Un véritable bras de fer s’est déclenché entre les personnalités du rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti et les autorités universitaires du Nord concernant la gestion de l’Université de Limonade qui vient d’être remise par les autorités dominicaines au gouvernement haïtien.
Cette université débuté en Mai 2010 a été solennellement inaugurée le jeudi 12 Janvier 2012 en présence des présidents Leonel Fernandez et Michel Martelly.
Le gouvernement et le secteur privé dominicain ont joints leurs efforts pour construire cette université qui pourra recevoir environ 10.000 étudiants.
La grande question que se posent aujourd’hui nos personnalités du corps enseignants et autre c’est qui va administrer ce campus ?
L’Université d’Etat d’Haïti ? ou celle du Nord ?

Les autorités universitaires du Nord bougent et à la suite d’une rencontre ont décidé d’appeler le campus : Université nationale autonome du Roi Henri Christophe.
Concernant le statut de l’Université ils ont décidé que l’Université sera publique, non marchande, d’excellence académique, gratuite et au service de la communauté,
Ils souhaitent que l’Université soit autonome dans son fonctionnement administratif mais rattachée au patrimoine de l’université d’Etat d’Haïti
Que soient exclus de la gestion de cette Université les étrangers, les représentants des organisations internationales ( UNESCO, OCDE, AMC et autres) et les ONG mais également les représentants du pouvoir législatif et exécutif, le secteur privé et les municipalités.
C’est ce qui ressort d’un colloque qui s’est tenu au cap Haïtien la semaine dernière afin de définir les grands axes d’orientation de l’université haïtienne et de celle du Nord en particulier.
Ont participé à la rencontre des parlementaires du nord et du Nord-est dont les sénateurs Westner Polycarpe, Kély Bastien, Jean Baptiste Bien-Aimé , du délégué départemental du Nord Yvon Altéon ainsi que des professeurs d’université dont malheureusement nous n’avons pas pu obtenir les noms alors que ce devraient être eux les personnalités les plus importantes. Après tout, il s’agit d’une institution appelée à former, à éduquer et non d’une entité politique, comme certains ont tendance à le penser.
Il faudrait d’abord réunir un corps professoral valable, des professeurs capables d’assurer les cours dans les diverses disciplines.
Les avons nous sur place ces professeurs ?
Ne faudrait-il pas faire appel à ces nombreux universitaires de la diaspora haïtienne qui font carrière hors d’Haïti et ont déjà fait leur preuve ?

Mais d’où proviendront les fonds nécessaires à soutnir un corps professoral digne de ce nom ?
Et le reste des frais administratifs ?
L’Université d’Etat d’Haïti a n budget nettement insuffisant. L’on voit ce qui en est résulté pour l’université à Port-au-Prince, la capitale.
Alors comment pourra t-elle assurer le fonctionnement de cette nouvelle entité que constitue l’université autonome du Roi