INNOVA NEWS
En réaction à l’attaque armée perpétrée dans la nuit du 11 au 12 juillet contre le sous-commissariat de Furcy, les forces de l’ordre ont lancé, ce dimanche, une opération musclée dans plusieurs localités de la commune de Kenscoff. L’assaut avait été mené par des membres du gang Viv Ansanm, qui ont incendié le bâtiment, ajoutant ce poste à la longue liste d’infrastructures policières détruites à travers le pays.
Appuyés par des agents du Task Force, la PNH est passée à l’offensive dans une commune en proie à des violences récurrentes.
Selon une source policière, au moins sept engins explosifs ont été utilisés pour neutraliser plusieurs individus armés. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, mais l’opération se poursuit.
Les forces de l’ordre auraient même déjà repris le contrôle du quartier de Gaudet, auparavant sous l’emprise des gangs.
Elles semblent déterminées à traquer les assaillants jusque dans leurs derniers retranchements. Reste à savoir si cette offensive marquera un véritable tournant dans la lutte contre les groupes armés.
Cette intervention survient environ 24 heures après l’attaque du sous-commissariat, illustrant une nouvelle escalade de la violence dans les hauteurs de Port-au-Prince.
La Police nationale, sous-équipée et souvent dépassée, continue de perdre du matériel et des infrastructures dans ces assauts ciblés.
Depuis le début de l’année 2025, plus de 4 000 personnes ont été tuées en Haïti, dont 376 femmes et 89 mineurs, selon les données des Nations Unies. Bien que non exhaustives, ces statistiques traduisent l’ampleur des violences perpétrées par les gangs, tant dans la capitale que dans les villes de province.
Malgré l’adoption d’un « budget de guerre » estimé à plus de 300 milliards de gourdes, le Conseil présidentiel de transition (CPT) peine à enrayer l’expansion des groupes armés, qui semblent aujourd’hui plus puissants que jamais.
Treize mois après sa prise de fonction, le CPT, déjà fragilisé par plusieurs scandales de corruption, fait face à un échec évident sur le plan sécuritaire.
Mackendy François
Publié hier à 8 h 11 HAE
Un conducteur aux facultés affaiblies est entré en collision avec un VUS qui transportait une dizaine de migrants clandestins près de la frontière américaine, a indiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC). La GRC est à la recherche de quatre à six passagers du VUS qui ont pris la fuite à pied.
Des drones et des maîtres-chiens de la GRC sont utilisés pour tenter de localiser les passagers qui ont pris la fuite.
Le VUS qui transportait une dizaine de personnes, un Chevrolet Traverse, a fait des tonneaux. Quatre occupants du véhicule ont été transportés à l’hôpital. Toutefois, les autorités ne craignent pas pour leur vie.
Les services d'urgence ont été appelés à 4 h 15 sur la route 202, à la hauteur de la montée Jackson, à Hemmingford, en Montérégie, selon la Sûreté du Québec (SQ).
Le conducteur de l'autre VUS, un homme de 48 ans, a été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies. Une passagère l'accompagnait. Le véhicule était immatriculé dans l'État de New York.
La route 202 a été fermée entre les routes 203 et 219.
La députée caquiste de Huntingdon à l'Assemblée nationale, Carole Mallette, a tenu à souligner que Québec travaille « en étroite collaboration » avec le fédéral afin de « signaler à la GRC toute situation inhabituelle ou préoccupante liée à l'immigration près de la frontière ».
J’ai pleine confiance envers les policiers pour faire toute la lumière sur les circonstances de la collision, a-t-elle ajouté dans un courriel.
La Sûreté du Québec et la Gendarmerie royale du Canada sont intervenues après une collision entre deux VUS sur la route 202, dimanche matin.
Photo : Radio-Canada
Le maire de la municipalité d'Hemmingford, Lucien Bouchard, a lui aussi assuré qu'il faisait confiance aux policiers. Je pense que la GRC fait un excellent travail. Ils sont toujours présents sur notre territoire, on les voit tous les jours.
