Port-au-Prince, le 23 janvier 2012 – La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a la regret d’informer qu’elle a pris connaissance de deux cas d’allégations graves d’exploitation et d’abus sexuels qui auraient été commis par des éléments de son personnel de police.
Conformément à la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies en la matière, une enquête a immédiatement été ouverte. Contrairement aux allégations de mauvaise conduite attribuées à des éléments des contingents militaires, les enquêtes portant sur des éléments civils et de police relèvent de la responsabilité des Nations Unies.
Aussitôt informé de ces allégations, le Commissaire de police de la MINUSTAH, a relevé les suspects de leurs fonctions à titre conservatoire, et ce, afin de prévenir tout contact de ces derniers avec la population, et d’empêcher toute tentative d’ingérence dans le déroulement de l’enquête. La hiérarchie de la Mission a par ailleurs immédiatement informé le quartier général de l’Organisation, à New York, qui a aussitôt dépêché une équipe d’enquête en Haïti, laquelle est arrivée samedi dans le pays. Les autorités des pays d’origine des suspects ont par ailleurs été informées.
« En tant que Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, et en ma qualité de chef de la MINUSTAH, je tiens à réitérer mon engagement à faire respecter la politique de tolérance zéro en matière d’abus commis par le personnel de la Mission», a déclaré le Chef de la MINUSTAH, Mariano Fernández Amunátegui. « Chaque membre du personnel des Nations Unies, qu’il soit civil, militaire et de police, est tenu d’observer un niveau de conduite exemplaire. C’est là un engagement qu’il prend en rejoignant l’Organisation des Nations Unies, où que ce soit dans le monde. Nous continuerons à prendre les mesures les plus strictes afin d’assurer, le cas échéant, que les coupables de tels actes soient sanctionnés avec la plus grande sévérité ».
Les Nations Unies disposent d’une stratégie d’assistance aux victimes d’actes d’exploitation et d’abus sexuels. En Haïti, la MINUSTAH la met en œuvre en coordination avec d’autres agences du Système des Nations Unies et divers acteurs nationaux. Ce mécanisme vise à garantir que les victimes disposent d’une assistance médicale, psychosociale, ou autre, aussi rapidement que possible. La Mission se tient prête à assister les victimes, le cas échant.
La présidente du Brésil Mme Dilma Vana Rousseff arrivera à Port-au-Prince le 1er février prochain. Au programme une rencontre avec le chef de l’État haïtien, Michel Joseph Martelly ainsi qu’avec le chef du gouvernement, Garry Conille pour discuter particulièrement de questions relatives à l’immigration. Le gouvernement haïtien se propose de revoir l’accord-cadre de cooperation entre les deux pays, en vue de renforcer les relations de coopération haïtiano-brésiliennes.
C’est le ministre des affaires étrangères, Laurent Lamothe qui annoncé cette visite en précisant l’intention du gouvernement haïtien de renforces un projet en cours d’élaboration proposant un nouveau modèle axé sur la coopération et l’investissement, en mobilisant les secteurs publics et privés du Brésil et d’Haïti dans le cadre du partenariat public.
Demain mardi, la Première Dame de la République, Sophia Martelly procédera au lancement officiel du programme « Aba Grangou » au Palais national.
Le but poursuivi par ce programme est la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre la faim et la malnutrition pour briser le cercle vicieux de la diminution de la consommation alimentaire, de la disponibilité de nourriture et de l’utilisation inadéquate des aliments.
La Première Dame, Sophia Martelly, fortement impliquée dans le programme « Aba Grangou », s’engage, comme Ambassadrice, à la construction d’un réseau : gouvernement, secteur privé, communauté internationale pour l’éradication de ce fléau qui ravage une bonne partie de la population haïtienne. En octobre dernier, lors de son voyage au Brésil, la Première Dame avait eu plusieurs rencontres à propos de ce programme, notamment avec Marco Farani, Ministre et Directeur de l’Agence Brésilienne de Coopération (ABC), qui avait proposé de mettre à la disposition d'Haïti, les ressources techniques nécessaires en guise d’accompagnement dans l’élaboration de sa stratégie de lutte contre la faim. Ce dernier avait aussi promis d’aider dans la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réalisation du programme « Aba Grangou ».
Au début décembre 2011, le Président Martelly avait déclaré que le programme « Aba Grangou » commencerait en janvier 2012 avec l’assistance de 100,000 mères de familles vulnérables, ajoutant, que le Gouvernement bénéficiera de l’assistance technique de l’Équateur et de la Commission Économique pour l’Amérique Latine (CEPAL) dans le cadre de ce programme.
Gonaïves, 24 janvier 2012 –(AAP)- Le Chef de la section économique de l’Ecole de Droit et des Sciences Economiques des Gonaïves (EDSEG)- entité de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), Daniel Dupiton, a annoncé pour bientôt la signature d’une convention avec l’Université des Antilles Guyane (UAG). Interrogé par des journalistes, Me Dupiton a indiqué que, dans le cadre de cette convention, l’UAG compte installer aux Gonaïves des programmes de maitrise et de doctorat dans plusieurs domaines et cela avec des professeurs de l’université Antilles Guyanes. Pour le moment, dit-il, les discussions vont bon train ; la population, les avocats du barreau des Gonaïves, la magistrature et l’élite intellectuelle seront invités à accompagner l’Ecole de Droit lors de la visite de la délégation de l’UAG. Faisant savoir que l’Ecole a des besoins en droit, en économie et en administration, le responsable déclare vouloir tout mettre en œuvre pour faciliter cette coopération qui, estime-t-il, sera très utile à l’Ecole des Droit des Gonaïves. Par ailleurs, Daniel Dupiton à annoncé l’arrivée dans deux semaines d’une cargaison de 20 mille ouvrages universitaires destinés à augmenter les rayons de la Bibliothèque de l’Ecole de droit. D’autres ouvrages (20 ou 30 mille) devront arriver très bientôt, a-t-il enfin fait savoir. Daniel Dupiton a également annoncé la signature d’une autre convention avec l’Université de Porto-Rico. Dans le cadre de cette convention, l’Université de Porto-Rico s’engage à fournir une trentaine d’ordinateurs à l’Ecole de droit des Gonaïves. Du matériel de projection sera également accordé à l’Ecole de droit des Gonaives, a encore souligné le chef de la section économique.
Mardi 23 Janvier Laurent Lamothe, le Ministre des affaires Étrangère, dans le cadre de sa visite officielle d’exploration économique en France, a rencontré Alain Juppé, le Ministre des Affaires Etrangères et Européennes de la France. Cet entretien a été suivi d’une conférence de presse conjointe où les deux chanceliers se sont exprimés. La France s’est engagée, par son aide bilatérale, par l’aide de l’Agence Française de Développement [AFD]. Nous sommes tout à fait décidés à poursuivre dans cette voie et à apporter notamment, un soutien en termes de formation, compte tenu des priorités qui sont celles d’Haïti. Je pense qu’il est important, j’ai bien noté que c’était le souhait des autorités haïtiennes, que l’investissement privé aussi s’oriente à nouveau vers Haïti. Le contexte politique, la stabilité du pays sont de nature, je crois, à attirer nos investisseurs et bien sûr nous les y inciterons.