AFP
Par Stefanie Schüler
Après la Chambre des députés la semaine dernière, le Sénat haïtien a adopté dans la nuit du 16 avril une loi contestée. Celle-ci prolonge de 18 mois l'état d'urgence décrété après le séisme et crée la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), prévue par la conférence des donateurs à New York. Mais de nombreux Haïtiens voient cette loi d’urgence d’un mauvais œil. Certains accusent le président René Préval de « profiter » de la catastrophe pour s'arroger plus de pouvoir. D'autres estiment que le texte met en danger la souveraineté de l'Etat haïtien en accordant une place trop importante à la communauté internationale, dont les membres seront majoritaires au sein de la Commission intérimaire pour la reconstruction.
Le vote de cette loi par le sénat cependant ouvre la voix à la reconstruction d'Haïti. Cette Commission intérimaire se compose de 16 membres dont 7 Haïtiens et 9 étrangers, pour la plupart originaire des pays dont la contribution a été plus importante pour la reconstruction du pays. Aa la tête de la commission, l'ex- Président Bill Clinton et en seconde position le Premier ministre haïtien Jean Max Bellerive.