Il s'est aussi désolé de voir un tel incident se produire dans sa ville. C’est juste des gens qui veulent améliorer leur sort, c’est malheureux.
Une tempête parfaite
Carlos Rojas-Salazar est président de Conseil migrant, une organisation à but non lucratif qui vient en aide aux demandeurs d'asile et aux travailleurs temporaires. Selon lui, une très grande quantité de gens aux États-Unis voient le Canada comme une option plus viable depuis le retour au pouvoir du président américain Donald Trump.
Dans les derniers mois, l'administration Trump a notamment tenté de retirer le principe de la citoyenneté en vertu du droit du sol et d’expulser les migrants auteurs de crimes.
En entrevue avec Radio-Canada, M. Rojas-Salazar a également dénoncé la décision de fermer le chemin Roxham en mars 2023, qui a créé la tempête parfaite avec les politiques migratoires de l'administration Trump.
Le 25 mars 2023, le gouvernement fédéral avait pris la décision d’encadrer par l'Entente sur les tiers pays sûrs les points d'entrée irréguliers, comme le chemin Roxham à la frontière canado-américaine. Cette décision avait pour but de régler certaines failles en immigration et de réduire le nombre de demandeurs d'asile en provenance des États-Unis.
Carlos Rojas-Salazar croit que le gouvernement doit accroître l'accès aux demandes d'asile. Cela permettrait, selon lui, d'éviter que des migrants clandestins n'arrivent dangereusement au Canada et que des organisations criminelles s'emparent du contrôle des passages irréguliers de la frontière canado-américaine.
Avec des informations de Nantou Soumahoro, de Gabrielle Proulx et de Catherine Dib
MONTEGO BAY, (Jamaïque), samedi 12 juillet 2025 (RHINEWS) — Les Chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), réunis à Montego Bay du 6 au 8 juillet 2025 à l’occasion de leur 49e session ordinaire, ont lancé un signal fort contre la montée alarmante du crime organisé et des violences liées aux gangs, en adoptant la Déclaration de Montego Bay.
« Nous demeurons profondément préoccupés par la recrudescence de la violence armée et des activités criminelles dans la région, alimentées par la prolifération d’armes illégales et les agissements de groupes organisés », ont-ils déclaré, soulignant que ces dynamiques représentent « une menace grave pour nos institutions, nos sociétés et la sécurité de nos citoyens ».
Dans un contexte régional marqué par une montée des tensions sécuritaires, les dirigeants ont réaffirmé leur détermination à renforcer la réponse régionale par des actions concrètes. Parmi les engagements figurent la mise en œuvre de législations plus strictes contre les crimes liés aux armes et aux gangs, le renforcement des capacités des forces de l’ordre, ainsi que la sensibilisation du public à la criminalité transnationale.
Le communiqué final affirme que les États membres de la CARICOM s’engagent à « compléter l’examen du système de justice pénale », avec un accent particulier sur « la gestion proactive des enquêtes, des poursuites et des condamnations », tout en étendant les programmes de prévention à destination des jeunes à risque d’exclusion.
La CARICOM entend aussi intensifier la coopération régionale par le biais de l’Agence d’exécution pour la sécurité et la lutte contre la criminalité (IMPACS) et de l’Initiative de sécurité du bassin caribéen (CBSI), afin de « perturber les réseaux criminels » et « améliorer la sécurité aux frontières ».
« Nous devons absolument renforcer les stratégies nationales anti-gangs pour suivre et démanteler les mouvements transfrontaliers liés au trafic d’armes », ont insisté les Chefs de gouvernement, qui reconnaissent également la nécessité urgente d’adapter les législations nationales face au trafic d’armes, à la traite des êtres humains et au narcotrafic.
Un autre point crucial de la déclaration est la volonté d’« intégrer les espaces sous-administrés dans l’économie formelle, la gouvernance et l’état de droit », afin d’éviter qu’ils ne deviennent des sanctuaires pour les organisations criminelles.
