Le 25 septembre 2024, le secrétaire d’État Antony Blinken et la représentante permanente des États-Unis auprès des Nations unies, l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield, ont organisé un événement en marge de la 79e Assemblée générale des Nations unies au cours duquel ils ont souligné les progrès qu’accomplit la Police nationale haïtienne afin de rétablir la sécurité en Haïti avec le soutien de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) dirigée par le Kenya. Le secrétaire d’État a réitéré l’importance cruciale d’un soutien international supplémentaire et durable aux efforts déployés par Haïti ainsi qu’à la MMAS. Les participants ont discuté de l’état des contributions de la communauté internationale, du calendrier de futurs déploiements de personnel et des options pour la durabilité de la MMAS, y compris la transition potentielle, ultérieurement, vers une opération de maintien de la paix des Nations Unies.
MM. Garry Conille et Edgar Leblanc Fils, respectivement Premier ministre et président du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, et les principaux partenaires, dont le Kenya, le Canada, la France et les membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), ont discuté des ressources et du financement nécessaires à la mission et se sont félicités des nouvelles contributions des pays participants.
Le secrétaire d’État a annoncé que les États-Unis fournissaient 160 millions de dollars supplémentaires au titre de l’aide au développement, à l’économie, à la santé et à la sécurité destinée au peuple haïtien, ce qui porte à plus de 1,3 milliard de dollars le montant de l’aide extérieure allouée par les États-Unis depuis l’exercice 2021. Par ailleurs, le secrétaire Blinken a annoncé la désignation par les États-Unis de Prophane Victor pour son rôle dans la formation, le soutien et l’armement de gangs qui se sont livrés à de graves atteintes aux droits de la personne, et de Luckson Elan pour son implication dans de graves atteintes aux droits de la personne liées à l’activité des gangs dans le département de l’Artibonite en Haïti.
Les États-Unis soutiennent le peuple haïtien et ses aspirations à un pays pacifique et démocratique.
Port-au-Prince, le 13 septembre 2024 – Accompagné du ministre des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC), Raphaël Hosty, le Chef du gouvernement a procédé ce vendredi à une visite d’inspection au Champ de Mars. Il s’agit de sa deuxième visite cette semaine.
L’objectif principal de cette prospection est d’identifier les axes d’intervention nécessaires pour la réhabilitation des bâtiments publics vandalisés et détruits par les groupes armés lors des événements de février dernier.
Vant bèf info.com
Les leaders haïtiens-américains dénoncent fermement les rumeurs infondées propagées par Donald Trump, JD Vance, Ted Cruz, et le Comité judiciaire républicain de la Chambre des représentants, selon lesquelles des migrants haïtiens voleraient et consommeraient des animaux domestiques dans l’Ohio. Ces accusations sont non seulement fausses, mais elles sont également qualifiées de « dégoûtantes », « racistes » et « xénophobes ».
La députée Sheila Cherfilus McCormick a qualifié ces propos de « tentative désespérée de semer la peur et la division ». Elle a souligné que Trump se focalise une fois de plus sur des histoires fictives enracinées dans des stéréotypes racistes afin d’effrayer les électeurs américains. Selon elle, ces commentaires sont non seulement insultants et mensongers, mais ils perpétuent des préjugés nuisibles.
Pour sa part, la représentante de l’État, Dotie Joseph, a estimé que ces mensonges démontrent un manque d’intégrité de la part de l’ancien président et de ses alliés, tandis que la députée Marie Woodson a affirmé que Trump et Vance expriment un mépris évident pour les immigrants. Elle a mis en garde contre la dangerosité de telles déclarations, qui visent à diviser la société et à semer la peur parmi les citoyens.
JD Vance a amplifié ces accusations sur les réseaux sociaux, affirmant que des migrants haïtiens illégaux perturbaient les services sociaux et que des rapports indiquaient que des animaux domestiques avaient été enlevés et mangés. Malgré les démentis formels de la police de Springfield et du directeur municipal, Trump a repris cette affirmation lors d’un débat, prétendant que des migrants « mangeaient des chiens et des chats ».
