Rhinews.com
Le premier ouragan majeur de la saison cyclonique 2024, baptisé Beryl, a atteint la catégorie 5 sur l’échelle Saffir-Simpson en traversant la mer des Caraïbes. Ce phénomène extrêmement dangereux a causé des dégâts importants sur les îles des Antilles qu’il a touchées directement. Dès la formation du système cyclonique, l’Unité hydrométéorologique (UHM) du ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural a émis un premier bulletin d’information le 29 juin, suivi d’une surveillance régulière du phénomène.
L’UHM, en collaboration avec la direction générale de la Protection civile (DGPC), a informé la population, en particulier les communautés les plus vulnérables, sur l’évolution du cyclone et ses conséquences probables. La mobilisation des organes et entités du Système national de gestion des risques de désastre a été renforcée avec la déclaration de la vigilance jaune le 1er juillet 2024.
Le rapport du Centre d’opérations d’urgence national (COUN) présente un premier bilan de la situation, les principales actions entreprises et des recommandations pour la suite des opérations. Les faits saillants incluent des inondations provoquées par la montée de la mer dans plusieurs communes du Sud-Est et des dégâts dans le secteur agricole à Grand Boucan. Aux Cayemites, des sauveteurs ont secouru les occupants d’un petit bateau en détresse en provenance de Port-au-Prince.
La vigilance orange est maintenue pour le Sud du pays et la vigilance jaune pour les départements des Nippes et de l’Ouest. Les opérations de cabotage sont interdites jusqu’à nouvel ordre en raison des conditions de mer dangereuses.
Le rapport couvre la période du 2 juillet à 10 heures au 3 juillet à 10 heures. Il compile des informations produites par les différentes directions départementales de Protection civile et les COU départementaux activés. Le centre de l’ouragan Beryl était localisé, le 3 juillet à 5 heures, à 300 km à l’est-sud-est de Kingston, Jamaïque. L’œil du cyclone se déplaçait rapidement et devait passer à proximité de la Jamaïque en fin de journée.
Les bandes périphériques du cyclone ont généré de fortes averses orageuses, des vents violents et de fortes houles sur les départements du Sud, du Sud-Est et de la Grand’Anse. La commune de Boucan-Carré a enregistré des vents violents, accompagnés de pluies faibles. Dans la Grand’Anse, des pluies d’intensité faible à modérée ont été signalées, et la mer était agitée. Des vents forts ont soufflé à Dame-Marie. Dans le Sud, le temps était nuageux avec des pluies faibles et une mer agitée.
Les premières évaluations indiquent qu’aucune perte en vie humaine ni blessé n’a été enregistré. Les dégâts sur le logement sont mineurs, avec des murs de soutènement rongés et des destructions de murs d’habitation. Dans le secteur de la pêche, deux bateaux ont été endommagés, et des yachts ont été emportés par les vagues. Des plantations ont été dévastées par des vents forts dans les Nippes.
Les services d’urgence ont coordonné l’accueil de personnes déplacées spontanément et ont secouru les occupants de bateaux en détresse. Le secteur santé a mobilisé ses équipes pour alimenter les structures sanitaires et prendre en charge d’éventuelles victimes.
Dans le Sud-Est, la route est coupée à Marigot, et les eaux de la mer ont envahi la côte sur plusieurs dizaines de mètres à l’intérieur des terres. La DGPC a activé les fonctions de planification et d’information, et a assuré la coordination avec les autorités et partenaires humanitaires.
Les recommandations incluent la poursuite des activités de sensibilisation, l’accompagnement du personnel volontaire et la surveillance des phénomènes hydrométéorologiques. Les évaluations se poursuivent sur le terrain, avec un prochain rapport prévu dans les 24 heures suivant la publication de celui-ci.
Vant Bèf Info.com
Malgré l’arrivée du premier contingent de la force multinationale le 25 juin dernier, les gangs armés continuent de semer la terreur parmi la population civile. Les habitants réclament des actions concrètes de la part de la Mission multinationale de soutien, estimant que la Police Nationale d’Haïti (PNH) ne peut pas, seule, endiguer cette violence.
