PORT-AU-PRINCE, 15 Décembre – Ainsi le ‘troisième larron’ est un élément interne au pouvoir.
En effet tout concourt. La dénommée force parallèle qui a surgi aux Cayes (troisième ville du pays) défiant les autorités gouvernementales tout en se réclamant du pouvoir en place.
L’utilisation de la voix du président de la république, Michel Joseph Martelly, pour haranguer les émeutiers lors des derniers troubles ayant éclaté à Jérémie (Grande Anse, Sud). Officiellement pour protester contre l’arrêt des travaux de construction de la nationale Cayes-Jérémie.
Et aussi à Port-au-Prince l’apparition sur les murs de graffiti qui s’en prennent à des proches du chef du gouvernement, le premier ministre Laurent Salvador Lamothe, les dénonçant comme des ennemis du président Martelly.
MIAMI, 28 Décembre – Il importe de signaler que le protocole d’accord trouvé entre l’Exécutif et le Parlement pour constituer l’organisme devant gérer les prochaines élections (tiers du Sénat et les communales) n’a soulevé que peu de réactions. Comme si le sentiment général était un wait and see, attendons voir si cela va marcher. Ces élections sont déjà en retard de plus d’une année. Et le pays ne voit pas le profit de cette crise qui est partant purement politicienne. Faire passer le temps en espérant que sa propre position s’améliore. Y compris dans le camp du pouvoir qui tarde à mettre en place son propre parti politique. Mais l’international (dans les coulisses) manifeste son impatience. Et c’est ce dernier qui détient le nerf de la guerre : le cordon de la bourse. Dans une économie actuellement en totale anémie.
Les rares réactions négatives viennent de ceux qu’il faut bien appeler les irréductibles. C’est le petit groupe des quelque sénateurs qui s’opposent à tout ce qui inclut l’actuel chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly. Un groupe dont le nombre ne se compte même pas sur les doigts d’une main.
Idem du côté des députés où les critiques sont émises par la minorité avec à sa tête l’actuel président de la chambre basse, le député Levaillant Louis Jeune (Inite).
MIAMI, 4 Janvier – La réponse du gouvernement haïtien repoussant les avertissements émis par Washington et Ottawa aux potentiels voyageurs en Haïti n’a eu aucun succès.
Au contraire le Canada a annoncé vendredi (4 janvier) le gel de son aide à Haïti.
Notre pays est après l’Afghanistan le plus grand receveur d’aide du Canada.
L’information tombe vendredi (4 janvier 2013) dans le quotidien La Presse (de Montréal) : ‘Ottawa gèle son aide à Haïti (…). L’Agence canadienne de développement international (ACDI) a mis les fonds destinés aux nouveaux projets en Haïti sur la glace, en attendant de déterminer une approche plus « efficace » qui permettrait aux Haïtiens de « se prendre en main. »
‘Depuis 2006, le Canada a déjà versé 1 milliard de dollars à Haïti, dit le ministre à la Coopération internationale, Julian Fantino (…). Le fait est qu’Haïti est toujours en mauvais état (alors qu’à côté en République dominicaine, les choses vont beaucoup mieux).’
Et de conclure : ‘Allons-nous continuer à faire la même chose et de la même manière en Haïti ?’
On lit aussi dans l’article : ‘Cette (nouvelle) stratégie misera davantage sur les entreprises canadiennes.’
JACMEL, 11 Janvier – Voilà ce qu’on appelle en prendre plein la cartouchière puisque l’actuel ministre canadien de la coopération, Mr. Julian Fantino, est un ancien chef de la police.
En effet tout le monde le critique surtout pour ses propos accompagnant sa décision de geler l’aide du Canada à Haïti.
C’est à se demander si le Premier ministre Stephen Harper était au courant.
Et si le ministre a consulté les représentants du Canada en Haïti avant de tirer ses conclusions.
On remarquera cependant qu’il venait d’effectuer une visite en Haïti.
Bien sûr le gouvernement haïtien est monté au créneau. Mais c’est d’un seul choeur que le ministre Julian Fantino se fait rabrouer partout. Au Canada comme ailleurs. Au Québec comme en diaspora. Etc.
Ce sont d’abord des ONG canadiennes faisant ressortir, indirectement bien sûr, tout un côté superficiel dans les propos du ministre qui accuse : ‘Il y a des déchets partout.’
JACMEL, 3 Février – Apparemment Jacmel n’a pas tellement le cœur à la fête. La ville n’a pas été nettoyée, le défilé des masques menace d’être moins attrayant et moins de Jacméliens pure laine sont descendus dans les rues la veille du carnaval.
Une affaire de sous. Le gouvernement a offert pour l’événement seulement 7 (petits) millions de gourdes, au taux de plus de 43 gourdes pour 1 dollar américain. Jacmel se sent offensé. L‘année dernière l’Etat avait donné 10 millions de gourdes quand la ville lui avait remis un budget de 20 millions.
Mais ce n’est plus l’année dernière. La situation s’est compliquée bien davantage parce qu’il n’y a plus la compétition commerciale pour combler la différence.
En effet deux grands secteurs ont disparu ou connu de profonds changements, ce sont la téléphonie cellulaire et le marché du riz importé.
Les années précédentes ont vu le vigoureux face à face entre les compagnies de cellulaires Digicel et Comcel-Voilà.
La première a phagocyté la seconde.
Le troisième homme, Natcom, même avec des actifs de 40% pour l’Etat haïtien, a une politique moins présente dans les événements populaires.
Quant au riz, devant la hausse constante des prix sur le marché local le gouvernement haïtien a entrepris d’en importer directement du Vietnam.
Les importateurs du secteur privé se sont immédiatement repliés sur eux-mêmes.
L’année dernière les marques Bon Goût, Tchako et Mega rivalisaient sur tous les groupes et chars carnavalesques.
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