Rhinews.com
Rhinews.com - Brian Concannon, directeur exécutif de l’Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH), s’est exprimé lors d’une interview accordée au Réseau Haïtien de l’Information (RHINEWS) concernant les sanctions imposées par les États-Unis à l’encontre de Michel Martelly, ancien président haïtien. Ces sanctions, annoncées dans un contexte de crise sécuritaire et politique en Haïti, soulèvent de nombreuses questions quant à leur véritable objectif et à leur portée réelle.
Pour Brian Concannon, les accusations portées par les Etats-Unis contre Michel Martelly sont graves , mais les sanctions limitées. Concannon a souligné que les États-Unis ont justifié les sanctions contre Michel Martelly en affirmant que ce dernier aurait “abusé de son influence pour faciliter le trafic de drogues dangereuses, y compris la cocaïne, à destination des États-Unis”. Selon le département d’État américain, Martelly aurait également “participé au blanchiment des produits illicites de la drogue, travaillé avec des trafiquants de drogue haïtiens, et parrainé de nombreux gangs basés en Haïti”. Ces accusations, selon Brian Concannon, sont tout à fait crédibles, au vu des preuves accumulées au fil des ans par divers acteurs, y compris les médias, des groupes de défense des droits de l’homme, et même les Nations unies. Cependant, il s’est montré critique vis-à-vis de la nature des sanctions imposées, les qualifiant d’“inhabituellement légères” compte tenu de la gravité des crimes présumés. En effet, ces sanctions se limitent principalement à des restrictions financières : interdiction pour les banques américaines de lui accorder des crédits, impossibilité pour lui d’effectuer des opérations de change aux États-Unis, et interdiction pour les citoyens et les entreprises américaines d’investir dans ses affaires.
Selon Concannon, ces mesures sont loin d’être suffisantes pour empêcher Martelly de continuer à financer des activités criminelles en Haïti. « Par exemple, il peut toujours utiliser ses comptes bancaires aux États-Unis pour envoyer de l’argent à des personnes en Haïti associées à des activités criminelles ou recevoir de l’argent de ces personnes », a-t-il ajouté.
M. Concannon se demande si la décision américaine ne s’apparente pas plus à une stratégie politique à une véritable sanction ? cette action ressemble plus à un avertissement destiné à encourager la collaboration de Martelly en matière de politique en Haïti qu’à une tentative sérieuse de le punir », a-t-il expliqué.
Il est clair que les États-Unis, qui ont soutenu Michel Martelly depuis son élection en 2011, cherchent peut-être à influencer la politique haïtienne à travers ces sanctions. Loin d’être une rupture totale, ces mesures semblent être un moyen pour Washington de maintenir une certaine pression sur l’ancien président tout en gardant une porte ouverte pour d’éventuelles collaborations futures.
LES REPERCUSSIONS DES SANCTIONS POUR MARTELLY ET SON ENTOURAGE
« Les sanctions envoient certainement le message politique que les États-Unis ne soutiennent plus M. Martelly autant qu’ils l’ont fait depuis 2010. Mais le fait que les sanctions soient si légères, surtout si l’on considère la gravité des crimes allégués, indique que la relation n’est pas complètement rompue », a observé Concannon.
En termes d’affaires, les répercussions sont également notables. En effet, ces sanctions empêchent Michel Martelly de contracter des prêts auprès de banques américaines, de réaliser des opérations de change en devises étrangères, et de bénéficier d’investissements provenant de citoyens ou d’entreprises américaines. Cependant, les conséquences pour son entourage pourraient être tout aussi graves, car ceux qui enfreignent les sanctions, comme les banques qui lui accorderaient des prêts ou les investisseurs dans ses entreprises, risquent des sanctions sévères.
