juin 22, 2025 Administration VBI - L’Administration Générale des Douanes (AGD) a annoncé l’ouverture d’un processus de recrutement en vue d’intégrer 80 nouveaux agents douaniers, dans le but de renforcer la sécurité aux frontières et de lutter contre la contrebande.
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Port-au-Prince, 22 juin 2025 – Dans une note officielle, l’institution précise que les candidatures seront reçues exclusivement en ligne du 26 au 28 juin 2025, via le site www.douane.gouv.ht. Les postulants doivent être âgés de 18 à 40 ans, détenir un diplôme de fin d’études secondaires ou son équivalent, et être en bonne condition physique et mentale.
Les candidats retenus seront appelés à suivre une formation technique spécialisée. Seuls ceux ayant obtenu une note minimale de 65 sur 100 seront admis comme « Agents Douaniers ». Ces derniers signeront un contrat initial de cinq ans avec la Direction de la supervision douanière, avec possibilité de carrière à long terme.
L’AGD invite les intéressés à consulter son site officiel pour plus de détails sur les critères d’admissibilité et les documents requis.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)
juin 23, 2025 Insécurité VBI
Le gang « Viv Ansanm » a lancé une violente offensive contre la commune de La Chapelle, le dimanche 22 juin 2025, provoquant panique, destructions et sentiment d’abandon chez les habitants.
La Chapelle, 22 juin 2025 — La commune de La Chapelle, dans l’arrondissement de Saint-Marc (Artibonite), a été la cible d’une attaque brutale perpétrée par des hommes lourdement armés affiliés au gang « Viv Ansanm ». Les assaillants ont fait irruption dans le centre-ville, tirant en l’air de manière indiscriminée et semant une panique généralisée.
Des maisons et commerces ont été pillés et saccagés, tandis que plusieurs familles fuyaient vers les zones avoisinantes. Le commissariat de police a été incendié, aggravant davantage l’insécurité locale.
« Nous sommes à bout. Les coups de feu ne cessent pas. Nous fuyons dans des zones isolées, parfois parmi les animaux. C’est inimaginable », confie un habitant, la voix tremblotante.
Un profond sentiment d’abandon gagne la population, qui appelle urgemment à une intervention des forces de l’ordre.
Déjà tristement célèbre pour ses opérations criminelles dans d’autres zones du payss, le gang « Viv Ansanm » semble vouloir étendre son emprise sur les zones rurales, profitant de l’inaction de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Plusieurs citoyens dénoncent l’inefficacité persistante des autorités, évoquant aussi le gang « Gran Grif » qui continue de terroriser Petite-Rivière de l’Artibonite.
Cette attaque souligne une fois de plus l’échec des autorités à freiner la progression des groupes armés, malgré les promesses de rétablir l’ordre. En attendant, les citoyens vivent dans la peur constante, livrés à eux-mêmes.
Pour rappel, La Chapelle est bordée par Verrettes au nord, Saut-d’Eau au sud, Mirebalais à l’est et Saint-Marc à l’ouest.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)
Louis-Samuel Perron La Presse - Villes envahies par des gangs, enlèvements, attaques armées : la situation en Haïti est si dangereuse qu’un diplomate haïtien accusé d’avoir violenté une femme ne peut revenir à Montréal pour son procès. Il a été acquitté à la mi-juin.
Ange-Marie Raton, un ex-Lavallois de 51 ans, a été vice-consul au Consulat général de la République d’Haïti à Montréal de février 2016 à juin 2024. Il a été rapatrié en Haïti l’an dernier, quelques semaines après avoir été accusé de voies de fait à l’égard d’une femme.
On lui reprochait d’avoir frappé la plaignante, alors qu’elle tentait de le filmer, au domicile consulaire de l’accusé, à Montréal, en janvier 2024. Une ordonnance du tribunal protège l’identité de la victime. Nous devons ainsi omettre certains détails de l’affaire.
