur propre compte.
Plus que les gangs assassins dissimulés à chaque coin de rue, ces inondations spectaculaires nous ramènent à notre vérité. En Haïti comme au pays le plus riche du monde que sont censés être les Etats-Unis, on doit s’occuper de son jardin, sinon vous mettriez les Haïtiens à la place des Américains qu’il n’y aurait plus de différence, entre les deux. Le problème est donc en nous autres Haïtiens, assez de taper sur le ‘blanc.’
Alors justement qu’on reparle du gaspillage des fonds Petrocaribe - milliards de l’aide vénézuélienne passés dans les caisses de l’Etat haïtien sans laisser beaucoup de traces, il faudrait cependant remonter jusqu’à la dictature Duvalier (il est vrai longue de 30 ans, 1957-1986) pour voir les derniers travaux sérieux de drainage et de réparation du système de canalisation souterraine sur grande échelle, réalisés à la capitale (qui ne se souvient d’un certain ‘ingénieur Petit’, ministre des travaux publics).
‘Folie Livres à Little Haiti’
Little-Haiti Bookfair
Dimanche 7 MAI 2023 - La Librairie Mapou donne le ton. En face sur la 2e avenue, au coin de la 59e Terrace et 2e Ave N.E., une grande pancarte : LITTLE HAITI BOOK FESTIVAL. ‘Foli Liv nan Ti Ayiti.’
Les trottoirs sont encombrés de tables couvertes d’ouvrages ; des vendeurs offrent aussi toutes sortes de dégustations haïtiennes.
Mais la grande foule se trouve à l’intérieur du Caribbean Market Place. Pas un espace de libre. Partout des tables, partout des auteurs et autrices exposant leurs derniers ouvrages.
La coordonnatrice est Michèle Jessica (MJ) Fièvre, tandis que Lisette Mendez est Directrice de Programme et de stratégie.
Jan Mapou, Prezidan Sosyete Koukouy, annonce les couleurs: “ Se ak anpil plezi et ak kè kontan nan non Sosyete Koukouy Miami ak biwo santral Koukouy yo mwen souwete tout moun ATYABA nan nevyèm ane FOLI LIV NAN TI AYITI.
‘Sosyeté Koukouy premye mouvman literè nan lang kreyòl ayisyen an, fonde an 1965, bay le bra ak Miani Book Fair ki gen 40 lane eksperyans, pou nou reyalize kokennchenn evenman literè sa a. Miami Book Fair se pi gwo aktivite lakilti nan peyi Etazini .“
Cette année encore la grande foule était au rendez-vous ce dimanche 7 mai.
Un public, apparemment plus jeune, des auteurs nouveaux aussi présentant leurs œuvres soit en anglais, soit en créole ou français.
Dès notre entrée dans la grande salle du Market Place, nous sommes tombés sur un confrère, Lyonel Gerdès, l’un des auteurs en signature, présentant cette année : ‘Duvaliers Dynasty And My Coming of Age in the Time of Konpa Dirèk and Mini Jazz : A Memoir.’
Autre nouvel auteur en signature cette année : Rachel-Price Vorbe ‘Le Pont à Deux Temps’, son dernier roman édité chez Deschamps.
Comme d’habitude la Foire du Livre est une porte ouverte sur toutes les autres activités culturelles qui font la fierté de notre nation : musique, théâtre, danses, peinture etc.
Le Little Haiti Cultural Center retrouve sa splendeur. Sur les musiques les plus entrainantes, avec DJ NICKYMIX et Discover the Magic Mecca, “Grimo” Marcelin.
Aubry Blague fait l’assistance se tordre de rire, tandis que les danseurs du NSL Dance Ensemble exécutent leurs plus folles performances.
Avec l’arrivée de Papa Loko, on ne peut plus piquer une épingle dans la foule.
Mais il en est de même de l’auditorium où plusieurs conférences se sont déroulées. Mentionnons Gepsie Morisset Métellus sur l’Impact des Nouvelles Lois sur l’Immigration sur la Communauté haïtienne et sur les Réfugiés Haïtiens aux Etats Unis.
Suivie sur le même sujet de Edwidge Danticat, Paul Novack et Léonie HERMANTIN.
