Les responsables du service de Géologie américain et du bureau des mines en Haïti ont présenté le 19 avril, le résultat des travaux de surveillance du sol haïtien réalisés jusqu’ici. Il s’agit selon eux de se préparer plutôt que de céder à la panique.
Susan Hough,Ph.D., sismologue à l'Agence de Surveillance Géologique des Etats Unis (US geological Survey) et l’ingénieur Dieuseul Anglade du bureau des mines ont fait le bilan des activités sismiques en Haïti depuis le 12 janvier. Une vingtaine de sismomètres ont été installés partout à travers le pays pour enregistrer les répliques. Les magnitudes notées jusqu’ici ne donnent pas lieu de s’alarmer selon les conférenciers.
Les chances d’un nouveau séisme de forte magnitude sur Haïti dans les prochains mois seraient ainsi très faibles. Les répliques peuvent tout de même causer de nouveaux dégâts surtout aux bâtiments endommagés. La fréquence des répliques n’indiquent pas qu’il faut s’attendre à un nouveau tremblement de terre ont souligné les spécialistes. Il faut s’attendre à des répliques de magnitude 4 et 5. La faille allant de la ville de Tiburon à Pétion Ville étant toujours en activité.
L’ingénieur Dieuseul Anglade appelle la population à la vigilance et à ne pas céder aux rumeurs laissant croire que la menace est imminente pour une nouvelle catastrophe. Les installations effectuées permettent de surveiller les différents mouvements de la terre, mais l’essentiel est d’être prêt en respectant les normes sismiques. Dieuseul Anglade prévient que la faille du Nord continue d’être une menace car cela fait 168 ans qu’un tremblement de terre majeur a frappé cette région du pays. Cette faille peut ainsi être relâchée à tout moment. Il faut absolument mettre en place un plan de contingence pour le nord.
L’épicentre de cette faille étant situé dans la mer, fait augmenter les risques de Tsunami pour cette région. En résumé il s’agit de s’adapter et de se préparer. Aucune technologie ne permet jusqu’ici de prévoir quand où et à quelle magnitude un séisme sera enregistré. Les responsables encouragent donc le respect des normes sismiques et l’éducation de la population pour éviter les rumeurs pouvant conduire à la panique.