Ce matin Port-au-Prince s'est réveillé comme à l'ordinaire. Cela avait aussi été le cas il y a deux ans le 12 Janvier 2010. Mais ce matin chacun a à la mémoire la catastrophe de 4h53, ayant coûté la vie à un nombre indéterminé de compatriotes. 300.000 ? Davantage? le saura t-on jamais ! Quand on pense aux centaines de gens enterrés à la va-vite dans leur cour ou bien sur les lieux même où ils sont tombés.
Beaucoup de manifestations sont prévues pour commémorer cette date.
L'Université Notre Dame prévoit une sorte de retraite au flambeau. FOKAL l'inauguration d'un monument aux victimes, construit sur le site de ce qui fut la résidence Mangonès à Martissant. A l'Université Quisqueya , au haut de Turgeau complètement disparue dans le séisme, une cérémonie, "Célébrer la vie" est prévue avec à la fin , une visite des nouveaux locaux rebâtis sur les lieux mêmes de la catastrophe. Chacun essaye de passer la journée tant bien que mal en pensant à ses morts. Nul doute que les cimetières recevront beaucoup de visiteurs. On parle aussi d'une cérémonie au Morne Christophe, sur la route du Nord, où ont été enterrés dans une fosse commune les milliers de cadavres qui jonchaient les rues de la capitale les jours après le séisme. 12 Janvier 2010 Pourquoi notre pays a t-il connu une telle catastrophe? On ne cessera jamais de se poser la question. L'argent de la reconstruction a fait fausse route apprend-on aussi dans un article publié aussi dans les colonnes de notre hebdomadaire. Et quand on voit en effet le peu de travaux de reconstruction à avoir été accompli en ces deux ans, quand on pense au plus de 500.000 personnes privées de toit et vivant encore sous des tentes sur les places publiques, quand on visite les lieux reconstruits et qu'on constate que beaucoup de ces nouveaux logements ne sont pas différents de "caloges de poules, on est envahi d'une grande colère, car ce seront nous le peuple haïtien à être de nouveau blâmé et traité de Voleurs" , de pays le plus corrompu de la terre", alors que nous n'avons reçu qu'une infime partie de cet argent de la reconstruction.
12 Janvier 2012 Nous souhaitons Courage, Bon Courage à tous !
C'est ce qu'a appris la population en général et les sinistrés du champs de mars lors d'une visite conjointe de la Secrétaire d'état à la coopération canadienne Beverly J. Oda accompagnée du président Michel Martelly. Cette visite a eu lieu le mercredi 11 Janvier et fut suivie d'une conférence de presse dans les locaux du palais national. La presse a allors appris que cette relocalisation sera effectuée et que l'espace sera restauré. " Le gouvernement canadien s’est engagé au côté de l’État haïtien à réinstaller 5 000 familles regroupant quelque 20 000 personnes des camps du Champ-de-Mars. La place sera également restaurée dans le cadre du projet", a indiqué la ministre canadienne.
Le coût du projet a aussi été révélé: 20 millions de dollars américains dont le versement se fera sur deux ans. Deux quartiers sévèrement touchés par le séisme seront réhabilités a t-on appris sans avoir aucune indication sur eux. s'agit-il du quartier de Fort National? où sont originaires la plupart de ceux vivant deux ans après le séisme encore sous des tentes ? Selon Mme Beverley J. Oda, le projet du camp de Champ-de-Mars est une initiative globale du Canada qui met l’accent sur l’avenir des familles et des entreprises haïtiennes. « Le Canada est fier de contribuer aux efforts internationaux visant à aider la population haïtienne, qui travaille depuis deux ans à se remettre du séisme qui a frappé le pays. Nous tenons l’engagement que nous avons pris à l’endroit des Haïtiennes et des Haïtiens, afin de les aider à rebâtir leurs collectivités et leur pays », a déclaré la ministre Oda. Le projet aidera aussi à rétablir et enregistrer 500 entreprises informelles nées dans le camp, dont la plupart appartiennent à des femmes. Il permettra en outre de former 50 entrepreneurs et à créer 2 000 emplois. De son côté le président de la République, Michel Joseph Martelly, a exprimé la reconnaissance du gouvernement haïtien vis à vis de ce geste de générosité du peuple canadien et du soutien apporté par le Canada dans de nombreux domaines, en particulier dans le cadre de l’intervention lors de la catastrophe. Un montant d’environ 1 milliard de dollars américains sur une période de 10 ans, a été octroyé par le Canada à Haïti, pour des projets de développement à long terme, a informé le chef de l’État.
C’est ce qui est sorti de la conférence de presse de mercredi âpres midi au Montana.
Etaient présents les membres du Conseil conultatif Présidentiel (CCPI) et ceux de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) Ce sont des projets privés nationaux qui devraient donc être concrétisés pendant ces deux prochaines années.