La question de la citoyenneté américaine de Michel Martelly a également été soulevée lors de l’interview. Selon Brian Concannon, la loi qui autorise les sanctions contre Martelly s’applique aux “personnes étrangères impliquées dans le commerce mondial illicite de la drogue”, ce qui implique que Martelly n’est plus un citoyen américain, ou ne l’a jamais été. Cela soulève des interrogations quant à la validité de son éligibilité à la présidence haïtienne, étant donné que la Constitution haïtienne interdit à tout citoyen possédant une autre nationalité de se présenter à la magistrature suprême.
« Cela implique que M. Martelly n’est plus un citoyen américain ou qu’il ne l’a jamais été », a-t-il noté. Cette question reste toutefois sans réponse définitive, car aucune information officielle n’a été fournie sur le statut de citoyenneté de Martelly.
QUE SIGNIFIE LE FAIT QUE MARTELLY SOIT TOUJOURS PRESENT SUR LE SOL AMERICAIN?
« Les sanctions envoient certainement le message politique que les États-Unis ne soutiennent plus M. Martelly autant qu’ils l’ont fait depuis 2010. Mais le fait que les sanctions soient si légères, surtout si l’on considère la gravité des crimes allégués, indique que la relation n’est pas complètement rompue », a observé Concannon.
En termes d’affaires, les répercussions sont également notables. En effet, ces sanctions empêchent Michel Martelly de contracter des prêts auprès de banques américaines, de réaliser des opérations de change en devises étrangères, et de bénéficier d’investissements provenant de citoyens ou d’entreprises américaines. Cependant, les conséquences pour son entourage pourraient être tout aussi graves, car ceux qui enfreignent les sanctions, comme les banques qui lui accorderaient des prêts ou les investisseurs dans ses entreprises, risquent des sanctions sévères.
La question de la citoyenneté américaine de Michel Martelly a également été soulevée lors de l’interview. Selon Brian Concannon, la loi qui autorise les sanctions contre Martelly s’applique aux “personnes étrangères impliquées dans le commerce mondial illicite de la drogue”, ce qui implique que Martelly n’est plus un citoyen américain, ou ne l’a jamais été. Cela soulève des interrogations quant à la validité de son éligibilité à la présidence haïtienne, étant donné que la Constitution haïtienne interdit à tout citoyen possédant une autre nationalité de se présenter à la magistrature suprême.
« Cela implique que M. Martelly n’est plus un citoyen américain ou qu’il ne l’a jamais été », a-t-il noté. Cette question reste toutefois sans réponse définitive, car aucune information officielle n’a été fournie sur le statut de citoyenneté de Martelly.
Par Francklyn B. Geffrard, Editorial Rhinews.com - MIAMI, mardi 20 août 2024 – L’heure est grave pour le journalisme en Haïti. Dans un pays où l’information est un enjeu crucial pour la survie de la démocratie, l’absence d’une régulation rigoureuse du secteur médiatique devient une menace réelle pour l’intégrité de la profession. L’institution d’une commission nationale de la carte journalistique professionnelle n’est plus simplement une option, mais une impérieuse nécessité pour sauvegarder ce qui reste de la crédibilité du journalisme haïtien.
Le contexte socio-économique actuel de notre pays est un terrain miné pour les journalistes. Ils sont nombreux à exercer dans des conditions précaires, avec des revenus insuffisants pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Ce contexte difficile favorise, malheureusement, des dérives dangereuses. Des journalistes, pressés par la nécessité ou attirés par le gain facile, se laissent entraîner dans des pratiques douteuses. Certains se trouveraient associés à des groupes d’intérêts privés, voire à des réseaux criminels. Ces pratiques sapent la confiance du public dans les médias et alimentent la méfiance à l’égard de l’information. La création d’une Commission nationale de la carte journalistique professionnelle permettrait de remédier à cette situation en établissant des critères stricts pour l’obtention de cette carte, assurant que seuls les professionnels respectant les normes éthiques puissent exercer.
