MIAMI, 25 Janvier – Le pire c’est accepter l’insécurité et se résigner à vivre avec. Bien entendu la question ne s’adresse pas à ceux qui subissent l’insécurité mais à l’Etat qui a pour mission de nous en débarrasser.
Voire quand ce sont, soudain, d’autres membres de la communauté qui veulent en profiter à leur avantage. Comme le bruit commence à courir à Port-au-Prince.
Bien entendu on a toujours accusé des secteurs politiques (aussi bien pouvoir que opposition) d’encourager les gangs armés qui sèment la mort et toutes sortes de violences (kidnappings, viols) depuis déjà au moins trois années, voire depuis encore plus longtemps.
Quand la politique est tombée aussi bas (élections trafiquées, pillage de la caisse publique …) on ne peut s’attendre à rien d’autre.
Idem le secteur économique quand la concurrence se règle par gangs interposés comme on l’a vu entre autres lors de la dernière crise du carburant.
Mais avant longtemps l’exemple se répandait, le mauvais grain chasse plus facilement le bon.
C’est la petite marchande obligée de céder aux jeunes bandits qui ont remplacé le percepteur sur le marché public …
Mais, soudain, voici de fil en aiguille, l’entrée en scène aussi de ceux qui se croient toujours les plus malins, et capables d’exploiter toute situation, tout le monde, à savoir aussi bien les victimes que leurs bourreaux, aussi bien les gangs que ceux qu’ils exploitent …
D’un côté faisant affaire avec les gangs pour que ceux-ci ne gênent pas leurs activités voire s’allient à eux (un peu comme on accusait feu le président Jovenel Moïse d’avoir fait …), de l’autre côté gagnant ainsi le monopole de la situation puisque offrant à la clientèle la seule possibilité qui lui reste pour ne pas disparaitre, comme on dit : c’est à prendre ou à laisser.
Dès lors la boucle est bouclée … Et on n’a plus aucune chance d’en sortir. Puisque tous les éléments les plus mauvais, sont satisfaits.
Puisque pactiser avec le crime est la seule et dernière possibilité pour ne pas disparaitre.
Ainsi on entend parler de compagnies de tap-taps ayant l’exclusivité du passage sur la route de Martissant qui se trouve comme on sait sous le feu des gangs massacrant et terrorisant jour et nuit.
MIAMI, 11 Janvier – Bien sûr comme disait la devise d’un ancien journal haïtien, ‘si le New York Times le dit c’est vrai’. Et beaucoup sont prêts à le croire.
Le seul ennui est que les sources du New York Times cette fois ne sont pas crédibles.
Particulièrement dans son dernier article sur l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse le 7 juillet 2021.
Le principal informateur du New York Times n’est autre qu’un trafiquant de drogue connu et un récidiviste, M. Rodolphe Jaar. Trois ans dans les prisons américaines, pour après sa libération devenir un ‘informant’ ou indic (espion) pour la DEA (police américaine anti-drogue), puis pour tromper la DEA elle-même en gardant par devers soi une partie d’un chargement, etc.
Voici la seule référence des révélations jugées ‘fracassantes’ par tout un chacun, pour l’article paru le lundi 10 janvier écoulé dans le plus célèbre quotidien des Etats-Unis, le New York Times.
Plus qu’un trafiquant notoire, un ‘faux jeton’ et jusque envers la DEA puisque en même temps qu’espionnant pour celle-ci, il n’hésite pas à la trahir.
Comme disait l’autre : ‘Prendriez-vous cet homme en auto-stop dans votre voiture avec vos enfants ?’
Loin de nous l’intention d’entrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire savoir si le premier ministre de facto Ariel Henry a protégé ou pas celui qui est présenté, en ce moment, comme ayant été le principal coordonnateur de l’assassinat du président Jovenel Moïse, M. Joseph Félix Badio, actuellement dans le maquis …
Cependant nous ne pouvons accepter que le sort de notre pays soit traité à cet unique niveau des poubelles (c’est trop donner raison à l’ex-président Donald Trump et son ‘shit-hole’ !), parce que le New York Times, même voulant utiliser les ‘tuyaux’ comme on dit ou informations provenant d’une ‘source spéciale’, en l’occurrence Rodolphe Jaar (dont le journal connait parfaitement la carrière assez particulière), il aurait fallu contrebalancer avec des précisions de citoyens responsables ou mieux encore, honorables car, voyez-vous, il devrait quand même en exister encore quelques-uns, si ce n’est dans notre pays, en diaspora.
MIAMI, 10 Janvier – Beaucoup d’articles dans la presse étrangère après le transfert aux Etats-Unis de Mario Antonio Palacios, l’ex-militaire colombien poursuivi comme un suspect principal dans l’assassinat, le 7 juillet 2021, du président haïtien Jovenel Moïse.
Pour Univision, le mercenaire colombien, 43 ans, qui était détenu à la Jamaïque, après sa fuite d’Haïti, en passant par la République dominicaine voisine, était recherché par Interpol (police internationale) pour sa participation présumée à l’assassinat du président haïtien.
Pendant un stop au Panama en route pour la Colombie, le lundi 3 janvier, Palacios a été intercepté par le FBI et conduit aux Etats-Unis où il faisait une première comparution le mardi 4 janvier 2022.
Pour Univision, il semble cependant que Palacios coopérait avec les enquêteurs américains depuis octobre dernier, selon les documents détenus par ceux-ci dont on apprend que, depuis la Jamaïque, ‘Palacios a été interviewé et fournissait volontairement des informations’, à l’agent américain Michael Ferlazzo.
