Grottes d’Haïti , une exposition unique à Paris (Haiti Libre)
Du 5 au 21 janvier 2015, se tiendra l’exposition « Grottes d’Haïti, entre imaginaires et réalités » organisée par l’Association Hommes des Cavernes. Cette exposition est le fruit de 5 années de recherches, effectuées sous le patronage de la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO, par les spéléologues Carole Devillers, Jean-François Fabriol et Olivier Testa, sera présente à la Maison de l’UNESCO à Paris.
C’est la première fois en dehors des frontières d’Haïti, que seront mises en lumière ces richesses géologiques et leur importance patrimoniale dans la culture et l’histoire d’Haïti.
Au travers une série de photographies des spéléologues et de contenus multimédia, l'exposition invite a voyager dans 6 départements d’Haïti et à découvrir notamment les beautés : des grottes Marie Jeanne, Madame Lefan ou Mamé, le Gouffre Pas Perdu Pas Trouve, le Bim Séjourné, le Canyon Casse-cou...
En 45 panneaux, l’exposition se propose de montrer les véritables trésors que sont les grottes d’Haïti, longuement sculptées au cœur du calcaire par l’eau. Par le biais d’un parcours libre, le visiteur pénètre dans les profondeurs des grottes, qui constituent un élément incontournable de l’imaginaire haïtien. Outre leur rôle chez les populations précolombiennes qui y effectuaient des rites mystiques, les grottes sont aussi associées au marronnage et à l’histoire de l’indépendance haïtienne. Elles sont encore aujourd’hui le lieu d’accueil de cérémonies Vodou, et beaucoup de légendes y sont liées.
L’exposition s’adresse au grand public, aux jeunes et moins jeunes passionnés de découverte, aux curieux de l’Histoire et des cultures étrangères, au public sensible aux problématiques que rencontre Haïti, tout comme aux haïtiens de la diaspora. Il est recommandé aux visiteurs de se munir de leur smartphone ou tablette, pour accéder aux suppléments multimédia via le « QRcode » (contes récités, extraits de livres, images complémentaires...)
Lieu : Maison de l’UNESCO, Salles Miro 1, 2 , située au 125 avenue de Suffren Paris 7e Entrée gratuite, sur présentation d’une pièce d’identité. Du lundi au vendredi de 9h à 18h
Accès: Metro 6 Cambronne. Bus 28, 80 et Metro 10 Ségur. Station Vélib 15009
Suite à la demande de convocation de l’Assemblée Nationale en session extraordinaire, envoyée par le Président Martelly au Sénateur Simon Dieuseul Desras, Président de l'Assemblée Nationale, celui-ci a informé et convoqué les Sénateur ce lundi 5 janvier 2015, à 11 heures précises du matin .
L’ordre du jour est chargé et plusieurs tensions et problèmes sont déjà a prévoir. En premier point la ratification des amendements de la loi électorale. Rappelons que cette loi votée par la Chambre basse le 1 avril 2014, a vu une Commission sénatoriale proposer près de 30 nouveaux amendements provoquant le blocage de la ratification de cette loi cadre indispensable à l’organisation des prochaines élections.
Premier gros problème en dehors des divergences sur les amendements, selon la Constitution, c’est au Conseil Électoral Provisoire (CEP) qu’il revient de préparer ce texte de loi avec les amendements. Or selon les recommandations de la Commission Consultative Présidentiel qui a recommandé la formation d’un nouveau Conseil Électoral, les membres du CEP actuel ont remis en bloc leur démission .
Si les élus votent les amendements de la loi électorale, en l’absence du CEP, cette ratification sera une nouvelle entorse à la Constitution et la source probable de nouvelles contestations...
Il est prévu également à l’ordre du jour, la présentation et la ratification de la Politique Générale du Premier Ministre, Evans Paul. Si la personnalité d’Evans Paul n’est pas remis en cause, le processus du choix est contesté notamment par Le Président du Sénat, qui a déclaré que la nomination d'Evans Paul comme Premier Ministre, n'a pas eu son assentiment, ni celui des sénateurs, ni celui des partis politiques http://www.haitilibre.com/article-12814-haiti-actualite-quelques-nouvelles-ici-et-la.html . Par ailleurs, nous venons d’apprendre que l’installation du Premier Ministre qui aurait pu avoir lieu ce lundi, après sa ratification, aurait été reporté à une date ultérieure, selon le Palais National, sans autre explication...