Les gangs ont récemment attaqué le commissariat de Gressier, le brûlant et s’emparant de plusieurs localités de cette commune située à l’entrée du grand sud. Plus de vingt personnes ont été tuées ou brûlées lors de cette attaque, illustrant l’escalade de la brutalité des malfrats.
Des incidents similaires sont signalés dans le département de l’Artibonite, où les criminels entravent la libre circulation et la production agricole. La PNH, malgré ses efforts, ne parvient pas à rétablir l’ordre. Certains se demandent si elle attend l’aide de la MMSS pour agir.
Une population exaspérée et des autorités impuissantes
La population haïtienne, excédée, exprime son désespoir face à l’inaction apparente des autorités. Bien que les policiers kényans patrouillent à Port-au-Prince, la violence des gangs semble incontrôlable.
Un deuxième contingent de la MMSS est attendu, mais aucune date ni le nombre exact de policiers n’ont été annoncés. La population s’interroge : qu’attendent les autorités pour lancer des opérations d’envergure contre les gangs et libérer les zones sous leur emprise?
Un quotidien cauchemardesque
Les cadavres jonchent les rues de Port-au-Prince, laissés aux chiens errants. Les zones contrôlées par les gangs sont inaccessibles, et les axes routiers reliant la capitale aux autres départements restent sous le joug des criminels, qui imposent des taxes illégales et commettent des meurtres en toute impunité.
Le rêve d’un Haïti en paix semble s’éloigner chaque jour un peu plus. La population, épuisée et traumatisée, aspire à une vie normale, débarrassée de la terreur des gangs. Mais quand prendra fin la misère du peuple haïtien?
Wideberlin Senexant
Vant Bèf Info (VBI)
Vant Bèf Info (VBI)
Le Premier ministre haïtien, Garry Conille, s’est exprimé sur l’éventuel déploiement d’un deuxième contingent de policiers étrangers en Haïti dans les prochaines semaines. Lors d’un entretien accordé à l’AFP, mardi, Conille s’est montré confiant quant à l’arrivée imminente d’autres troupes étrangères pour épauler la Police nationale, en proie à d’énormes difficultés face à un manque de moyens criant.
Washington, le 3 juillet 2024. Au centre d’une crise sécuritaire qui sévit dans le pays, le Kenya, pays d’Afrique de l’Est, a envoyé, mardi 25 juin 2024, un premier contingent de 200 policiers en Haïti dans le cadre d’une mission multinationale d’appui à la sécurité soutenue par l’Organisation des Nations unies (ONU). Alors que la situation sécuritaire d’Haïti atteint un sommet critique, Garry Conille tente de rassurer son peuple désespéré face à une résurgence de la violence des gangs qui contrôlent 80 % de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Au micro des journalistes étrangers, mardi, Conille a affirmé que « ça va se faire très vite », poursuivant qu’on peut « voir déjà dans les prochaines semaines qu’on aura un deuxième contingent ». Parallèlement, le Premier ministre fraîchement installé a soutenu que de bonnes dispositions sont déjà prises pour renforcer la présence du contingent déjà sur le territoire national depuis environ une semaine.
Le chef du gouvernement, en périple aux États-Unis, n’a pas donné de détails sur le nombre d’hommes attendus pour des questions de sécurité.
Il est à remarquer que les policiers kényans arborant leur uniforme « kaki » commencent à patrouiller les rues de Port-au-Prince depuis vendredi dernier. Bien que les bandits armés se montrent prêts à les affronter, ce mercredi, plusieurs d’entre eux portant des gilets pare-balles et des casques ont été aperçus en train de patrouiller dans les parages de la Direction générale de la police nationale d’Haïti située à Tabarre, commune du département de l’Ouest.
Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)
Rhinews.com
MIAMI, samedi 29 juin– Le Premier ministre haïtien, Garry Conille, a effectué une visite importante à Miami, marquant une étape cruciale dans les efforts pour renforcer les liens entre Haïti et les États-Unis. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée plus large aux États-Unis, visant à mobiliser un soutien international pour les initiatives de développement et de reconstruction en Haïti.
