La structure dénommée Kanari Fanm Eklere (KAFE) salue l’arrivée d’un nouveau locataire à la Primature, en la personne du docteur Garry Conille. Elle souligne que cela donne lieu à des changements dans l’administration. Dénonçant la sous-représentation des femmes au Conseil présidentiel de transition, KAFE prévient que, dans le cadre des changements annoncés, le quota de 30% de femmes dans l’administration publique n’est pas négociable.
Port-au-Prince, le 4 juin 2024. En conférence de presse ce mardi, la coordonnatrice nationale de « Kanari Fanm Eklere », Lynn Niola Octavius, fait remarquer qu’au niveau du conseil présidentiel, il n’y a qu’une seule femme sur 9 membres. Il s’agit de l’agronome Régine Abraham qui, note-t-elle, est au CP en remplacement d’un homme qui avait désisté.
Cela s’apparente, souligne-t-elle, à une volonté d’écarter les femmes qui, pourtant représentent plus de la moitié de la population haïtienne.
Prenant acte des déclarations du premier ministre Garry Conille qui a annoncé son intention de compter avec des femmes et des jeunes dans son équipe, madame Octavius lui demande de passer de la parole aux actes.
Les femmes, ajoute-t-elle, représentent le socle sur lequel repose le pays. Nous faisons tourner l’économie, nous nous assurons de l’éducation de nos enfants. Nous sommes partout, dans les hôpitaux, la police, dans le commerce avec notamment les « Madan Sara ». Alors, comment laisser des politiciens sans vision nous écarter des espaces décisionnels pendant que la constitution garantit la participation des femmes, suivant un quota de 30%, dans l’administration, se demande madame Octavius.
Aussi, elle exige que ce quota soit respecté dans la formation du gouvernement, dans les directions générales, dans la mise sur pied du Conseil Électoral Provisoire et dans la diplomatie, entre autres.
S’agissant du ministère à la condition féminine, elle exige que sa prochaine titulaire soit une femme impliquée réellement et
activement dans la défense des droits des femmes.
Kanari Fanm Eklere (KAFE) est une organisation de défense et d’accompagnement des femmes en vue de favoriser leur émancipation effective, souligne Lynn Niola Octavius. Cette organisation s’évertue à accompagner les femmes notamment dans le domaine de la formation et d’appui aux plus vulnérables qui, généralement reçoivent des kits scolaires, hygiéniques et alimentaires en fonction de leurs besoins.
Vant Bèf Info (VBI)
Le Premier ministre Garry Conille va accorder plus de latitude au haut commandement de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour démanteler les gangs. « Le pays ne peut et ne doit plus continuer dans cette impasse où il se trouve. Il est urgent d’agir pour le bien de la population », a-t-il déclaré dimanche dernier au directeur général de la PNH, Frantz Elbé, selon un membre de l’équipe du nouveau Premier ministre, qui s’est confié à la rédaction de Vant Bèf Info.
Port-au-Prince, le 3 juin 2024 – C’est avec désolation que le Premier ministre Garry Conille, accompagné du directeur de la PNH, Frantz Elbé, a visité plusieurs rues de Port-au-Prince. À l’issue de cette visite, le nouveau Premier ministre a souligné l’urgence d’agir pour que la vie puisse reprendre dans le pays, et particulièrement dans la capitale.
Cette urgence, mentionnée par le membre de l’équipe du Premier ministre, a été réitérée ce lundi par Garry Conille lui-même lors de la réception de l’arrêté le nommant. « Il est temps de se mettre au travail. Mettons-nous au travail », a-t-il déclaré.
Notre contact précise que même avant l’arrivée de la force multinationale, des opérations seront menées. Un ordre formel sera passé au haut commandement de la PNH en ce sens.
« Le plus grand souci du Premier ministre est la sécurité. Sans elle, nous ne pouvons pas organiser d’élections dans le pays. Les forces de l’ordre doivent donc se mettre au travail pour répondre aux défis actuels », a-t-il confié.
En attendant l’arrivée de la force multinationale de soutien à la sécurité, il faut avancer avec les moyens disponibles. À ce stade, l’armée d’Haïti sera également mobilisée aux côtés de la PNH, a-t-il indiqué.
Il faut souligner que des négociations sont en cours pour la formation du cabinet ministériel.
MIAMI, 27 Mai – Supposons que les deux missionnaires américains auraient été tués en Iran voire en Russie, les deux ‘arch-enemies’ aujourd’hui de Washington et du monde qu’on appelle occidental !
Par conséquent première remarque, même dans l’enfer qu’est devenu actuellement notre Haïti, les deux jeunes missionnaires ne se sentaient pas à ce point en danger serait-ce pour mieux assurer leur sécurité.
Ni leur ambassade qui parait avoir été totalement impuissante au moment des faits, de cette tragédie …
Ce lundi un sénateur américain a accusé l’ambassade en Haïti d’avoir failli à sa mission qui est d’assurer la sécurité des ressortissants de son pays.
‘Le sénateur Josh Hawley (bulletin HC Network) a vivement critiqué l’ambassade des Etats-Unis en Haïti pour son manque d’assistance envers des citoyens américains qui ont été tués par des gangs armés …’.
