La séance de ratification de la prolongation de 18 mois de la loi sur l’état d’urgence, cruciale pour la mise en place de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), n’a pu se tenir, faute de quorum, mardi au Sénat où une dizaine d’élus opposés au texte qualifié d’inconstitutionnel ont boycotté les débats.
Constatant l’échec de la convocation, le président du Sénat, Kély Bastien, a dû reporter la séance sans pouvoir fixer une nouvelle date.
Les Sénateurs contestataires ont illustré leur refus catégorique de mettre les pieds dans la salle de séance en rejoignant plusieurs dizaines de manifestants à l’entrée de l’académie de police nationale, siège provisoire du Parlement.
Selon le coordonnateur des médecins vénézuéliens M. Emiliano Melero, ses collègues vont vers la population au lieu de rester les attendre.
« Contrairement à d’autres troupes de médecins étrangers, nous nous rendons aux demeures des citoyens afin de venir en aide à un plus grand nombre de personnes qui ont des besoins sanitaires », a confié M. Emiliano Melero.
En effet, depuis l’arrivée de la troupe des médecins vénézueliens en Haïti après le 12 janvier, ces derniers ont déjà ausculté 30.000 personnes, 5000 autres ont été vaccinés et 15 .000 personnes ont déjà bénéficié du support des médecins sud-américains.
Ces médecins qui, se trouvent à Léogâne, Petit-Goâve et Jacmel, sont issus d’une troupe baptisée « Bataillons 51 ». Ils sont entrés dans le pays en vue de venir à l’aide à la population haïtienne, à la suite de la catastrophe du 12 janvier.
En outre de ce contingent de médecins, le Venezuela a également envoyé un contingent constitué d’expert en protection sociale en Haïti afin d’exprimer sa solidarité envers le pays.
AFP Par Stefanie Schüler Après la Chambre des députés la semaine dernière, le Sénat haïtien a adopté dans la nuit du 16 avril une loi contestée. Celle-ci prolonge de 18 mois l'état d'urgence décrété après le séisme et crée la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), prévue par la conférence des donateurs à New York. Mais de nombreux Haïtiens voient cette loi d’urgence d’un mauvais œil. Certains accusent le président René Préval de « profiter » de la catastrophe pour s'arroger plus de pouvoir. D'autres estiment que le texte met en danger la souveraineté de l'Etat haïtien en accordant une place trop importante à la communauté internationale, dont les membres seront majoritaires au sein de la Commission intérimaire pour la reconstruction. Le vote de cette loi par le sénat cependant ouvre la voix à la reconstruction d'Haïti. Cette Commission intérimaire se compose de 16 membres dont 7 Haïtiens et 9 étrangers, pour la plupart originaire des pays dont la contribution a été plus importante pour la reconstruction du pays. Aa la tête de la commission, l'ex- Président Bill Clinton et en seconde position le Premier ministre haïtien Jean Max Bellerive.
Une cérémonie d’hommage a été organisée le samedi 3 avril dernier dans les locaux du Centre Pétion-Bolivar pour saluer le départ du cinéaste Riquet Michel, décédé lors du séisme du 12 janvier dernier. A l’initiative de l’Association des cinéastes haïtiens (AHC) et du Centre Pétion-Bolivar (CPB), une cérémonie d’hommage a été organisée, le samedi 3 avril dernier, dans les locaux dudit centre, pour saluer le départ du cinéaste, réalisateur et présentateur, Riquet Michel, décédé lors du séisme du 12 janvier 2010. « Nous sommes ici pour saluer la mémoire de notre ami, dans un pays où les gens meurent deux fois, d’abord de mort naturelle, ensuite dans la mémoire collective. Nous sommes ici pour empêcher qu’il soit lui aussi mort deux fois », a déclaré Arnold Antonin, collaborateur du défunt et maître de cérémonie, en guise d’introduction à cet hommage au réalisateur du long-métrage « Ma femme et le voisin ». Devant un public composé pour la plupart d’amis, de collaborateurs, des membres de la famille de Riquet, dans une atmosphère empreinte de douleur, plusieurs de ses proches collaborateurs ont témoigné de leur vécu au coté de celui que Yashim, son confrère à la radio Minustah, considère « comme un vrai professionnel, un homme plein de talent, avec un sens de créativité hors du commun ». Pour conclure son témoignage, l’Africain en mission en Haïti propose la mise sur pied d’un prix Riquet Michel pour honorer la en mémoire du disparu. Une proposition qu’Arnold Antonin, membre