« Il a frappé mon téléphone pour qu’il tombe au sol. Il m’a ensuite frappée plusieurs fois au niveau du corps. J’ai dû me défendre. Il m’a frappée avec ses poings fermés », a déclaré la plaignante aux policiers, selon un document judiciaire.
« Je crains pour ma vie et pour ma sécurité. […] J’ai peur que s’il apprend que je suis allée voir la police, la gravité des gestes violents empire », a-t-elle dit aux policiers.
Pendant le processus judiciaire, l’avocat d’Ange-Marie Raton a cité l’immunité diplomatique de son client afin de convaincre le tribunal d’annuler les accusations criminelles1.
Selon la défense, la résidence de M. Raton était « inviolable » et représentait le « prolongement » d’Haïti.
De plus, la défense faisait valoir que les coups allégués auraient été donnés par l’accusé dans le cadre de ses « fonctions consulaires », puisque la plaignante tentait de prendre des images de dossiers consulaires avec son téléphone.
« Il est manifeste que l’infliction de voies de fait contre une femme n’est pas une “fonction consulaire” », a répliqué le procureur de la Couronne, Me Christopher H. Chartrand, dans sa réponse écrite.
Selon la Couronne, la résidence d’un consul n’est pas l’extension de son pays d’origine. Ainsi, l’accusé ne pouvait se soustraire aux accusations pour cette raison.
Une ville encerclée par des gangs
Mais ce long débat sur l’immunité diplomatique a finalement été évité.
Car Ange-Marie Raton a accepté le 13 juin dernier de signer une ordonnance de type « 810 ». Il a ainsi reconnu que la plaignante avait eu des raisons de craindre pour sa sécurité en janvier 2024 et « encore à ce jour ».
M. Raton s’est engagé à ne pas contacter la victime et à ne pas troubler l’ordre public pendant un an. La juge Karine Giguère l’a acquitté du chef de voies de fait.
Normalement, un accusé doit être présent en personne pour signer un tel engagement. La défense a toutefois convaincu le tribunal qu’il était impossible pour M. Raton de revenir au Canada « sans se faire tuer par les gangs armés en Haïti ». Il a donc assisté à l’audience par visioconférence.
Dans sa requête, Me Alain Polynice explique que son client habite à Petit-Goâve, dans le sud-ouest du pays. La ville est complètement encerclée par des gangs armés.
Pour se rendre à l’aéroport, ou à la capitale Port-au-Prince, il devrait traverser des zones contrôlées par des gangs « où les enlèvements et attaques armées sont fréquents », poursuit-il.
À la dernière audience, Me Polynice a réclamé à la juge une ordonnance de non-publication visant l’identité de M. Raton.
« Monsieur est très connu dans son pays. Il est diplomate », a-t-il plaidé. Un autre argument soulevé ne peut toutefois être révélé.
La juge a refusé sa demande.
juin 21, 2025 Politique VBI
Par Wandy Charles - En s’ouvrant à une poignée de journalistes, Fritz Alphonse Jean a rompu avec des semaines de silence institutionnel. Une prise de parole que l’on attendait franche, rassurante, presque salvatrice, tant le pays patauge dans le brouillard d’une transition fragile. L’aveu d’un « manque de volonté » passé à lutter contre les gangs a certes le mérite de la franchise, mais il ne suffit pas pour rassurer sur la situation actuelle.
Dans une Haïti prise au piège d’une violence systématique, méthodique et planifiée, où les citoyens paient le prix fort de l’inaction cumulée des élites, le président du Conseil présidentiel de transition a reconnu que, jusqu’à novembre 2024, l’État haïtien n’avait tout simplement pas voulu agir. Le mot est fort. Il claque comme un aveu d’échec. Comme un désengagement organisé. Et cela pose une question simple : que fait-on maintenant, et avec qui ?
