A l'occasion du nouvel an, le chef de l'Etat Michel Martellyaccorde grâce pleine et entière à 340 prisonniers. En prenant la décision de gracier ces individus, le président use de ses prérogatives constitutionnelles de chef de l'Etat selon les articles 136, 145 et 146 de la constitution en vigueur.
Parmi les condamnés renvoyés hors des liens de détention, figurent entre autresWilfort Ferdinand dit Tiwil, Jerry Bien-Aimé, Micanor Damas. Selon le porte-parole de la présidence, Lucien Jura, la décision du chef de l'Etat s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan de sortie de crise.
La commission consultative présidentielle chargée de proposer au chef de l'Etat la solution la plus crédible pour une sortie de crise avait récemment recommandéentre autres la libération des prisonniers politiques.
Interrogé pour savoir s'il y a des prisonniers politiques sur la liste des 340 prisonniers graciés, Lucien Jura a esquivé et redirigé les journalistes sur la liste afin de vérifier s'il y a des noms comme tels.
Voir l'arrêté présidentiel :file:///C:/Users/moylande01/Downloads/251276963-Le-President-Martelly-accorde-grace-pleine-et-entiere-en-faveur-de-plusieurs-condamnes-de-droit-commun.pdf
RNDDH conteste
Le président de la République a fait grâce à des « criminels notoires et des prisonniers non encore jugés », dénonce le RNDDH, indiquant qu'il y a « dans cette liste des prisonniers évadés de la prison de la Croix-des-Bouquets le 10 aout 2014 et d'autres condamnés à perpétuité pour des cas de kidnapping, de vol à main armée, de séquestration et d'association de malfaiteurs ».
Pour appuyer sa dénonciation, Marie Yolѐne Jules cite entre autres le cas de Jerry Bien-Aimé, « un condamné à perpétuité et évadé de prison » ; Belony Lubin et Bladimir Colas, « emprisonnés pour association de malfaiteurs et tentative d'assassinat sur un policier » ; ou encore Wilfort Ferdinand alias Tiwil, l'assassin de Francesca Gabriel qui s'était évadé de la prison puis capturé par la police.
Notons que le palais national a publié la liste des prisonniers graciés, mais n'a rien dit concernant la nature de leur détention, les peines qu'ils encouraient et à la limite les raisons pour lesquelles ils méritent la grâce présidentielle.
Les sénateurs du bloc parlementaire G 6 rejettent l'accord tripartite qui constitue l'ultime tentative des pouvoirs Exécutif , Législatif , Judiciaire de trouver une solution à la crise préélectorale. L'accord engage le président du Sénat et non les membres du G 6, a indiqué le sénateur Francky Exius.
Deux des principales revendications du G 6 , à savoir la formation du Conseil Electoral suivant les prescrits de l'article 289 de la constitution et l'ajustement du mandat des parlementaires sont pris en compte dans l'accord.
Cependant le sénateur Exius s'insurge contre la présence du juge Arnel Alexis Joseph, président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), qui a également paraphé l'accord. Le parlementaire réclame à nouveau la démission du magistrat rappelant que la commission consultative avait également exigé son départ. Le G 6 ne digère pas la présence du juge Joseph et s'interroge sur les tractations qui lui ont permis de conserver son poste. Comme le Premier Ministre peut il accepter la présence de M. Alexis alors qu'il sait que ce dernier devrait avoir déjà quitter ses fonctions, s'interroge le sénateur Exius.
De plus le G 6 considère comme excessives les réclamations de l'exécutif dans le cadre du menu de la convocation à l'extraordinaire. Pour le sénateur Exius, le président Martelly a inscrit des projets de loi qui l'intéresse particulièrement dont le Fonds National d'Education (FNE) et la ratification des ambassadeurs.
En ce qui a trait au FNE il réitère les demandes relatives au rapport sur l'utilisation des fonds par le Conatel.
Les sénateurs du G 6 sont insatisfaits de l'accord et révèlent que le document qui avait obtenu leur approbation a été modifié.
Au moins 2 blessés dans la manifestation de l’opposition
Jeudi, la manifestation antigouvernementale, à Port-au-Prince organisée par l’opposition radicale, a fait au moins 2 blessés, l'un par balle l'autre par une grenade lacrymogène. Cette manifestation, contrairement aux 2 précédentes a rassemblé plusieurs milliers de personnes.
Vendredi, à la fin de la cérémonie du Jour des Aïeux, le Premier Ministre nommé, Evans Paul a informé qu’il poursuivait les consultations avec le Chef de l’État autour de la formation du nouveau gouvernement. Concernant la ratification de sa déclaration de Politique Générale, Evans Paul a indiqué qu’il assumera ses responsabilités en tant que citoyen en espérant que les parlementaires assumeront les leurs.
Vendredi, dans le cadre de la commémoration du jour des Aïeux, le Président Michel Martelly, accompagné entre autres du Premier Ministre nommé, Evans Paul et de la Première Ministre a.i. désignée, Florence Duperval Guillaume, s'est rendu au Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH) pour la cérémonie d'offrande florale en présence des membres du cabinet sortant et des membres du commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Après la minute de recueillement et la signature du livre d'or, la journée de commémoration des ancêtre, s'est terminée avec un défilé des différentes unités de la Police nationale sur le Champ de mars.