Le dernier rapport publié par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dresse un tableau alarmant de la situation sécuritaire dans le pays. Entre le 1er avril et le 30 juin 2025, 1 520 personnes ont été tuées dans des actes de violence liés aux gangs armés, principalement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, dans l’Artibonite et dans le Centre. Ce chiffre confirme une intensification dramatique de la crise sécuritaire qui affecte profondément la population haïtienne.
Outre les pertes en vies humaines, le rapport recense 609 personnes blessées, souvent dans des conditions atroces, ainsi que 185 cas d’enlèvements. Les victimes, parmi lesquelles se trouvent de nombreux enfants et femmes, sont prises au piège entre des groupes armés rivaux qui se disputent le contrôle de territoires entiers, notamment à Cité Soleil, Carrefour-Feuilles et dans plusieurs localités de l’Artibonite. Le climat de terreur continue de se généraliser, forçant des milliers de familles à fuir leurs foyers.
Par ailleurs, le BINUH tire la sonnette d’alarme sur les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre par certains gangs. Le rapport enregistre 628 cas de viols et d’agressions sexuelles pendant cette période. Ces chiffres ne reflètent probablement qu’une partie de la réalité, tant la peur et la stigmatisation empêchent les victimes de dénoncer les abus. Face à cette insécurité sanglante, le BINUH appelle une fois de plus les autorités haïtiennes et la communauté internationale à agir de toute urgence.
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