Qui pis est, selon le sénateur Hawley, ‘l’ambassade a refusé d’envoyer de l’aide, ce qui a débouché sur la mort tragique de Natalie et Davy Lloyd’ (ainsi que d’un collègue haïtien Jude Montis).
Nous n’allons pas abonder dans toutes les accusations du sénateur vu aussi le côté partisan (l’une des victimes, Natalie Lloyd, née Baker, est la fille d’un congressman républicain, Ben Baker, représentant de l’Etat du Missouri) mais une chose est évidente, ce serait différent si cela se passait dans un pays membre de l’’Axe du Mal’, c’est-à-dire en situation d’hostilité ouverte avec les Etats-Unis.
En tête aujourd’hui surtout l’Iran, la Russie, la Corée du Nord …
Mais Haïti c’est comme on dit, la porte à côté. ‘Haïti n’existe pas !’
Or qui sait ?
Pourquoi les gangs qui font la loi en Haïti depuis quelques années et qui ont assassiné le jeudi 23 mai écoulé Davy (26 ans) et Natalie (21 ans) avant d’incendier leurs corps, pourquoi les gangs ne seraient-ils pas actionnés depuis l’extérieur ; on soupçonne que Haïti est tombée aux mains de la grande mafia internationale du trafic d’armes et de la drogue, les mises en garde viennent de partout et récemment du président colombien Gustavo Petro et autres … mais Washington, disons tout entier préoccupé par le massacre que poursuivent les forces armées israéliennes de plusieurs dizaines de milliers de palestiniens à Gaza, a comme on dit d’autres chats à fouetter …
Or comment éviter le rapprochement entre l’horreur du massacre (les deux jeunes américains ainsi que leur collègue haïtien qui a probablement choisi de rester à leur côté jusqu’à la fin, n’ont pas seulement été abattus mais leurs corps martyrisés avant d’être incendiés) … or cela le même jour, bref en même temps que le président Joe Biden recevait à la Maison Blanche le président du Kenya, William Ruto, ce pays devant prendre la tête de la mission multinationale pour aider à restaurer l’ordre et la sécurité en Haïti.
La provocation saurait-elle être plus évidente ?
Mais Haïti ne fait pas partie de l’Axe du Mal.
Donc ce n’est point l’Ambassade américaine qui est tellement responsable non plus, celle-ci applique une politique définie depuis la Capitale fédérale américaine.
Haïti est un pays ami, point final.
Mais de plus en plus comme dans cette citation : ‘Mon Dieu protégez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge.’
Malgré tout on peut s’étonner que l’ambassade des Etats-Unis ne dispose d’un ‘toll-free number’, un numéro ‘emergency’ bref un moyen de communication plus direct, plus rapide et plus sûr, y compris à l’heure des drones et de Star Link, pour voler plus rapidement au secours d’un ressortissant en aussi grave danger.
Marcus Garcia, Haïti en Marche, 27 Mai 2024
VBI
À l’instar des administrations précédentes, le Conseil présidentiel de transition est contraint de célébrer la fête du drapeau à Port-au-Prince face à la menace des gangs armés.
A cause de la violence des gangs armés, le Conseil présidentiel de transition a décidé d’organiser la Fête du drapeau à la Villa d’Accueil, à Musseau, le samedi 18 mai 2024, en lieu et place de la ville historique de l’Arcahaie où le bicolore national avait été créé en 1803.
« Ann rasanble anba drapo nou », c’est le thème retenu pour la célébration cette année. Pour l’occasion, comme le veut le protocole, plusieurs personnalités auront à prendre la parole autour du symbolisme du drapeau. Dont entre autres, le Président du CPT Édgard Leblanc Fils, le Premier ministre ad intérim Michel Patrick Boisvert, le recteur de l’Université d’État d’Haiti Fritz Deshommes et la présidente du Conseil intérimaire de Tabarre, Nice Simon.
À noter qu’en conférence de presse la semaine écoulée, l’agent exécutif intérimaire de l’Arcahaie, Jean Edner Gilles a informé que toutes les dispositions ont été prises du côté de la mairie pour la célébration des 221 ans de création du bicolore national à la cité du drapeau.
(VBI)
VBI
Comme annoncé par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), la fête du drapeau haïtien sera célébrée le samedi 18 mai 2024 à la Villa d’Accueil, à Musseau (Port-au-Prince). Ensuite une délégation du CPT se rendra au Cap-Haïtien.
En raison de l’insécurité généralisée, la fête du drapeau se tiendra à nouveau à Port-au-Prince cette année. Les activités marquant le 221e anniversaire du bicolore national, auront lieu à la Villa d’Accueil, sous le thème « Ann rasanble nou anba drapo nou ». Après les cérémonies à Port-au-Prince, une délégation du CP composée d’Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Fritz Alphonse Jean se rendra au Cap-Haïtien.
En vue de poursuivre avec les activités commémoratives dans une autre région du pays. La délégation participera à divers événements en l’honneur du drapeau.
Parallèlement, le ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Nesmy Manigat, est dans le Nord, depuis le début de la semaine, pour assister à certaines activités organisées dans le même sens.