Toujours dans l’auditorium, on a pu écouter Pilippe Mathieu, Florentin Maurasse, Georgette Bain Clervois et Jocelyn David sur d’autres sujets tout aussi d’actualité : l’Environnement ; la Santé. Des conférences vraiment bien tournées qui ont retenu l’attention d’un public nombreux.
Comme à l’ordinaire, les enfants avaient une place tout à fait spéciale avec les tireuses de contes tels que Pascale Milien, Lucrèce Louisdhon-Louinis, ou Marie Keti Théodore Pharel.
Et sans oublier bien sûr le Théâtre (Jackson Rateau) ; ni l’Histoire ( Marie Ketsia Théodore Pharel), voire la Danse (Méditation et Yoga), les Danses haïtiennes avec Nancy St Léger, le Konpa).
Difficile d’imaginer que tout cela ait pu se faire au cours d’une seule journée, ce dimanche 7 Mai 2023. Aussi le public n’avait pas un instant à lui et courait d’une salle à l’autre pour être sûr de ne rien rater.
MIAMI, 31 Mars – Chassé-croisé dans le continent sud-américain entre ceux qui sont pour établir des relations diplomatiques avec Pékin et renoncer à Taiwan, petit état national planté au cœur de l’immensité chinoise mais bénéficiant de l’appui solide des Etats-Unis … et les autres parmi nos voisins du sud du continent mais ceux-là en constante diminution.
La situation ne cesse de rebondir avec l’importance de plus en plus marquée prise par l’économie chinoise et la percée sans précédent que cela entraine dans l’équilibre stratégique international jusqu’ici dominé par les Etats-Unis et le monde capitaliste occidental.
Récemment se tenait le 28e sommet ibéro-américain à Santo Domingo, capitale du pays voisin, la République dominicaine.
Cependant dans les rapports de presse pas un mot concernant cette actualité. Réponse : parce que ce n’est plus un événement. D’ailleurs la République dominicaine elle aussi a rompu avec Taiwan.
Aujourd’hui c’est le tour du Honduras comme le rapporte l’agence Juno7 : « Coup dur pour Taiwan … qui vient à nouveau de perdre un allié ».
Dans un communiqué, Pékin et son nouvel allié Tegucigalpa font savoir : « La République populaire de Chine et la République du Honduras, conformément aux intérêts et au désir des deux peuples, ont décidé de se reconnaitre et d’établir des relations diplomatiques au niveau des Ambassadeurs à compter de la date de la signature du présent communiqué. »
« Les deux gouvernements (Chine et Honduras) conviennent de développer des relations amicales entre les deux pays sur la base des principes de respect mutuel, de souveraineté et d’intégrité territoriale, de non-agressivité, de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’un et de l’autre, d’égalité, d’avantages mutuels et de coexistence pacifique » poursuit le communiqué.
Juno7 souligne dans sa dépêche que désormais Taiwan n’est reconnu que par 13 Etats dans le monde tandis que la Chine du président Xi Jinping, passe de 181 alliés diplomatiques à 182.
Cependant il y a une condition : « Pékin n’accepte pas de relations diplomatiques à la fois avec lui et Taipei. Toute reconnaissance de la Chine par un pays, entraine automatiquement la rupture des liens entre celui-ci et Taiwan. »
D’ailleurs Taiwan avait déjà rappelé son ambassadeur à Tegucigalpa après la visite en Chine du ministre hondurien des affaires étrangères, Enrique Reina, sur instruction de la présidente Xiomara Castro, poursuit cette dépêche très complète de l’agence Juno7.
Or c’est chaque jour que rebondit cet état de guerre larvée entre Washington et Pékin, ce dernier semblant un bien plus redoutable adversaire que la Russie de Poutine - malgré le confit armé en Ukraine … cela parce que la Chine par son développement spectaculaire est un défi évident pour l’avenir de ce qu’on considère jusqu’ici comme la première puissance économique de la planète.
D’autre part, les nouveaux alliés de Pékin ne semblent pas s’en plaindre, dans quelque coin de la Terre, en Afrique ou autres etc.
Pas plus que jusqu’ici nos voisins dominicains !
Tandis que les nations restées fidèles à Taiwan ne le sont pas pour des raisons particulièrement économiques, comme le Vatican, Bélize, les îles Marshall, Nauru, Saint Christophe et Nieves, les Palaos, Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, Tuvalu, le Swaziland … à l’exception bien sûr d’Haïti.