Cependant il n’est pas encore clair si le présumé mercenaire colombien a un accord de coopération formel avec les Etats-Unis ou s’il a simplement accepté de répondre à certaines questions.
L’article rappelle que Mario Palacios et plusieurs autres ex-militaires colombiens ont été engagés par une agence de sécurité privée de Miami, CTU Security (traduisez CTU par cellule anti-terroriste), « pour aller en Haïti mais qu’ils ne savaient pas que c’était dans le but de tuer le président », cela selon le document présenté au tribunal le mardi 4 janvier écoulé.
Dans ce document, Palacios reconnait que c’est seulement le 6 juillet, la veille de l’opération contre la résidence du président, qu’il « a été informé par certains des co-conspirateurs que le but était d’assassiner ce dernier. »
Plus loin l’article dit : ‘la coopération de Mario Palacios avec la justice fédérale américaine apportera probablement plus de lumière sur le complot, permettra de découvrir certains éléments ainsi que les possibles liens avec les Etats-Unis.’
Relance du dossier de l’Assassinat du Président Jovenel Moïse
MIAMI, 4 Janvier – Big news. Le colombien suspect dans l’assassinat en Haïti, le 7 juillet 2021, du président Jovenel Moïse (53 ans), a été stoppé par le FBI, alors qu’il était conduit en Colombie, pour être amené plutôt aux Etats-Unis.
Mario Palacios Palacios, ex-général colombien, a été capturé lundi soir (3 janvier 2022) à l’aéroport de Panama City, alors qu’il faisait escale en route pour la Colombie.
Son arrestation a lieu en vertu d’un mandat d’arrêt international lancé par la justice américaine étant donné qu’une partie du complot pour assassiner le mandataire haïtien, aurait eu lieu sur le territoire des Etats-Unis.
Ce qui place le dossier (du moins en partie) sous juridiction américaine.
Cependant l’avocat de Palacios se déclare plutôt soulagé par cette tournure des événements.
Selon Me Nelson Romero Velasquez, ‘le dossier va enfin bouger parce que mon client pourra parler en toute liberté (…). A Miami la vérité sera finalement connue parce qu’il (Palacios) pourra parler sans pression … contrairement aux autres colombiens qui sont emprisonnés en Haïti’, déclare l’avocat.
Mario Palacios Palacios, militaire colombien à la retraite, a été extradé par la Jamaïque en Colombie et non en Haïti, comme le réclamait Port-au-Prince, parce qu’il n’existe pas de ‘traité d’extradition officiel’ entre Haïti et la Jamaïque, selon les autorités de ce pays.
Autre point à signaler, selon l’auteur de cet article en date du 4 janvier 2022 dans ‘Entertainment’ : la cavale de Palacios, quand il s’est enfui d’Haïti, après le meurtre du président le 7 juillet dernier, est passée par la République dominicaine, voisine territoriale d’Haïti, pour se terminer à la Jamaïque.
MIAMI, 27 Décembre – Haïti n’entre pas dans les projets politiques du président américain Joe Biden. Ce n’est pas un choix basé sur Haïti elle-même, ni en rapport avec les acteurs politiques haïtiens quels qu’ils soient, mais le président Biden considère avoir pour mission (justement puisqu’on est à l’heure des bilans de fin d’année et des vœux pour l’année nouvelle) de recentrer les fondamentaux de la politique américaine dans le monde … mais aussi aux Etats-Unis d’abord !
Autrement dit consolider les intérêts américains dans le monde, et en même temps remettre les Etats-Unis à la hauteur de ces nouveaux défis.
Surtout après le passage de l’ouragan Donald Trump, ce dernier personnifié dans l’image des casseurs qui ont envahi et mis à sac le temple même de la démocratie américaine, le bâtiment du Congrès à Washington D.C., ou Capitole, le 6 janvier 2021.
Faisant un grave accroc à l’image internationale du pays qui ne manque jamais une occasion de rappeler, par exemple à la Chine le ‘massacre de Tien An Men’, quand les forces de sécurité ont écrasé une révolte étudiante à Pékin.
Par conséquent la crise haïtienne actuelle tombe à un bien mauvais moment : Ou les Haïtiens s’en sortent par eux-mêmes. Ou Haïti peut bien disparaitre. On y reviendra.
Biden considère qu’il n’a pas été élu pour jouer à la marelle avec les petits dirigeants du Tiers Monde, que ce soit Haïti ; que ce soit encore la Syrie (avec sa guerre civile aux centaines de milliers de morts … mais justement dont on ne parle plus depuis l’arrivée du président démocrate à la Maison Blanche) ; en même temps qu’il faut trouver un nouvel arrangement avec l’Iran à propos de l’énergie nucléaire tandis qu’il est conseillé vivement à l’état d’Israel de ne pas faire trop de vagues, son invasion de la Bande de Gaza n’a pas été un succès, etc.
Evidemment personne ne s’y attendait. Pas plus nous autres Haïtiens, habitués à faire les quatre cent coups puis les Marines viendront nous séparer comme ce fut le cas deux fois de suite en moins de deux décennies (1994 et 2004) ; mais ni non plus le gouvernement français en voyant les Etats-Unis leur ravir un contrat signé avec l’Australie pour la livraison à celle-ci de sous-marins, d’un coût de 56 milliards d’euros … cela au nom des nouvelles exigences stratégiques pour barrer la route dans le Pacifique à la nouvelle puissance considérée comme la principale menace pour les intérêts américains, la Chine (Pékin bien sûr).
C’est la nouvelle ‘Alliance Pacifique’ : USA-Grande Bretagne-Australie (comme on parlait jusqu’ici de l’Alliance Atlantique).
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