Le chef de la transition pointe aujourd’hui le manque de coopération du ministère de la Défense et dénonce un budget de guerre volontairement sous-exécuté à moins de 14 % en avril 2025. Il confirme aussi le recours à une firme de sécurité privée, sans révéler ni le nom ni le montant. Il précise simplement que ce n’est « pas Blackwater », comme pour désamorcer toute polémique. Mais dans un pays marqué par une défiance profonde envers la gestion opaque des fonds publics, cette déclaration soulève plus de questions qu’elle n’en résout.
Plus troublant encore : Fritz Jean admet qu’aucun Conseil des ministres ne s’est tenu depuis plus d’un mois. Cette suspension prolongée d’un organe aussi vital dans la coordination des politiques publiques révèle une transition en état de pause. Pendant que les gangs avancent, l’État recule ou piétine. Et les institutions paraissent figées, tétanisées par les tiraillements internes.
Mais ce qui dérange le plus, c’est la forme choisie pour cette sortie. Une rencontre verrouillée avec cinq journalistes issus de médias de référence, tenue à huis clos, loin du tumulte des conférences publiques. Une parole contrôlée, calibrée, pourrait-on dire… bien éloignée de l’image de reddition de comptes promise. De nombreux observateurs dénoncent d’ailleurs un climat de blocage systémique, d’atermoiements calculés et d’une transition qui peine à décoller.
La communication du Conseil présidentiel, en décalage avec la gravité de la situation, illustre un mal plus profond : l’absence d’un projet lisible, commun, mobilisateur, capable de fédérer autour d’une vision claire. Le peuple n’attend pas des demi-confessions, mais des décisions courageuses. Des gestes forts, des actions concrètes. Des actes qui tranchent avec l’opacité.
Mener la transition, ce n’est pas seulement administrer le provisoire. C’est poser les bases d’un sursaut, d’une rupture et d’un nouveau départ. Ce que la population attend aujourd’hui, c’est moins de constats, et plus d’engagements tenus. Moins d’excuses, et plus de résultats.
Fritz Alphonse Jean a peut-être ouvert une brèche. Encore faut-il qu’il ait le courage de l’élargir. Et d’y faire passer, enfin, les promesses d’un État qui se relève.
Vant Bèf Info (VBI)
MINNEAPOLIS, samedi 21 juin 2025 (RHINEWS) — Les autorités ont découvert une quarantaine d’armes à feu, cinq sacs mortuaires et un second véhicule de police factice lors de perquisitions menées au domicile de Vance Boelter, principal suspect dans les assassinats de l’ex-présidente démocrate de la Chambre du Minnesota Melissa Hortman et de son mari.
Les mandats de perquisition, rendus publics vendredi, révèlent que Boelter, 57 ans, aurait également blessé par balles le sénateur démocrate John Hoffman et son épouse à Champlin, avant de tuer les Hortman 90 minutes plus tard à Brooklyn Park. Sur place, la police a retrouvé un faux SUV de police contenant trois fusils d’assaut AK-47, une liste manuscrite de personnalités démocrates et de militants pro-avortement.
Le domicile de Boelter, situé sur un terrain rural de 11 acres près de Green Isle, contenait des pistolets, des fusils, des munitions, un gilet pare-balles, des masques, une perruque, des ordinateurs, ainsi que près de 18 000 dollars en espèces. Un autre véhicule de police factice avec vitres brisées a été retrouvé à Minneapolis, dans une maison où Boelter séjournait parfois. Un box de stockage, loué peu avant la tuerie, contenait des armes et cinq sacs mortuaires.
Selon les enquêteurs, Boelter s’est également rendu chez deux autres élus DFL, sans parvenir à les atteindre. Il a été localisé grâce à une caméra de chasse et arrêté dimanche soir dans un bois, sans incident, après une traque qualifiée de plus grande chasse à l’homme de l’histoire du Minnesota.
Il fait face à des accusations fédérales et étatiques de meurtre, et comparaîtra le 27 juin. Sa compagne, Jenny Boelter, a confirmé aux enquêteurs qu’il possédait un véhicule de police et un masque en silicone, mais n’a pas été inculpée.