Vant Bèf Info.com -
Port-au-Prince, le 10 août 2024 – Le Premier ministre Garry Conille a sélectionné Stéphane Vincent, un spécialiste en droit des technologies de l’information et des télécommunications, pour dynamiser le MICT, selon les déclarations de Ruthelande Anglade. Il a également exprimé son engagement à soutenir pleinement le nouveau directeur dans l’exercice de ses fonctions.
Dans son discours inaugural, Stéphane Vincent a souligné sa responsabilité de renforcer les capacités opérationnelles de l’institution. Il a réaffirmé son engagement envers la circulaire du 25 juin 2024, qui vise à redresser l’administration publique et à lutter contre la corruption.
« Je m’engage à fournir des services de qualité dans la transparence au peuple haïtien et à veiller au respect des droits de nos compatriotes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », a-t-il déclaré.
Vant Bèf Info (VBI) -
La plateforme « Fanm Angaje pou Ayiti » a exprimé son désaccord quant à la présence de Mme Marie Frantz Joachim dans le comité chargé de désigner un représentant du secteur des femmes au prochain Conseil Électoral Provisoire (CEP). Dans une note publiée le jeudi 8 août 2024, la coordonnatrice nationale de la structure, Mme Marjorie Michel, a dénoncé cette nomination, soulignant que la représentante a déjà siégé au CEP en 2015. Port-au-Prince, le 9 août 2024 – « Au nom de « Fanm Angaje pou Ayiti », nous dénonçons la présence de Mme Marie Frantz Joachim dans le comité qui conduit le processus de choix d’un représentant du secteur des femmes au CEP », peut-on lire dans la note signée par Mme Marjorie Mich L’organisation rappelle que lors de son mandat au CEP en 2015, Marie Frantz Joachim n’a pas su défendre les intérêts de son secteur, en se montrant particulièrement passive face aux difficultés rencontrées par les candidates. Pour « Fanm Angaje pou Ayiti », la représentante du secteur des femmes au CEP doit, cette année, être une femme véritablement engagée, issue du secteur, et déterminée à porter haut les revendications des femmes.
La plateforme s’engage à suivre de près le processus de désignation, afin de s’assurer que la représentante choisie saura défendre les droits et les intérêts des femmes.
Par ailleurs, « Fanm Angaje pou Ayiti » invite toutes les femmes à poursuivre leur lutte pour garantir une représentation adéquate du secteur au sein des instances décisionnelles.
Mackenlove Hyacinthe
rhinews.com -
PORT-AU-PRINCE, vendredi 9 août 2024 – Les discussions visant à désigner un représentant unique du secteur protestant au Conseil Électoral Provisoire (CEP) se sont soldées par un échec, malgré trois heures de négociations. Les représentants de la Fédération Protestante d’Haïti (FPH), de la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), de la Fédération des Pasteurs Haïtiens (FEPAH) et du Conseil National Spirituel d’Haïti (CONASPEH) n’ont pas réussi à parvenir à un consensus.
Les discussions ont échoué principalement en raison du refus de la FPH de retirer la candidature du pasteur Peterson Pierre-Louis. Sa désignation, contestée par les autres organisations, a suscité un appel à reprendre le processus de sélection pour éviter de nouvelles controverses. En outre, la FPH aurait présenté une proposition jugée indécente et compromettante par ses partenaires, aggravant les tensions et menant à une rupture des discussions.
Face à cette impasse, la FEPAH, la COPAH et le CONASPEH envisagent de désigner le Dr Thomslay Budler Laguerre comme leur représentant. Selon des sources, sa nomination devrait être officialisée et communiquée prochainement au Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Le Conseil Électoral Provisoire joue un rôle crucial dans l’organisation des élections en Haïti, et la désignation de ses membres est souvent source de tensions politiques. Le secteur protestant, influent dans la vie socio-politique du pays, cherche à présenter un front uni pour assurer une représentation équitable et efficace au sein du CEP. Ce désaccord souligne les défis internes auxquels fait face ce secteur dans la gestion de ses affaires et la quête d’unité dans un contexte politique complexe.
Le blocage actuel pourrait retarder la mise en place du CEP si le CPT ne tranche pas dans ce conflit. Une résolution rapide et consensuelle entre ces organisations religieuses est essentielle pour renforcer la légitimité de leur représentant au CEP et contribuer à la stabilité politique du pays.
Rhinews.com -
PORT-AU-PRINCE, vendredi 9 août 2024 – La Fédération Protestante d’Haïti (FPH) a assoupli sa position dans le conflit qui l’oppose à d’autres organisations du secteur protestant en Haïti, concernant la désignation du représentant des Cultes réformés au nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP). Les organisations impliquées incluent la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), la Fédération des Pasteurs d’Haïti (FEPAH), et le Conseil National Spirituel d’Haïti (CONASPEH).
Chargée de coordonner le choix du représentant des Cultes réformés, la FPH avait initialement désigné, selon plusieurs autres organisations telles que la COPAH, la FEPAH et le CONASPEH, un de ses membres de manière unilatérale, sans consensus ni transparence. Cette décision a suscité une vague de protestation au sein des organisations concernées, qui ont exigé la reprise immédiate du processus.
Face à la controverse engendrée par la décision de la FPH, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) avait invité la Fédération ainsi que la COPAH, le CONASPEH, et la FEPAH à une rencontre le 5 août pour discuter de la situation. Cependant, la FPH avait boycotté la réunion, affirmant qu’elle maintenait son choix de représentant au CEP et refusait de s’asseoir avec des organisations qu’elle considère comme fictives. Le 6 août, le CPT a envoyé une nouvelle lettre à la FPH, lui demandant de se rencontrer avec les autres organisations pour reprendre le processus.
