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À Kenscoff, 38 morts, des otages libérés et le sous-commissariat de Furcy repris par la PNH

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Catégorie : Les Toutes Dernières
Création : 16 mai 2025

PORT-AU-PRINCE, dimanche 11 mai 2025 (RHINEWS)– Une série d’opérations de grande envergure menées du 9 au 11 mai 2025 à Kenscoff par la Police nationale d’Haïti (PNH), appuyée par plusieurs unités spécialisées et des membres de la population, a permis de reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy, de libérer plusieurs otages et de neutraliser près de 38 personnes, principalement des terroristes présumés, membres de Viv Ansanm, selon les termes utilisés par Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
« Ce n’est pas une simple opération policière, c’est une riposte face à une occupation terroriste prolongée de zones stratégiques. Pendant plusieurs semaines, ces individus ont terrorisé la population depuis des positions surélevées, notamment dans le secteur de ZARO, transformé en bastion armé », selon Pierre Espérance.
D’après ses déclarations, environ vingt terroristes ont été tués au cours des affrontements, et au total 37 à 38 terroristes ont perdu la vie.
Le nombre de blessés, dont certains gravement atteints, reste indéterminé.
L’une des avancées majeures rapportées est la reprise par la PNH du sous-commissariat de Furcy, un poste symboliquement et stratégiquement important, tombé depuis plusieurs semaines sous le contrôle de groupes armés. « La police a repris Furcy, a libéré des otages, et a regagné des espaces que les terroristes utilisaient pour tirer sur les civils et les forces de l’ordre », a précisé Espérance.
Tout en saluant la collaboration entre la population et la PNH, le directeur du RNDDH a mis en garde contre les risques de dérives. Il appelle à une meilleure coordination des opérations de sécurité, mais aussi à des mécanismes de contrôle internes. « L’Inspection générale doit assumer pleinement sa mission. Il faut surveiller les conditions de travail des policiers, mais aussi identifier et sanctionner les cas de complicité avec les terroristes. Trop de policiers sont infiltrés ou corrompus », a-t-il dénoncé.
Pierre Espérance insiste sur l’importance de cette mobilisation conjointe entre citoyens et forces publiques dans ce qu’il qualifie de « combat existentiel pour la libération du pays ». « Ce n’est pas normal que des terroristes contrôlent nos territoires, déplacent nos familles, et dictent leurs lois. Il faut continuer à les déloger. Chaque fois qu’ils attaquent, il faut répondre. C’est la légitime défense, et c’est le seul chemin vers la libération nationale.

Détournement d’un bateau, plusieurs personnes kidnappées par des bandits armés - HC Network

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Catégorie : Les Toutes Dernières
Création : 16 mai 2025

Un groupe d’individus lourdement armés a détourné le bateau “Kanpe Tann Letènèl” (connu également sous le nom de Titans) avec tous ses passagers à bord, dans l’après-midi du vendredi 9 mai 2025, au large de l’île de la Gonâve. L’information a été confirmée par l’inspecteur de la SEMANAH, Vilbrun Vilmeus, qui suit de près la situation.
Selon plusieurs sources locales, les malfaiteurs auraient pris la direction de Mariani avec l’embarcation. Les passagers, dont le nombre exact reste inconnu, auraient été kidnappés. Ce nouvel acte de piraterie s’inscrit dans une série d’attaques récurrentes contre les bateaux reliant l’île de la Gonâve au reste du pays, notamment dans un contexte sécuritaire de plus en plus dégradé.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit. Le 13 avril dernier, un autre bateau en provenance de Léogâne avait été attaqué et pillé par des bandits. Les actes de piraterie maritime se multiplient dans cette zone, souvent sous le regard impuissant des autorités, alors que les populations insulaires dépendent fortement de ces trajets pour leurs déplacements et leur approvisionnement.
HC Network

“Soupçons de corruption, gestion illicite de fonds publics, et entrave à la justice” : révélations accablantes de l’ULCC sur la gestion du CRLDI de Saint-Marc…

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Catégorie : Les Toutes Dernières
Création : 16 mai 2025

