Deuxième point à l’ordre du jour, les députés et sénateurs sont appelés à ratifier la déclaration de politique générale du Premier ministre. Après la démission de Laurent Lamothe du poste de chef du gouvernement, Michel Martelly a désigné un nouveau Premier ministre, Evans Paul. Evans Paul devait se présenter au Parlement ce lundi, accompagné de son cabinet ministériel, pour presenter sa déclaration de politique générale ou programme de gouvernement et solliciter l’approbation du Parlement.
Les débats s’annoncent donc houleux au Parlement spécialement quand on en viendra à la loi sur le Fonds national de l’éducation. C’est un texte auquel tient énormément le président Michel Martelly, c’est pourquoi il l’a inscrit à l’agenda de cette session parlementaire extraordinaire.
Cette loi vise à entériner la création de deux nouvelles taxes, sur les appels internationaux et les transferts d’argent depuis l’étranger. Ces taxes doivent permettre de financer le programme d’éducation gratuite lancé par Michel Martelly, une politique au profit de la jeunesse haïtienne qui fait la fierté du président.
Le Parlement a toujours refusé de débattre ce texte en séance, car les élus exigent de savoir en amont combien d’argent a déjà été placé dans ce Fonds national pour l’éducation et si une partie de cet argent, placée à la Banque centrale, a éventuellement été dépensée. Ces informations n’ayant pas été fournies au Parlement, la séance autour du FNE s’annonce mouvementée et, plutôt que d’apaiser la situation, cela va très probablement renforcer les tensions entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
La séance en assemblée nationale à l’extraordinaire prévue ce lundi a été reportée faute de quorum après deux appels nominaux. Le président de l’assemblée nationale, Dieuseul Simon Desra, a annoncé pour le mercredi 7 Janvier la tenue de cette séance.
Seuls 70 députés sur 94 et 13 sénateurs sur 20 étaient présents à cette séance en assemblée nationale qui devait avoir lieu suite à la convocation à l’extraordinaire lancée par le chef de l’Etat le 31 décembre dernier.
A l’issue de cette séance en assemblée nationale ratée, les députés et les sénateurs devaient plancher sur le vote des amendements à la loi électorale, la ratification de l’énoncé de politique générale du Premier ministre nommé Evans Paul entre autres.
Cette séance a buté sur l’intransigeance du groupe des six sénateurs de l’Opposition qui veut, avant de tenir séance, qu’un conseil électoral provisoire découlant de l’esprit de l’article 289 de la constitution soit mis en place et que cette institution élabore les amendements à la loi électorale qu’ils seront appelés à voter.
Estimant que la nomination d’Evans Paul comme Premier ministre a été faite de manière unilatérale par Michel Martelly, les sénateurs opposants souhaitent également qu’il y ait des négociations sur le choix du nouveau chef de gouvernement.
Aujourd’hui encore, le groupe des six ne réclame qu’une seule chose : un accord politique large entre les protagonistes avant de poser tout acte parlementaire.
En réaction, des députés réputés proches du pouvoir, venus pour participer à la séance n’ont pas caché leur déception tout en appelant les parlementaires à prendre leurs responsabilités.
Ils sont montés au créneau pour dénoncer le groupe des six qui, estiment-ils, veut à tout prix conduire le pays vers le chaos. Pour les parlementaires pro-Martelly, l’Opposition met tout en œuvre pour favoriser une table rase au sein de l’Etat. HPN
Selon les chiffres communiqués par le Colonel Narciso Onésimo Madé Guerrero, Commandant de la base militaire à Dajabón, les membres du dixième bataillon d'infanterie de l'armée dominicaine basés à Dajabón, ont arrêté lundi, 300 haïtiens sans papiers, ce qui porte à 8,200 le nombre total de nos compatriotes appréhendés et rapatriés en Haïti en moins d’un mois, alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement sur le territoire dominicain.
Selon le colonel Narciso Onésimo Madé Guerrero, plusieurs patrouilles motorisées, en fourgonnettes, camions, et autobus, accompagnées d'inspecteurs de l'immigration, ont participé à ces opérations, qui ont permis l’interception de près de 800 groupes d’haïtiens sans papier durant cette période, qui tentaient d’entrer en République Dominicaine par la route, la montagne et la mer.
Il a précisé que ces arrestations ont été effectuées par les militaires, notamment dans les communautés de : Santa María, Copey et Matas, de Santa Cruz (province de Montecristi), à Dajabón, Loma de Cabera, Santiago de la Cruz, Corral Grande, Don Miguel, Los Miches, la Vigía et d'autres villes et communautés frontalières.
Le Colonel Guerrero a indiqué que les opérations et arrestations se poursuivaient jour et nuit, alors que des milliers d'haïtiens, qui ont passé les fêtes de Noël et du Nouvel An avec leurs familles en Haïti, sont de retour en République dominicaine, dont nombreux sont en situation irrégulière.
Il a précisé que ce nombre de 8,200, concernait seulement les opérations menées par l'armée dominicaine et ne prenait pas en compte les haïtiens interpellés dans les opérations réalisées par le CESFRONT (Cuerpo Especializado de Seguridad Fronteriza Terrestre) et les services de l’immigration qui mènent des opérations similaires.
Devant l’augmentation considérable de tentatives d’immigration clandestine ces dernières semaines en provenance d'Haïti, les autorités Dominicaines ont considérablement renforcées leur dispositif de surveillance à la frontière. La multiplication de ces tentatives par nos frères et sœurs, ne font malheureusement que renforcer l’aile politique radicale dominicaine, qui n’hésite pas dans ses messages à qualifier cette situation de tentative d’invasion pacifique organisée du territoire dominicain, attisant la haine et le racisme envers les haïtiens...
Lundi, 5 Janvier, Michaëlle Jean, la nouvelle Secrétaire Générale de la Francophonie, est officiellement entrée en fonction lors d’une courte cérémonie de passation avec le Secrétaire Général sortant, Abdou Diouf, au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Au cours d’un bref entretien, la nouvelle Secrétaire générale et le Président Diouf ont échangé sur les principales orientations de l’Organisation et ont discuté de la mise en œuvre de la Déclaration du Sommet de Dakar.
Désignée le 30 novembre dernier par les chefs d’État et de gouvernement de l’OIF, lors du 15e Sommet de la Francophonie à Dakar (Sénégal), Michaëlle Jean, assume trois grandes missions en vertu de la Charte de la Francophonie. En plus d’être porte-parole politique et représentante officielle de l’Organisation au niveau international, elle met en œuvre l’action politique et diplomatique de la Francophonie. Elle veille aussi à la mise en œuvre de la coopération multilatérale francophone en collaboration avec les quatre opérateurs de la Francophonie (Agence universitaire de la Francophonie, TV5Monde, Association internationale des maires francophones et l’Université Senghor d’Alexandrie).