Lors de cette visite, Conille a rencontré la représentante américaine Frederica Wilson ainsi que plusieurs leaders de la communauté haïtienne locale pour discuter des défis pressants auxquels Haïti est confronté. Les discussions ont principalement porté sur la crise économique persistante, les problèmes de sécurité et les efforts de reconstruction après les désastres naturels qui ont frappé Haïti ces dernières années. Conille a mis en avant les initiatives de son gouvernement pour relancer l’économie et améliorer la sécurité, tout en soulignant les besoins urgents en matière de soutien international.
Frederica Wilson, connue pour son engagement profond envers les causes haïtiennes, a réaffirmé son soutien indéfectible à Haïti. Elle a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les deux nations pour trouver des solutions durables aux problèmes structurels d’Haïti. Wilson a également insisté sur la nécessité d’un soutien continu de la part des États-Unis, non seulement en termes d’aide financière, mais aussi en matière de coopération technique et de partage d’expertise.
Outre les discussions politiques, la visite de Conille a permis de renforcer les liens avec la communauté haïtienne de Miami, qui joue un rôle crucial dans le soutien à leur pays d’origine. Les leaders haïtiens locaux ont exprimé leur volonté de contribuer aux efforts de reconstruction et de développement, offrant des perspectives et des ressources pour soutenir les initiatives en Haïti.
Le Premier ministre, Garry Conille, a quitté la capitale haïtienne vendredi après-midi pour se rendre à Washington et à New York, selon un communiqué de la Primature. Il s’agit de son premier déplacement depuis son installation comme Premier ministre d’Haïti. Le chef du gouvernement est accompagné de la ministre de l’Économie et des Finances, de la Planification et de la Coopération externe, Madame Marie D.A. Ketleen Florestal, de la ministre des Affaires étrangères et des Cultes et des Haïtiens vivant à l’étranger, Madame Dominique Dupuy, et de son directeur de cabinet, Monsieur Nesmy Manigat.
“Au cours de son séjour, la délégation présidée par le Premier ministre, Dr Garry Conille, aura d’importantes rencontres de travail avec, entre autres, des responsables d’institutions financières internationales. Elle effectuera également une visite d’inspection à l’ambassade d’Haïti à Washington”, à informé a Primature.
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MIAMI, dimanche 30 juin 2024 – Haïti se trouve à un carrefour critique de son histoire, où des réformes majeures sont nécessaires pour renforcer la sécurité publique et restaurer la confiance de la population dans les forces de l’ordre. La mise en place de polices municipales, plutôt que de maintenir une police nationale centralisée aux moyens et ressources limités, politisée, pourrait offrir des solutions plus adaptées et efficaces aux défis sécuritaires spécifiques du pays.
Une police municipale permet une gestion plus proche et directe des problématiques locales. En étant ancrée dans la communauté, elle peut mieux comprendre et répondre aux besoins spécifiques des résidents. Cette proximité facilite la communication et la coopération entre la police et les citoyens, renforçant ainsi la confiance et le sentiment de sécurité. En revanche, une police nationale peut souvent sembler éloignée et déconnectée des réalités quotidiennes des différentes communautés locales.
Les avantages d’une police municipale dans le maintien de l’ordre, la paix et la sécurité sont nombreux. Premièrement, elle favorise une réponse rapide et adaptée aux incidents locaux, grâce à une connaissance approfondie du terrain et des dynamiques communautaires. Deuxièmement, elle encourage une approche proactive de la prévention de la criminalité, avec des programmes de sensibilisation et de collaboration communautaire. Enfin, elle permet une gestion décentralisée et plus flexible des ressources et des priorités de sécurité, s’ajustant en fonction des besoins spécifiques de chaque localité.
La question de l’efficacité entre une police municipale et une police nationale repose sur plusieurs facteurs. Une police municipale est souvent plus efficace car elle peut opérer avec une plus grande autonomie, s’adapter rapidement aux changements locaux et prendre des décisions plus directement alignées sur les attentes de la communauté. Cette approche décentralisée réduit les lourdeurs bureaucratiques et permet une utilisation plus efficiente des ressources.
De plus, les policiers municipaux, souvent recrutés localement, ont une meilleure connaissance des problématiques locales, des us et coutumes des communautés, et peuvent établir des relations de confiance plus facilement avec les citoyens.