White House via REUTERS
Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
Après avoir fait mine d’hésiter, Donald Trump a pris un risque historique en décidant, sans autorisation du Congrès, de bombarder trois sites nucléaires iraniens. Tandis que les yeux se tournent vers la République islamique, Israël tient une occasion inédite de mettre à terre le régime de Téhéran, qui a juré sa perte.
Les Etats-Unis sont engagés dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient, sous l’autorité d’un président, Donald Trump, qui ne jurait que par la paix, le commerce et les seuls intérêts nationaux. Samedi 21 juin, Washington a comblé les attentes d’Israël et mené une opération aérienne d’ampleur contre l’Iran, afin de compromettre définitivement son programme nucléaire.
Après avoir fait mine d’hésiter pendant une semaine, Donald Trump a pris un risque historique, auquel ses prédécesseurs, de George W. Bush à Joe Biden, en passant par Barack Obama, s’étaient refusés. Il a donné le feu vert aux bombardiers B-2, déployés dans la région, pour viser trois sites : Natanz, lieu d’enrichissement d’uranium déjà endommagé par l’aviation israélienne ; Ispahan, où seraient conservés des stocks importants de matière fissile, et enfin Fordo, l’installation la plus enfouie, au pied d’une montagne.
Dans un message publié sur son réseau Truth Social, peu avant 20 heures à Washington, Donald Trump a annoncé cette « attaque très réussie », alors même que l’évaluation exacte de l’impact des frappes n’avait pu être conclue. « Tous les avions se trouvent à présent hors de l’espace aérien de l’Iran », a dit le président, en précisant qu’un « chargement complet de bombes » avait été destiné à la cible la plus délicate, Fordo.
BROOKLYN PARK (Minnesota), samedi 14 juin 2025 (RHINEWS) –Un acte de violence politique ciblée a frappé l’État du Minnesota dans la nuit de vendredi à samedi, causant la mort de la députée démocrate Melissa Hortman et de son époux, et blessant grièvement le sénateur démocrate John Hoffman ainsi que son épouse. Le tireur, qui se faisait passer pour un policier, est activement recherché par les forces de l’ordre.
« Il s’agit clairement d’un assassinat politique prémédité », a déclaré le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, lors d’une conférence de presse tenue au centre des opérations d’urgence de l’État. « Melissa Hortman était une servante du peuple exceptionnelle, une amie, une femme irremplaçable. »
L’attaque s’est déroulée en deux temps dans deux villes proches de Minneapolis : à Champlin, où le sénateur John Hoffman et sa femme ont été grièvement blessés par balles vers 2 h du matin, puis à Brooklyn Park, où la représentante Melissa Hortman et son mari ont été abattus vers 3 h 35. Selon le Bureau des enquêtes criminelles (BCA), la police se rendait au domicile de la députée pour un contrôle de sécurité lorsqu’elle est tombée sur l’auteur, vêtu en faux policier, sortant de la résidence. Ce dernier a échangé des tirs avec les forces de l’ordre avant de prendre la fuite à pied.
Sur place, les enquêteurs ont retrouvé un véhicule ressemblant à une voiture de patrouille officielle, avec gyrophares et insignes, ainsi qu’une liste de cibles contenant des noms de personnalités politiques démocrates de l’État. Outre Hortman et Hoffman, y figureraient également le gouverneur Tim Walz, la représentante fédérale Ilhan Omar, la sénatrice Tina Smith et le procureur général Keith Ellison.
D’après des sources policières proches du dossier, le suspect pourrait avoir été motivé par des opinions extrémistes, notamment liées au droit à l’avortement. Les autorités ont renforcé la sécurité autour des élus mentionnés et le Capitole du Minnesota reste sous haute vigilance. « Nos services collaborent avec les forces locales et fédérales pour assurer la protection de chacun », a précisé la police du Capitole.
La Maison blanche a réagi rapidement. « Une telle violence est inacceptable et sera poursuivie avec la plus grande rigueur », a affirmé la porte-parole, Karoline Leavitt. La procureure générale Pam Bondi a abondé dans le même sens : « Ces actes barbares ne resteront pas impunis. » Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a quant à lui appelé tous les leaders politiques à « condamner sans équivoque » de telles attaques.
Ken Martin, président du Comité national démocrate et ami personnel des deux élus ciblés, a exprimé une profonde émotion : « Melissa était bien plus qu’une élue. C’était une amie, une conseillère, un modèle. Elle a défendu sans relâche les droits des femmes, les enfants, les familles du Minnesota. Cette violence absurde est le symptôme de l’extrémisme croissant qui gangrène notre démocratie. »
En attendant l’arrestation du suspect, les autorités ont instauré une mesure de confinement à Brooklyn Park et conseillent aux résidents de ne pas ouvrir leur porte à un policier isolé sans en vérifier l’identité. Les patrouilles sont effectuées en binôme. Le gouverneur Walz a également recommandé l’annulation de tous les rassemblements politiques à travers l’État jusqu’à nouvel ordre.
Les enquêteurs poursuivent leurs recherches intensives. « Nous ferons tout pour retrouver cet individu et traduire en justice ceux qui propagent la terreur politique », a conclu le gouverneur Walz.