Autres point important de l’agenda qui s’annonce difficile le vote sur le Projet de Loi portant sur la création, l’organisation et le fonctionnement du Fonds National pour l’Éducation permettant d’utiliser ces fonds destinés à l’éducation. Rappelons qu’après le lancement du FNE en mai 2011, la Chambre basse a voté ce projet de loi en août 2012 après modifications et transmise au Sénat pour ratification dans les mêmes termes, avant sa promulgation dans le journal officiel « Le Moniteur ». Depuis maintenant 28 mois, sa ratification au Sénat demeure toujours en attente... les Sénateurs exigent de savoir en amont combien d’argent a déjà été placé dans ce fonds et si une partie de cet argent, placée à la Banque centrale, a éventuellement été dépensée, informations qui selon leur dire, n’auraient jamais été données.
Rappelons qu’en juillet 2013, le Premier Ministre, Laurent Lamothe, Simon Dieuseul Desras, Président du Sénat et Jean Tholbert Alexis, alors Président de la Chambre des députés, avaient présenté à la population les projets de loi prioritaires dont celui du FNE qui figuraient en tête de l'agenda législatif. Ce qui n’a pas empêché les sénateurs d’ignorer totalement cette priorité.
Une conférence planifiée pour le 10 Janvier aura lieu au Vatican, en présence du Pape François, du Cardinal haitien et de plusieurs évêques et leaders de l’église . Cette conférence aura lieu à l’occasion du 5ème anniversaire du 12 Janvier, jour fatidique du tremblement de terre responsable de la mort de 300.000 personnes en Haïti Ces milliers de gens sont morts à cause de la négligence, à cause de l’absence de code de construction, à cause du manque de compétence technique. Pendant la même année 2010, un tremblement de terre encore plus fort a eu lieu au Chili et seulement quelques centaines de personnes sont mortes.
En Nouvelle Zélande un tremblement de terre encore plus intense n’a causé aucune perte en vie humaine. Nous sommes maintenant en 2015 et les même causes existent encore en Haiti.
Après le tremblement de terre de 2010, le monde entier a répondu avec compassion et générosité. Mais 5 ans plus tard, tout le monde est frustré, et ceux du secteur public et ceux du secteur privé. Cela ne veut pas dire que rien n’a été fait. L’Eglise Catholique en Haïti peut montrer plusieurs réalisations telles que la construction de la nouvelle église paroissiale de Petit Goâve. Jacmel et Port0au-Prince ont leur cathédrale provisoire et d’autres églises ainsi que des écoles sont en construction. L’Hôpital de St Frçois de Sales a pu être reconstruit grâce à des donateurs de la foi catholique, des hôpitaux catholiques réouvriront leurs portes ce mois. L’archidiocèse de Miami a contribué pour 1,000,000 à la construction d’un immeuble. Il héberge aujourd’hui un séminaire provisoire à même de recevoir 150 séminaristes dans la banlieue de Port-au-Prince. PROCHE ( Proximity with Haiti and the Church ou Partnership for Church Reconstruction in Haïti est une aventure coopérative entre les Eglises des Etats-Unis, d’Europe et les évêques d’Haîti qui ont assuré la gestion des fonds à travers la Conférence Episcopale d’Haïti. L’un des objectifs est de s’assurer que toutes les nouvelles constructions sont conformes aux codes de construction et à même de supporter dans le futur tremblements de terre et cyclônes. En plus des 70 millions de dollars d’aide humanitaire, les catholiques américains ont ramassés 30 millions de dollars immédiatement après le tremblement de terre pour la reconstruction des infrastructures des églises. Ces reconstructions sont nécessaires si l’Eglise d’Haïti veut continuer à servir ses fidèles.
Mais il faut reconnaître qu’après 5 ans, ce travail de reconstruction va plutôt lentement . Les infrastructures perdues par l’Eglise sont loins d’être reconstruites. L’Eglise catholique est un acteur clé de la société haïtienne. L’Eglise catholique assure les soins de santé, l’éducation dans le pays. Mais le tremblement de terre a tout détruit. Et ce ne sont pas seulement les infrastructures de l’Eglise catholique qui ont été démolies. Au total, les efforts de reconstruction , après 5 ans, sont à peine entamés. L’initiative du Pape François veut rappeler Haïti à l’attention du monde. Et pour être sûr que le Pape ne va pas tout juste demander des donations pour la reconstruction de davantage d’églises, il a aussi invité des représentants du corps diplomatique accrédité au Vatican. Haïti a besoin de ce que le Pape pourrait appeler la globalisation de solidarité qui représente une augmentation constante d’investissement étranger qui contribuera à la création de jobs pour cette population tellement besogneuse.
