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Le black-out s’étend sur presque toutes les villes de province d’Haïti depuis deux ans. À l’exception du département du Centre, la distribution du courant électrique reste à zèro mégawatt dans les différentes régions du pays. Une source à l’Électricité d’Haïti (Ed’H), rapporte que plusieurs centrales sont à l’arrêt, notamment en raison de panne de moteur ou de pénurie de carburant, comme c’est le cas à Saint-Marc.
Port-au-Prince, le 8 novembre 2024.-À Jérémie, les habitants n’ont pas vu le courant électrique électricité depuis 2021, soit après l’assassinat du président Jovenel Moïse.
La situation est la même au Cap-Haïtien (Nord), aux Gonaïves et à Saint-Marc (Artibonite), à Miragoâne (Nippes) et aux Cayes (Sud), selon notre source.
Une bonne partie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince est également plongée dans le noir en raison des attaques armées perpétrées par des bandits contre la centrale électrique de Varreux et la sous-station de l’Ed’H à Carrefour-feuilles.
Selon notre contact, certaines centrales électriques sont aussi hors service en raison de panne de moteur ou de problèmes de carburant.
Entre-temps, le Conseil présidentiel de transition (CPT) et la Primature n’ont pris aucune mesure concrète pour remédier à l’incapacité de l’Ed’H à produire de l’électricité.
Il est à rappeler que l’Ed’H relève du ministère des Travaux publics, qui se trouve aux mains du parti politique Fanmi Lavalas de l’actuel président du CPT, l’architecte Leslie Voltaire.
Alors que des milliers d’Haïtiens vivent toujours sans électricité en ce plein 21e siècle, le CPT sous la direction de Leslie Voltaire et le gouvernement du premier ministre Garry Conille sont à couteaux tirés notamment autour des questions portant sur un éventuel remaniement ministériel, ignorant ainsi les besoins prioritaires des citoyens.
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Le Salvador, le 8 novembre 2024. Tous les détails de cet exercice n’ont pas été communiqués mais il s’agissait d’une simulation d’évacuation d’un blessé, de déplacements et de préparations des équipes de pilotes et de médecins qui devraient se rendre en Haïti dans les prochains jours.
On n’a pas communiqué le jour exact de l’arrivée des militaires salvadoriens dans le pays ni le nombre de militaires qui prendront part à cette mission
L’Assemblée législative du Salvador avait, le 31 octobre dernier, ratifié l’envoi d’une mission militaire en Haïti dans le cadre de la lutte contre les gangs armés.
Il faut signaler que les missions diplomatiques du Salvador et d’Haïti auprès de l’OEA (Organisation des Etats Américains) avaient signé un accord de coopération devant permettre l’envoi de soutien.
Et c’est cet accord que l’Assemblée législative du Salvador avait ratifié, devant aboutir à un vote majoritaire, dont 57 voix sur 60 par les députés.
Dodeley Orelus
Vant Bèf Info (VBI)
Avec EFE
Vant Bèf Info et RHINEWS.COM
Port-au-Prince, le 09 novembre 2024.-En effet, Richard Auguste Morse, le leader du groupe RAM, a annoncé qu’il quittait officiellement le groupe qu’il a fondé et guidé au côté de Lunise pendant des années.
« Bonjour à tous. Je vous écris pour vous annoncer que je quitte le groupe RAM. » a déclaré le chanteur.
Cette formation a marqué la culture musicale du pays, notamment par son mélange unique de musique traditionnelle haïtienne et de Rara.
« RAM n’existe plus. Merci à Lunise qui est le plus grand talent musical que le pays ait jamais connu. » poursuit-il.
Cette annonce a pris tout le monde de court, car le groupe, bien qu’ayant traversé plusieurs phases de turbulences et d’évolutions, semblait être toujours une institution dans le paysage musical haïtien.
RAM, qui a marqué plusieurs générations avec des albums mémorables et des concerts historiques, laisse un vide considérable dans la scène musicale du pays.
Le responsable de la section communication du GARR, M. Sam Guillaume, a qualifié la décision du président dominicain, Luis Abinader, de rapatrier 10 000 Haïtiens par semaine, d’« acte criminel et illégal », s’appuyant sur la Convention américaine relative aux droits de l’homme qui interdit les déportations massives.