Les projets sont les suivants : INDUSTRIE Cemex S.A Projet d’agrandissement de l’usine TOURISME Carabimmo SA Best Wetern Premier SIF SA El Rancho Win Group Hôtel des artistes ACIOP SA Projet Royal Oasis San Yakino SA Projet Port Yakino ( Pnase1) MAC SA Visa Lodge pl=hase 2
COMMERCE Office 1 International, franchises commerciales Global Construction grande surface bureautique TEK CELL
ENERGIE Confener SA Productio d’énergie renouvelable
AGRO INDUSTRIE Caribbean grain Production céréalière
AGRICULTURE Geo Wiener SA Commercialisation de cacao
CONSTRUCTION Gama enteprisesUsine de materiaux de construction ‘Tempo consruction
AGRIBUSINESS SOGEDIPA SOGEPA
FINANCES Leopard Capital Investment fund (phase 1) Haiti building society SA BUH equity participation
Pour suivre l’actualité des projets d’investissements le site est 222.ccih.orh.ht ou www.ccpihaiti.org
Le public a pu constater de ses yeux que deux ans après la pose de la première pierre du memorial aux victimes du 12 janvier, rien n'avait été fait sur les lieux pour permettre aux parents de ces dizaines de milliers de corps inhumés dans une fosse commune ceux qui ont été jetés dans une fosse commune au Morne Christophe après le tremblement de terre, de venir se recueillir et pleurer leurs morts. 12 Janvier 2012, Deux ans jour pour jour, à la minute près, après la catastrophe, le président haïtien Michel Martelly a présidé jeudi une cérémonie d'hommage aux 300.000 victimes du violent séisme de magnitude 7 qui avait ravagé le pays le 12 janvier 2010. La cérémonie, baptisée "ann sonje poun vanse" , a débuté avec la sonnerie aux morts, qui a retenti pendant 35 secondes, soit la durée du séisme. Michel Martelly, qui a déposé des gerbes à la mémoire des victimes, a promis de reconstruire Haïti sur des bases nouvelles, plus sûres, plus hospitalières et plus durables. "Pendant deux années nous avons pleuré nos défunts, pansé nos blessures, il nous faut maintenant reconstruire autrement, mais il nous faut aussi déconstruire certaines habitudes, nous approprier d'autres valeurs et désamorcer tout risque de retour à l'horreur", a-t-il déclaré. Deux anciens présidents haïtiens, l'ex-dictateur Jean Clude Duvalier et l'ancien général président Prosper Avril ont assisté à la cérémonie, a-t-on constaté.
Un véritable bras de fer s’est déclenché entre les personnalités du rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti et les autorités universitaires du Nord concernant la gestion de l’Université de Limonade qui vient d’être remise par les autorités dominicaines au gouvernement haïtien. Cette université débuté en Mai 2010 a été solennellement inaugurée le jeudi 12 Janvier 2012 en présence des présidents Leonel Fernandez et Michel Martelly. Le gouvernement et le secteur privé dominicain ont joints leurs efforts pour construire cette université qui pourra recevoir environ 10.000 étudiants. La grande question que se posent aujourd’hui nos personnalités du corps enseignants et autre c’est qui va administrer ce campus ? L’Université d’Etat d’Haïti ? ou celle du Nord ?
Les autorités universitaires du Nord bougent et à la suite d’une rencontre ont décidé d’appeler le campus : Université nationale autonome du Roi Henri Christophe. Concernant le statut de l’Université ils ont décidé que l’Université sera publique, non marchande, d’excellence académique, gratuite et au service de la communauté, Ils souhaitent que l’Université soit autonome dans son fonctionnement administratif mais rattachée au patrimoine de l’université d’Etat d’Haïti Que soient exclus de la gestion de cette Université les étrangers, les représentants des organisations internationales ( UNESCO, OCDE, AMC et autres) et les ONG mais également les représentants du pouvoir législatif et exécutif, le secteur privé et les municipalités. C’est ce qui ressort d’un colloque qui s’est tenu au cap Haïtien la semaine dernière afin de définir les grands axes d’orientation de l’université haïtienne et de celle du Nord en particulier. Ont participé à la rencontre des parlementaires du nord et du Nord-est dont les sénateurs Westner Polycarpe, Kély Bastien, Jean Baptiste Bien-Aimé , du délégué départemental du Nord Yvon Altéon ainsi que des professeurs d’université dont malheureusement nous n’avons pas pu obtenir les noms alors que ce devraient être eux les personnalités les plus importantes. Après tout, il s’agit d’une institution appelée à former, à éduquer et non d’une entité politique, comme certains ont tendance à le penser. Il faudrait d’abord réunir un corps professoral valable, des professeurs capables d’assurer les cours dans les diverses disciplines. Les avons nous sur place ces professeurs ? Ne faudrait-il pas faire appel à ces nombreux universitaires de la diaspora haïtienne qui font carrière hors d’Haïti et ont déjà fait leur preuve ?
Mais d’où proviendront les fonds nécessaires à soutnir un corps professoral digne de ce nom ? Et le reste des frais administratifs ? L’Université d’Etat d’Haïti a n budget nettement insuffisant. L’on voit ce qui en est résulté pour l’université à Port-au-Prince, la capitale. Alors comment pourra t-elle assurer le fonctionnement de cette nouvelle entité que constitue l’université autonome du Roi