La Déclaration de Montego Bay marque ainsi une étape importante dans la réponse collective de la CARICOM face aux défis sécuritaires croissants qui frappent la région, avec pour objectif déclaré de bâtir des sociétés « caractérisées par la productivité, la prospérité, la paix et la sécurité ».
12 juillet 2025 Vantbefinfo brèves VBI
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Claudia Sheinbaum a critiqué un raid mené jeudi dans les comtés de Ventura et de Santa Barbara (Californie), au cours duquel plusieurs travailleurs migrants ont été arrêtés. L’opération, dirigée par les agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), a notamment ciblé une ferme agricole, selon des images relayées par les médias américains.
« Ces raids sont certes injustes, mais ils vont aussi causer beaucoup de dommages à l’économie américaine », a affirmé la présidente mexicaine.
Des vidéos diffusées montrent une trentaine de personnes interpellées par des agents de l’immigration. Selon des sources médiatiques, l’opération à Ventura aurait dégénéré en émeutes locales, exacerbant les tensions autour des pratiques migratoires de l’administration Trump.
Sheinbaum a souligné le rôle crucial des migrants latino-américains dans l’économie des États-Unis.
« Sans cette main-d’œuvre, les champs de Californie et d’autres États ne produiront pas », a-t-elle averti.
Le ministère mexicain des Affaires étrangères a déjà reçu 25 appels de familles mexicaines à la recherche de proches possiblement arrêtés. Le personnel consulaire enquête actuellement dans les centres de détention afin d’identifier les personnes concernées.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier, 355 Mexicains ont été arrêtés dans le cadre de raids similaires, selon Claudia Sheinbaum. Durant la même période, 67 008 Mexicains ont été expulsés, en plus de 6 525 migrants d’autres nationalités renvoyés au Mexique.
Ces chiffres, selon la présidente, témoignent d’une politique de répression migratoire systématique, à laquelle elle oppose une solidarité active avec les communautés affectées.
Vant Bef Info ( VBI)
12 juillet 2025 Vant Bef Info brèves VBI
Alors que le président dominicain Luis Abinader rejette les accusations de discrimination, Amnesty International hausse le ton. L’organisation appelle à l’arrêt immédiat des expulsions massives de migrants haïtiens, jugées racistes et contraires aux droits humains.
Amnesty International (AI) a réagi fermement, vendredi, aux déclarations du président dominicain Luis Abinader sur sa politique migratoire. Dans un communiqué, l’organisation a estimé que « se soustraire à la critique n’arrête pas les violations des droits de l’homme », exhortant de nouveau le chef de l’État dominicain à mettre fin sans délai aux mesures qu’elle qualifie de « racistes et discriminatoires » contre les Haïtiens.
La réponse d’Amnesty intervient après des propos virulents d’Abinader. Interrogé cette semaine sur les accusations d’expulsions collectives et de profilage racial, le président a dénoncé ce qu’il appelle une « attaque injustifiée » contre la souveraineté dominicaine.
« Ils n’ont aucune autorité morale pour nous remettre en question alors qu’ils ont été indifférents à une crise qui menace toute la région », a lancé Abinader, en référence à la crise persistante en Haïti.
Mais pour Amnesty, ce rejet des critiques ne suffit pas à occulter la gravité des actes dénoncés. L’organisation rappelle que les pratiques en cours bafouent des principes fondamentaux du droit international.
Selon les chiffres publiés par la Direction générale des Migrations (DGM), 184 001 Haïtiens en situation irrégulière ont été expulsés de la République dominicaine entre janvier et juin 2025, dont 30 757 rien qu’au mois de juin. Des expulsions menées, selon AI, sans garanties légales suffisantes, souvent basées sur l’apparence physique ou l’origine supposée des personnes interpellées.
Ce bras de fer entre le gouvernement dominicain et Amnesty International reflète une tension croissante concernant le traitement des migrants haïtiens, alors que la crise politique et humanitaire en Haïti pousse de nombreux citoyens à fuir ce pays.
Vant Bef Info ( VBI)