SAINT-MARC, dimanche 11 mai 2025 (RHINEWS)– Une enquête menée par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), vient d’éclabousser le Centre de Réception et de Livraison des Documents d’Identité (CRLDI) de Saint-Marc, avec des accusations multiples de corruption, de mauvaise gestion financière, de favoritisme, de racket organisé et d’obstruction au processus judiciaire. Ces révélations, appuyées par des témoignages, documents bancaires, correspondances officielles et extraits de communications internes, dressent le portrait d’une administration rongée par des pratiques illicites au cœur même d’un service public essentiel.
Tout a commencé par une correspondance conjointe adressée à l’ULCC par quatre organisations de la société civile et du secteur syndical – l’Organisation des Citoyens Engagés pour une Nouvelle Haïti (OCENH), le Collectif National pour la Défense des Droits des Haïtiens (KONDA), l’Union des Syndicats des Travailleurs Haïtiens (USCTAH) et le Syndicat des Salariés et des Cadres de l’Administration Publique (SSCTNH). Ces groupes y dénonçaient un système de corruption bien huilé impliquant plusieurs employés du CRLDI, en particulier l’administrateur Castel Estilus, accusé de soutirer des sommes allant de 35 000 à 75 000 gourdes pour la délivrance de passeports, en sus des frais officiels. Le système comprenait aussi l’exigence de paiements pour des formulaires censés être gratuits et l’usage de canaux parallèles non réglementés.
À travers le groupe WhatsApp « Yon Lòt Latibonit Posib », des journalistes locaux ont publiquement exprimé leur indignation, apportant un soutien indirect aux dénonciations. L’un des cas les plus emblématiques est celui d’une mère qui, en février 2022, dit avoir confié 25 000 gourdes à M. Estilus pour un passeport destiné à sa fille mineure, sans jamais obtenir le document. Elle a dû recourir à une agence privée, représentée par un certain « Bertin », pour débourser à nouveau 15 000 gourdes. Un pasteur, quant à lui, a affirmé avoir déboursé 30 000 gourdes, accompagné d’une carte électorale, pour un passeport n’ayant jamais été émis. Ce dernier aurait reçu un message d’intimidation de M. Estilus : « Pa genyen moun ki ka arete m nan vil la. »
Mandatée par l’ULCC, la commission d’enquête s’est livrée à l’examen minutieux des comptes du CRLDI, à l’audition de plaignants, à la collecte de pièces justificatives et à la confrontation d’employés et cadres administratifs. Malgré un climat de peur généralisée, les témoignages ont mis en lumière des pratiques financières douteuses, mais aussi des failles profondes dans les mécanismes de contrôle interne.
Un second volet de l’enquête s’est concentré sur l’usage frauduleux de timbres pour la production de passeports. Un cas a été signalé dans lequel un même timbre aurait servi à générer deux passeports pour un NIF unique. Les opérateurs du centre, tout en niant toute possibilité technique de double usage, ont toutefois admis que ces documents n’avaient pas été produits localement, laissant supposer une dimension nationale à cette fraude.
L’un des éléments les plus troublants de l’enquête réside dans la gestion financière interne du centre. Le Responsable du CRLDI, Washny Bien-Aimé, a confirmé devant la commission qu’il administre personnellement les recettes du centre, avec des dépôts effectués sur son compte bancaire personnel ou sur un compte conjoint ouvert avec Castel Estilus, hors de toute autorisation légale. Il a également reconnu effectuer des paiements à partir de ce compte à destination de compagnies tierces comme PR Entreprise S.A. et PC Haïti, sans la moindre traçabilité conforme aux normes budgétaires. Bien-Aimé justifie ces pratiques par le besoin de payer les contractuels et de financer le fonctionnement du centre, mais la commission y voit une infraction directe à l’article 98 de la loi du 4 mai 2016, qui proscrit toute exécution budgétaire hors cadre.
De surcroît, M. Bien-Aimé a admis s’octroyer quotidiennement entre 5 000 et 7 500 gourdes comme per diem pour des « frais de logement », sans aucun encadrement administratif. La Commission qualifie ce comportement d’abus de fonction aggravé, relevant de la concussion telle que définie par la loi anticorruption du 12 mars 2014.
En matière de gestion des ressources humaines, la situation n’est guère plus reluisante. Le recrutement des agents du CRLDI, selon les propres déclarations du Responsable, se fait sur recommandation des autorités locales ou selon les besoins immédiats, sans aucun respect des procédures établies. La Commission y voit un cas manifeste de favoritisme, sanctionné pénalement par l’article 5.10 de la loi sur la corruption.
Concernant l’agence de passeports privée Best & Best, les enquêteurs soupçonnent un conflit d’intérêts majeur. Bien qu’Estilus nie en être le propriétaire, une lettre officielle de l’agence datée du 13 juin 2024 mentionne explicitement son nom dans un contexte laissant présager un lien structurel. Le propriétaire légal, Gary Benjamin, a évoqué un simple lien familial, sans toutefois convaincre la commission sur la neutralité de cette relation.
Enfin, malgré de nombreuses injonctions formelles de l’ULCC, le Directeur du Centre n’a jamais soumis les pièces comptables exigées. Il a d’abord évoqué un vol de documents survenu en juillet 2024, avant de repousser à plusieurs reprises les dates de transmission, sans jamais s’exécuter. Pour la Commission, il s’agit d’une obstruction manifeste à l’enquête, en violation de l’article 21 de la loi anticorruption.
Les conclusions de la Commission sont sans appel : il existe des présomptions graves de détournement de fonds publics, de gestion parallèle illicite, de pratiques clientélistes et d’intimidation à l’égard des usagers et des plaignants. Washny Bien-Aimé et Castel Estilus sont ainsi passibles de poursuites pénales pour fautes de gestion, abus de fonction, usurpation de titre et entrave à la justice. L’ULCC poursuit ses investigations en collaboration avec d’autres instances étatiques en vue de possibles arrestations et de la mise sous scellés de comptes bancaires liés au CRLDI de Saint-Marc.