Le 8 août, la FPH a invité la COPAH, la FEPAH, et le CONASPEH à une réunion qui s’est tenue ce vendredi pour discuter des modalités de reprise du processus de désignation du représentant du secteur protestant au CEP. Les organisations ont répondu favorablement, mais ont décliné l’invitation de la FPH à tenir la rencontre dans ses locaux. La COPAH, notamment, a suggéré que la réunion se tienne soit à son siège social, soit sur un terrain neutre. Le principe d’un terrain neutre a été accepté par la FPH, selon les informations obtenues par RHINEWS.
Le secteur des Cultes réformés doit soumettre, au plus tard le lundi 12 août, le nom de son représentant au CEP à la présidence.
Rhinews.com -
Garry Conille sur la BBC : ‘‘La sécurité et les élections en Haïti, un défi pressant’’…
PORT-AU-PRINCE, vendredi 9 août 2024– Dans une interview marquante accordée à l’émission ‘‘Hardtalk’’ diffusée le 7 août 2024 sur la BBC et animée par Stephen Sackur, le Dr Garry Conille, Premier ministre intérimaire d’Haïti, a détaillé les enjeux critiques auxquels son gouvernement fait face, notamment la tenue des élections et la situation sécuritaire préoccupante.
Concernant la question de la tenue des élections, Dr Conille a souligné que son administration s’est engagée à organiser des élections libres et équitables afin de remettre le pouvoir a des dirigeants élus d’ici février 2026. “Nous travaillons très dur pour la formation du conseil électoral provisoire (CEP) pour mettre en place des systèmes qui nous fourniraient des options pour garantir que nous ayons des élus d’ici le 7 février”, a-t-il affirmé.
Cependant, il a reconnu que cet objectif reste difficile à atteindre sans un soutien accru de la communauté internationale. “Si nous n’obtenons pas très bientôt l’aide et le soutien dont nous avons besoin, en particulier en ce qui concerne la mission mais aussi en ce qui concerne l’humanitaire et le relèvement précoce, ce sera en effet extrêmement difficile”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a évoqué la situation sécuritaire critique qui sévit en Haïti, décrivant une capitale largement contrôlée par les gangs. “80 à 85 % de la capitale est toujours très contrôlée par eux”, a-t-il reconnu, tout en précisant que “la majeure partie du pays, c’est-à-dire huit des dix départements, en dehors de la capitale, fonctionne encore assez bien.” Cette situation complexe, où les gangs comme celui dirigé par Jimmy Cherizier, alias Barbecue, exercent une influence significative, rend la gouvernance particulièrement ardue.
Malgré ces difficultés, Dr Conille reste optimiste quant à la capacité de son gouvernement à améliorer la sécurité et à répondre aux besoins de la population. Il a mis en avant les récentes initiatives, telles que la nomination consensuelle de nouveaux responsables de la police, pour renforcer les institutions et restaurer l’ordre. “Nous avons changé la police, nous avons changé le chef de la police avec un large consensus”, a-t-il précisé.
Interrogé sur sa capacité à diriger le pays en ces temps troublés, Dr Conille a souligné l’importance de la collaboration avec la communauté internationale et des réformes internes. Il a appelé à une assistance urgente, notamment par le biais d’une force multinationale pour soutenir la Police nationale haïtienne. “Il ne fait aucun doute dans mon esprit que nous manquons de personnel. Ainsi, l’assistance immédiate de la communauté internationale sous la forme d’une force multinationale est extrêmement importante”, a-t-il insisté, soulignant que les Haïtiens étaient impatients de voir des résultats concrets.
En ce qui concerne la communauté internationale, Dr Conille a exprimé sa frustration face au rythme lent de l’aide promise. Il a fait référence à l’aide humanitaire, qui n’est financée qu’à hauteur de 30 %, et a appelé à une plus grande solidarité internationale. “Nous avons besoin de solidarité, et c’est urgent”, a-t-il lancé, en appelant les partenaires historiques d’Haïti, tels que les États-Unis et l’UE, à intensifier leur soutien.
Stephen Sackur a également évoqué la méfiance historique envers les interventions internationales, citant les précédentes missions en Haïti qui avaient laissé des séquelles dans la population. Dr Conille a assuré que des garde-fous étaient en place pour minimiser les risques et tirer les leçons du passé. “Leur rôle et leur mission sont très spécifiques et restreints. Et nous avons mis en place des garde-fous qui tenteront de minimiser tout risque de ce qui s’est produit dans le passé”, a-t-il précisé.
La question de la sécurité personnelle de Dr Conille a également été soulevée, compte tenu des précédents tragiques, tels que l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Le Premier ministre intérimaire a exprimé sa détermination à servir son pays malgré les risques, déclarant que c’était un devoir envers les Haïtiens. “Quand est venu le temps de donner en retour, nous n’avons pas hésité”, a-t-il affirmé.
Dr Conille a conclu en exprimant sa foi dans la résilience du peuple haïtien et sa détermination à surmonter les défis actuels. “Je ne sous-estime pas le courage du peuple haïtien”, a-t-il affirmé, rappelant que l’unité et la solidarité ont permis à Haïti de triompher de défis apparemment insurmontables dans le passé.