Plusieurs organisations d’immigrants haïtiens (selon la presse dominicaine) ont annoncé une campagne de signature pour demander le renvoi de l’ambassadeur d’Haïti, Fritz Cinéas.
Selon un porte-parole, Ruddy Joseph, ils sont arrivés à cette décision parce que, de leur point de vue, le Dr Fritz Cinéas ne les représente pas.
Les protestataires s’étaient rassemblés le jeudi 18 décembre pour commémorer la Journée nationale de l’immigrant.
Notons que l’Ambassadeur Cinéas a récemment demandé au gouvernement dominicain de prolonger le délai dans le cadre du programme pour fournir des documents légaux aux sans papiers haïtiens.
Les taux de la Gourde par rapport au Dollars pour le 26 Décembre (BRH)
les taux du 26 decembre 2014: . Taux moyen d'achat (taux de reference) : 46.7880 . Taux moyen de vente des banques (TMA) : 46.9373
Le secrétariat général de la présidence informe que le citoyen Evans Paul est nommé Premier ministre, par Arrêté présidentiel en date du 25 décembre 2014, aux fins de former un nouveau gouvernement, par suite de la démission du PM Laurent Lamothe et de son gouvernement, a appris HPN.
L'ancien leader de la KID, Evans Paul [alias K-Plim] figurait sur une liste restreinte de 5 profils, dont Jude Harvey Day, ex-ministre de la planification ; Charles Jean Jacques, ministre des affaires sociales et du travail ; Duly Brutus, ministre des affaires étrangères ; et Wilson Laleau, ministre du commerce et de l’industrie.
La note du secrétariat de la présidence :
Le Secrétariat Général de la Présidence informe la population haïtienne que, le Président de la République, Son Excellence Michel Joseph MARTELLY, conformément à la Constitution et après consultation avec les Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, a nommé, par Arrêté présidentiel, en date du 25 Décembre 2014, le citoyen Evans PAUL, Premier ministre, aux fins de former un nouveau gouvernement, par suite de la démission du Premier ministre Laurent LAMOTHE et de son gouvernement.
Ce jeudi matin, le Sénateur Desras a expliqué que la nomination d'Evans Paul comme Premier Ministre, n'a pas eu son assentiment ni celui des sénateurs, ni celui des partis politiques [!] Il a dit avoir averti le Président Michel Martelly, « que les opinions étaient plutôt défavorables au choix d'Evans Paul au niveau du Sénat » selon lui « il s'agit d'un Premier Ministre de facto ».
Après l’Arrêté présidentiel du 25 décembre nommant Evans Paul (membre de l'opposition modérée), comme Premier Ministre, le Président Martelly devrait convoquer les parlementaires très prochainement, en vue d'obtenir la ratification du nouveau Premier Ministre, de son Gouvernement et de sa politique Général conformément à l’article 158 de la Constitution qui stipule « Le Premier Ministre en accord avec le Président choisit les membres de son Cabinet ministériel et se présente devant le Parlement afin d'obtenir un vote de confiance sur sa déclaration de politique générale. Le vote a lieu au scrutin public et à la majorité absolue de chacune des deux (2) Chambres. Dans le cas d'un vote de non confiance par l'une des deux (2) Chambres, la procédure recommence. »
Une ratification qui n’est pas encore acquise face aux Sénateurs de l’opposition radicale, qui avaient déjà pris position avant cette nomination en déclarant « qu’aucun des noms de personnalité figurant sur la liste soumise par le Président ne sera ratifié ».
Pour certains Sénateurs Evans Paul est un proche du Chef de l'État, pour d’autres la nomination d’Evans Paul est politiquement incorrecte, compte tenu qu’il était membre de la Commission ayant réclamé la démission du Premier Ministre Lamothe, et que l’on ne peut sur le plan éthique, être à la fois juge et partie...
Par ailleurs avant de se prononcer, le G6 pose déjà comme condition préalable, que le Gouvernement donne des assurances sur le sort des parlementaires après le 12 janvier. Plus clairement ils veulent obtenir la prolongation (inconstitutionnelle) de leur mandat. Il est très probable que la ratification de la loi électorale fasse également partie du marchandage...
Pour Evans Paul, c’est le début du parcourt du combattant, il devra dans un premier temps présenter ses pièces aux bureaux des deux chambres pour prouver qu'il est apte à devenir Premier Ministre conformément à l’article 157 de la Constitution, avant de pouvoir, s’il est ratifié, présenter et faire voter son exposé de Politique Générale devant les 2 Chambres et obtenir pour se faire, la majorité absolue des deux Chambres.
Toutefois, dans le contexte cette ratification s’avère plus politique que constitutionnelle et il va falloir de puissants arguments pour faire changer de cap au G6, qui continue par ailleurs de réclamer la démission du Président Martelly.
De son côté, l’Exécutif après avoir appliqué les recommandations de la Commission, s’attend maintenant à ce que le Parlement respecte les recommandation et vote les amendements de loi électorale...
Un nouveau bras de fer en perspective...