LA DETTE DE L’ESCLAVAGE

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Création : 12 mai 2025

Une histoire d'art et de violence
Durant les cinq ans de fermeture du Centre Pompidou pour travaux, dix œuvres appartenant aux collections du musée continuent à vivre autrement, sous la plume d’un écrivain. Le tableau d'Henri Matisse Grand intérieur rouge fait ainsi l'objet d'un roman dessiné imaginé par Dany Laferrière dans lequel il mêle faits authentiques et fiction. L'histoire, située à Port-au-Prince (Haïti), est celle d'Izo, chef de gang qui tue Nix, jeune peintre.
"Quand j'ai eu la demande de Grasset et du musée Pompidou, je ne voulais pas que ce soit un truc vieux, poussiéreux, parler de la peinture de façon aérienne, abstraite", explique Dany Laferrière. L'écrivain né en Haïti dit avoir été fasciné et touché au fond de lui par le tableau de Matisse. "Je voulais mettre ce tableau dans ce bidonville pour voir s'il pouvait tenir face au meurtre, face à la violence", indique l'écrivain. "Je me suis dit que ce serait intéressant de l'emmener dans cette réalité brûlante, haïtienne. (...) L'intérêt de ce livre, c'est de voir que dans le même quartier, dans le même bidonville où des jeunes tuent, d'autres aussi font de la peinture", détaille encore Dany Laferrière.
"Parler de la dette de l'esclavage"
Alors que la question se pose du remboursement par la France à Haïti de la dette de l'indépendance, Dany Laferrière appelle à parler davantage de "la dette de l'esclavage". "J'ai dit que j'étais contre le mot 'dette de l'indépendance' parce que l'indépendance est une chose si grave, si sacrée, si importante qu'on ne devrait pas la mêler à cette dette qui est arrivée bien plus tard et qui était une rançon plus qu'une dette", explique l'écrivain.

États-Unis : L’ancien président haïtien, Michel Joseph Martelly, aurait été empêché de prendre l’avion à Miami - HC Network

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Création : 11 mai 2025

L’ancien président a été retenu à l’aéroport international de Miami, le vendredi 9 mai 2025, par la DEA. Selon les premières informations disponibles, Michel Martelly s’apprêtait à embarquer pour aller assister aux funérailles d’un proche lorsque les autorités américaines l’ont interpellé. Il aurait été empêché de prendre son vol sans que les raisons officielles de cette décision ne soient encore rendues publiques.
L’ex-président haïtien figure sur la liste des personnalités haïtiennes sanctionnées par le Canada et les États-Unis pour leur implication présumée dans un soutien présumé aux gangs armés qui déstabilisent Haïti. Bien que Martelly ait toujours nié ces accusations, ces sanctions incluent notamment des interdictions de voyage et le gel de ses avoirs à l’étranger, ce qui pourrait expliquer son blocage à l’aéroport.
Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités américaines ni par les représentants de Michel Martelly. Aussi est-il encore trop tôt pour confirmer s’il s’agit d’une arrestation formelle ou d’un simple contrôle lié aux sanctions en cours.
HC Network

  1. La stratégie d’encerclement de Port-au-Prince : Viv Ansanm en passe de couper la seule et dernière voie de sortie…
  2. The Official Newsletter of the Caribbean Studies Association
  3. États-Unis : Entrée en vigueur d’un enregistrement obligatoire pour les immigrants sans papiers
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