M. Guillaume a déclaré que cette décision est appliquée sans les moyens matériels nécessaires pour transporter les rapatriés. Il a expliqué que les compatriotes sont entassés dans des centres de détention dénués d’infrastructures de base : sans lits, eau potable, ni nourriture.
Cette situation a provoqué une vive révolte dans un centre de détention en République Dominicaine, où des détenus haïtiens ont passé plus de quatre jours sans avoir de quoi se nourrir.
M. Guillaume a critiqué les véhicules utilisés par les autorités dominicaines pour transporter les Haïtiens, les qualifiant d’« inadéquats et inconfortables ». Il a également évoqué les violences subies par les déportés, en particulier les femmes, qui sont victimes d’agressions sexuelles perpétrées par des agents d’immigration dominicains.
Le GARR a également dénoncé le rapatriement de Dominicains d’origine haïtienne, qui n’ont aucun lien avec Haïti. Pire encore, les agents détruisent leurs documents d’identité lors des arrestations, les empêchant ainsi de prouver leur statut.
Pour étouffer les protestations, les autorités dominicaines utilisent du gaz lacrymogène et des décharges électriques contre les Haïtiens détenus dans les centres de rétention. Le GARR considère ces actes comme criminels.
Alors que la ministre haïtienne des Affaires Etrangères, Dominique Dupuy, a salué une baisse considérable des déportations de ressortissants haïtiens, la ministre dominicaine de l’Intérieur, Faride Raful, par contre a affirmé que son gouvernement maintenait son rythme habituel de 10 000 expulsions par semaine.
En effet, la déportation des haïtiens en République Dominicaine fait l’objet de polémique entre les autorités des deux pays.
La Ministre haïtienne a exprimé sa satisfaction face à une réduction importante du nombre de déportations, mettant en avant des discussions positives avec les autorités dominicaines.
Selon elle, cette baisse serait le fruit des pressions diplomatiques exercé par Haïti et ses alliés internationaux, notamment l’OEA, la Caricom, les Nations Unies, entre autres.
Cependant, la réponse de la ministre dominicaine de l’Intérieur a été plus nuancée. Faride Raful a confirmé que les opérations de déportation se poursuivront au même rythme qu’auparavant.
Selon la Ministre, la politique de la République Dominicaine reste inchangée et vise à faire respecter la loi en matière d’immigration, notamment face à l’immigration irrégulière pratiquée particulièrement par la population haïtienne.
Cette divergence de points de vue entre les deux ministres souligne les tensions persistantes autour de la gestion des migrations entre les deux pays voisins.
Une baisse réelle ou un mirage politique
Selon un document produit par les organisations accueillant des migrants, sur trois points frontaliers à savoir Belladère, Ouanaminthe et Anse à Pitres, la baisse a été constatée.
Les chiffres font état de 1858 déportations pour deux points, dans la journée du 02 novembre 2024. À Belladère ils ont recensé 1059 et 799 à Ouanaminthe.
Comparé à la journée du 31 octobre 2024, ils ont compté 727 personnes déportés, dont 400 à Belladère, 210 à Ouanaminthe et 117 à Anse à Pitres.
Une préoccupation pour les organisations de droits humains
Les acteurs de droits humains dont, le GARR, la POHDH, la PAPDA, entres autres, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur l’aggravation de cette crise.
Katia Bonté du GARR exhorte les autorités haïtienne à se responsabiliser en ce qui a trait aux relations diplomatiques entre les deux pays.
Selon Alermy Pierrevilus de la POHDH, « Ces modes d’expulsion constituent aussi une violation flagrante du principe de non-refoulement, inscrit dans plusieurs conventions internationales des droits humains ratifiées par la République dominicaine. »
D’après le professeur Camille Chalmers, il est cruciale d’aborder la question dans le cadre d’une dynamique économique capitaliste mondiale.
« Plus il y a de migrants en mauvaise situation, plus leur salaire est insignifiant. Il convient de noter que la Caraïbe constitue une réserve de main-d’œuvre à bon marché pour les industries capitalistes à l’échelle mondiale » a-t-il conclu
Belly-Dave Bélizaire