14 juin 2025 - PORT-AU-PRINCE, samedi 14 juin 2025 (RHINEWS) – L’ambassade des États-Unis en Haïti a officiellement salué samedi le départ de l’ambassadeur Dennis B. Hankins, mettant fin à une mission diplomatique de près d’un an dans un contexte particulièrement tendu sur le plan politique et sécuritaire. Le diplomate de carrière, fort de plus de quarante années de service au sein du Département d’État, prend sa retraite après avoir représenté son pays dans plusieurs postes stratégiques à travers le monde.
« Nous lui sommes reconnaissants pour son dévouement inébranlable au service des États-Unis et pour son soutien à Haïti », a indiqué l’ambassade américaine dans une déclaration officielle. « L’équipe de l’ambassade lui souhaite une excellente retraite après plus de quatre décennies de services distingués en tant que diplomate de carrière. »
Dans un message d’adieu empreint d’émotion, Dennis B. Hankins a exprimé sa reconnaissance envers le peuple haïtien : « Alors que mon service en tant qu’ambassadeur touche à sa fin, je souhaite prendre un moment pour exprimer ma gratitude au peuple haïtien. De ma première visite en Haïti en 1991 à mon expérience comme ambassadeur, j’emporterai avec moi l’hospitalité et la chaleur du peuple ainsi que la richesse de la culture haïtienne. »
Nommé par le président Joe Biden le 19 mai 2023, Dennis Hankins avait été confirmé par le Sénat américain le 14 mars 2024. Dès son arrivée à Port-au-Prince, il avait exprimé son engagement à soutenir la restauration de l’ordre démocratique et à accompagner les efforts visant à garantir un avenir stable pour le pays. « Haïti mérite la paix, la sécurité et la prospérité, » avait-il affirmé. « Je m’engage à être un humble partenaire du peuple haïtien en cette période de crise. »
Ambassadeur expérimenté, Hankins a servi aux quatre coins du monde : Brésil, Thaïlande, Soudan, République démocratique du Congo, Portugal, Mozambique, Arabie Saoudite, Mauritanie. Il a notamment représenté les États-Unis en Guinée et au Mali, avant sa nomination en Haïti.
Pour lui succéder, les États-Unis ont désigné Henry T. Wooster au poste de chargé d’affaires. Diplomate chevronné, Wooster est membre du Senior Foreign Service et a récemment occupé le poste de “Principal Deputy Assistant Secretary” au Bureau des affaires du Proche-Orient. Il a également été ambassadeur au Royaume hachémite de Jordanie de 2020 à 2023 et a occupé d’importantes fonctions concernant le Maghreb et l’Égypte.
Sa nomination intervient alors que le pays traverse une crise multidimensionnelle, marquée par l’effondrement des institutions, une insécurité généralisée et une urgence humanitaire affectant plus de la moitié de la population. Le diplomate aura pour mission d’assurer la continuité de l’engagement américain dans le soutien à la transition politique et aux efforts de stabilisation d’Haïti.
HC Network - Le jeudi 12 juin 2025, le président Donald Trump a ordonné à l’ICE de suspendre les opérations de contrôle dans les secteurs agricoles, de la pêche, de la transformation de la viande, de la restauration et de l’hôtellerie. Cette décision, transmise via un courriel interne consulté par The New York Times, vise à réduire l'impact négatif des politiques migratoires sur des industries clés dépendantes de la main-d'œuvre immigrée.
Cette mesure intervient après des pressions de la part de dirigeants d'entreprises et de responsables politiques, inquiets des conséquences économiques des raids massifs sur des secteurs déjà confrontés à des pénuries de main-d'œuvre. Des protestations ont également eu lieu, notamment à Los Angeles, où des arrestations ont perturbé des entreprises et suscité des critiques sur les méthodes de l'ICE.
Malgré cette suspension, les opérations ciblant les individus impliqués dans des activités criminelles graves, telles que la traite des êtres humains et le trafic de drogue, se poursuivront. Cette réorientation stratégique reflète une tentative de l'administration Trump de concilier ses objectifs en matière d'immigration avec les réalités économiques et les préoccupations des secteurs affectés.
Haitichannelnetwork.
juin 15, 2025 International VBI - La crise haïtienne figure parmi les sujets centraux de la prochaine Assemblée générale de l’OEA prévue du 25 au 27 juin 2025 à Antigua-et-Barbuda.
Du 25 au 27 juin 2025, les États membres de l’Organisation des États américains (OEA) se réuniront à Antigua-et-Barbuda pour la 54e Assemblée générale. L’annonce a été faite vendredi par l’organisation sur son compte officiel X( anciennementTwitter). La situation en Haïti figurera parmi les principaux points à l’ordre du jour.
À travers cette réunion, l’OEA entend aborder plusieurs enjeux majeurs pour la région, notamment la gestion des mandats, la santé mentale, la situation financière de l’institution et l’héritage du pape François. Mais c’est bien la crise en Haïti qui focalisera une part importante des discussions, selon les indications officielles.
Les travaux débuteront sur le campus de l’Université américaine d’Antigua.
Le contexte régional, notamment en Haïti, donne une résonance particulière à cette rencontre. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme rapporte qu’au moins 2 680 personnes ont été tuées en Haïti entre janvier et mai 2025 en raison de l’intensification des violences. Un bilan alarmant qui confirme l’urgence d’une mobilisation régionale et internationale.
L’Assemblée générale de l’OEA se présente ainsi comme un espace stratégique pour renforcer les engagements multilatéraux autour de la gouvernance, de la paix et de la solidarité en Amérique.
Yves Manuel
Vant Bèf Info (VBI)