du comité de l’Association haïtienne des cinéastes a bien accueilli et déclare que l’association pensait déjà à une telle initiative. Quand à Rachelle L. Coq, collaboratrice et amie de longue date du défunt, c’est avec les larmes aux yeux qu’elle confia au public : « Qu’il s’agit de quelqu’un qui avait toujours quelque chose à partager avec les gens, il avait toujours un projet, toujours une bonne blague, c’était un homme très jovial ». Pour Edgard Célestin, celui à qui Riquet doit le scénario de « Chapo lakansyèl, « c’était un perfectionniste, quelqu’un qui cherchait toujours à donner le meilleur de lui-même, et c’est ce qu’il me laisse comme héritage, ce désir d’aller plus loin et de donner le meilleur de moi-même. » Un point de vue que partage Arnold Antonin, car dit il, « en analysant ses œuvres, surtout ses différents court métrages, on peut comprendre qu’il n’a pas cessé de progresser. » En effet, le public a eu l’occasion d’apprécier à nouveau, plusieurs séquences de ses réalisations tout au long de la cérémonie, comme « Vyolans sou fanm », « Chapo lakansyèl », et un documentaire réalisé sur les medias en Haïti, dans le cadre de ses travaux pour la Minustah. Et comme pour rendre la cérémonie plus solennelle, Steve Valcourt et des amis musiciens ont apporté leurs touches en interprétant plusieurs compositions choisies pour la circonstance. Ducarmel Lindor, lui qui a travaillé aux côtés de Riquet dans presque toutes ses réalisations n’en dit pas moins. Il nous confia qu’il s’agissait effectivement d’un très grand professionnel. « J’ai pris du plaisir à travailler avec lui, il avait l’amour du travail bien fait ». Karl Lafontant est lui aussi de cet avis, « Riquet avait beaucoup de talent, il était très polyvalent, c’était une valeur sûre, il a été un vrai professionnel ». Était aussi présent à la cérémonie, la veuve de Riquet, madame Jumelle Michel, la mère de ses deux enfants. « Certes je vous ai vu témoigner, mais de grâce, ne me demandez pas de faire autant, car c’est un exercice beaucoup trop difficile pour moi. C’est quelqu’un avec qui j’ai partagé toute ma vie, son départ laisse un vide que rien ne pourra combler ». Une voix qui tremble, les larmes aux yeux, c’est ainsi que celle qui a vécu 11 ans de vie de couple au coté du disparu, et qui avait la lourde tâche de prononcer le propos de la fin, débute son intervention. Jumelle déclare qu’il est parti trop vite, mais reconnait que Riquet a bien vécu, « en vous écoutant témoigner, je peux conclure qu’il a bien vécu, il a bien accompli sa mission. Certes il est parti, mais étant chrétienne, j’ai l’assurance que je le verrai encore.
Un peu plus de 2.000 sinistrés du séisme du 12 janvier ont déménagé dans un des deux camps ouverts par l'ONU pour les quelque 9.000 sans-abri jugés très vulnérables avec la saison des pluies qui a commencé, a indiqué lundi l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Selon le décompte effectué dimanche, 540 familles, soit 1.980 personnes, se sont installées dans le camp Corail, situé à 20 km au nord de Port-au-Prince et d'une capacité actuelle de 8.000 personnes, a dit à l'AFP un porte-parole de l'OIM, Mark Turner.
Ce site, ouvert le 10 avril, est destiné au relogement des sinistrés "à hauts-risques" vivant dans un camp de 50.000 personnes sur les hauteurs de la capitale et dont les tentes pourraient être emportées par des coulées de boues ou disparaître lors de glissements de terrain, selon l'ONU.
Environ 400 autres personnes devraient arriver lundi au camp Corail, qui dispose de près de 900 grandes tentes, de sanitaires, de douches et où une école doit ouvrir.
Tous les sinistrés y restant deux semaines recevront 50 dollars.
En outre, l'ONU a entamé ce week-end le relogement des sinistrés vivant au bord de la rivière Bourdon, sur les hauteurs de Port-au-Prince.
Quelque 170 personnes ont déménagé vers un nouveau camp d'une capacité de 2.500 personnes ouvert à Tabarre Issa, près de l'aéroport de la capitale et environ 150 autres y sont attendues lundi, a précisé M. Turner.
Tous ces déplacements sont basés sur le volontariat. Mais depuis une dizaine de jours, le gouvernement haïtien a évacué de force des milliers de sans-abri installés sur des terrains privés, au grand dam de l'ONU et des ONG.
Le séisme du 12 janvier a fait au moins 220.000 morts et quelque 1,3 millions de sans-abri, principalement dans la capitale haïtienne.