Par ailleurs, il est indéniable que le manque de formation adéquate est un autre mal qui gangrène notre profession. Trop de journalistes en Haïti ne disposent pas de l’encadrement nécessaire pour aborder leur métier avec la rigueur et l’éthique que requiert la fonction. Comment peut-on exiger de la qualité et de l’intégrité dans un contexte où la formation est aussi lacunaire ? Une commission nationale de la carte journalistique professionnelle pourrait imposer des standards de formation et encourager l’amélioration continue des compétences des journalistes. Ce serait un pas décisif vers la professionnalisation du secteur.
Aujourd’hui, le titre de “journaliste” est galvaudé. N’importe qui peut se déclarer journaliste sans pour autant disposer des qualifications requises. Cette situation ne peut plus durer. Elle met en péril non seulement la crédibilité des journalistes eux-mêmes, mais aussi leur sécurité, surtout dans un pays où les journalistes sont régulièrement la cible de menaces. Une commission nationale pourrait changer la donne en s’assurant que la carte journalistique soit un symbole de professionnalisme, un gage de qualité reconnu de tous.
La corruption et les dérives éthiques ne sont pas des phénomènes isolés dans notre presse. La collusion entre certains journalistes et des acteurs politiques ou économiques est un poison lent qui détruit la confiance du public. Il est de notre devoir de faire face à ce fléau. En établissant des règles claires et en veillant à leur stricte application, une commission nationale de la carte journalistique professionnelle pourrait contribuer à restaurer la confiance du public dans notre presse.
Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’impact que cette commission pourrait avoir sur la sécurité des journalistes. Trop souvent, ces derniers sont victimes d’intimidations et de pressions pour se conformer aux exigences de tel ou tel groupe d’intérêts. Il est temps que cela cesse. Une commission nationale pourrait offrir un cadre réglementaire protecteur, permettant aux journalistes d’exercer leur métier en toute indépendance et en toute sécurité.
Il est grand temps que nous prenions nos responsabilités pour protéger et valoriser notre profession. L’instauration d’une commission nationale de la carte journalistique professionnelle n’est pas une option, c’est une urgence. Il en va de l’avenir du journalisme en Haïti, de notre capacité à informer, à éclairer le public, et à jouer notre rôle dans la construction d’une société plus juste et plus démocratique.
Pour concrétiser ce projet, il est indispensable de mobiliser divers secteurs et acteurs clés. Le gouvernement, par le biais de plusieurs ministères, dont celui de la Communication, de la Justice, et de l’Éducation Nationale, aurait un rôle fondamental à jouer dans la supervision, l’élaboration du cadre législatif, et la mise en œuvre de cette commission. Les organisations professionnelles de journalistes et les fédérations de médias, de leur côté, devraient être pleinement impliquées pour assurer que les critères d’éligibilité à la carte reflètent les réalités du terrain. Les institutions académiques, notamment les universités et écoles de journalisme, seraient également sollicitées pour définir les standards de formation.
Il ne faut pas oublier le rôle des organisations de la société civile, en particulier celles qui défendent les droits de l’homme, pour veiller à ce que la commission soit orientée vers la protection des droits des journalistes et la promotion de la liberté d’expression. Les experts en médias et communication, consultants et chercheurs, pourraient enfin apporter des analyses et recommandations précieuses pour structurer et orienter les travaux de la commission.
La mise en place d’une telle commission nécessite un cadre juridique solide, une constitution équilibrée et représentative, et des procédures claires pour l’attribution de la carte journalistique. De plus, il est essentiel de prévoir des initiatives de formation et de sensibilisation pour assurer que les normes définies par la commission soient bien comprises et respectées par les journalistes.
La création d’une commission nationale de la carte journalistique professionnelle en Haïti est un projet ambitieux mais essentiel. Elle représente une réponse adéquate aux défis actuels du secteur médiatique, en renforçant la crédibilité, l’éthique, et la sécurité des journalistes, tout en contribuant à une meilleure information du public haïtien