La création d’emploi dans le secteur de la couture a été à la base de la loi votée par le congrès américain et connue sous le nom de la Loi HOPE ( Décembre 2006). A l’époque on pensait que la passation de cette loi pourrait donner du travail à au moins 150.000 personnes. Et bien à peine 36.000 ont pu être employées dans le secteur de la couture.
Il faut construire d’autres usines à même de recevoir des milliers de travailleurs. Et puis il ne faut pas oublier que Haïti est une société agricole. Cependant 50% de la nourriture consommée est une nourriture importée. Haïti a besoin d’un gouvernement à même de fournir tous les services dont a besoin de pays, d’un gouvernement qui pourra créer les opportunités d’augmenter la production de nourriture.
Haïti est en butte à une pauvreté extrême. La capacité de la société haïtienne de produire ce dont elle a besoin s’est effondrée Il faut d’une société à même de travailler avec dignité, prospérité et paix. Il faut souhaiter que les conversations qui auront lieu le 10 Janvier au Vatican contribuent à la réalisation de ces objectifs.
Vendredi, dans le cadre des opérations que mène la Marine dominicaine contre la pêche illégale et le braconnage dans les eaux territoriale dominicaine par des pêcheurs haïtiens, plusieurs bateaux de pêches haïtiens ont été saisies et 4 pêcheurs ont été arrêtés dans la zone de Perdernales. Une opération qui a conduit à un violent affrontement dans cette zone frontalière, entre la population haïtienne et le CESFRONT (Cuerpo Especializado de Seguridad Fronteriza Terrestre), empêchant la tenue du marché binational, qui se tient chaque lundi et vendredi.
Les haïtiens qui accusaient les dominicains d’avoir détruit leurs bateaux ont manifesté devant le consulat dominicain dans la ville d’Anse-à-Pitre, jetant des pierres et brulant des pneus, empêchant 6 employés du Consulat de sortir, réclamant la libération immédiate des 4 pêcheurs. Durant l’émeute, les haïtiens ont pris en otage pendant quelques heures 3 militaires dominicains et 2 civils : Erickson Hernandez et Wilson Pérez. Les manifestants en Haïti, ont bloqué la route de leur côté en représailles, arrêtant la circulation des ressortissants dominicains et tous les véhicules dans la zone.
Un groupe de manifestants a affronté les membres du CESFRONT et la population dominicaine à coup de pierre. La Police Nationale d’Haïti (PNH) conjointement avec le CESFRONT sont intervenu pour rétablir le calme non sans difficultés... Plusieurs coups de feu ont été rapporté par des témoins. Le Général Carlos Aguirre du CESFRONT a confirmé les incidents et précisé qu'il n'y avait eu aucun rapport de blessures.
Les autorités policières des deux pays ont négocié pour trouvé une issue au conflit. Les 4 pêcheurs haïtiens arrêtés ont été finalement remis entre les mains de la PNH. Les otages ont été libérés par les manifestants et les 6 employés du Consulats otages, sous la protection de la PNH, ont pu retourner en toute sécurité en République Dominicaine.
Suite à cet incident, le CESFRONT et l’armée dominicaine ont renforcé la sécurité dans la zone frontalière pour éviter de nouveaux affrontements.
Source : HaïtiLibre
Le président de la République avait convoqué lundi (5 janvier) le Parlement en séance extraordinaire. Une mesure qui fait partie de l’accord signé le 29 décembre entre Michel Martelly et les présidents des deux chambres du Parlement. Les députés et sénateurs se sont donc réunis ce lundi 5 janvier à Port-au-Prince avec un ordre du jour pour le moins chargé. Mais faute de quorum, la séance a été renvoyée au mercredi 7 janvier.
Au contrôle des présences, il y avait 70 députés sur 95, mais seulement 13 sénateurs sur 19 alors que le quorum est de 16 sénateurs.
Le premier point à l’ordre du jour est le vote de la loi électorale. Les scrutins pour élire les maires, les élus locaux, les députés et les sénateurs n’ont pas été organisés en Haïti depuis 2011, donc le calendrier électoral défini par la Constitution n’est plus valide. Un amendement à la loi électorale est donc nécessaire.
Ce premier point de l’agenda pose déjà problème à certains, relève le correspondant de RFI, puisque, toujours selon la Constitution, le texte de la loi électorale doit être préparé par le conseil électoral. Or aujourd’hui, cette administration n’existe pas, car, en signant l’accord le 29 décembre, Michel Martelly et les présidents des deux chambres du Parlement se sont entendus pour la création d’un nouveau conseil électoral.