Au moins quatorze personnes ont été blessées par balles mardi lors de nouvelles manifestations en Haïti contre la cherté de la vie et la politique économique du gouvernement, et l'ONU a déployé des blindés pour protéger le Palais national du président René Préval. "Une dizaine de blessés ont été admis au service d'urgence de l'hôpital public de Port-au-Prince, a indiqué à l'AFP docteur Claude Suréna, président de l'Association des médecins haïtiens. "Ce bilan est partiel, il y a beaucoup d'informations contradictoires qui nous parviennent, mais je crois que les services d'urgence on reçu au moins dix blessés par balles", a-t-il ajouté. Déclenchées la semaine dernière à la suite d'une hausse subite des prix des denrées alimentaires, les manifestations, notamment dans la ville des Cayes et à Port-au-Prince, ont fait au total cinq morts et une quarantaine de blessés. Mardi, le Palais national, siège de la présidence haïtienne, est devenu une cible. Devant le vaste bâtiment blanc entouré de grilles, plusieurs milliers de personnes ont scandé des slogans réclamant des mesures immédiates. Des tirs ont été entendus, des manifestants ont lancé des pierres et des échauffourées ont mis aux prises des jeunes qui voulaient entrer dans le Palais et des Casques bleus. "On doit rester pacifique", estime un jeune manifestant. "La faim au ventre n'est pas pacifique", rétorque un autre. Parmi les quatorze blessés par balles, deux journalistes (un photographe et un cameraman) ont été légèrement blessés par des balles en caoutchouc tirées par des Casques bleus brésiliens de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah), a rapporté un journaliste. Un autre photographe a été agressé par de jeunes manifestants qui ont saccagé un bureau de la compagnie Air France et la succursale d'une banque, a constaté un journaliste de l'AFP. Des véhicules de journalistes ont eu leurs vitres brisées. Selon la police, un policier a aussi été blessé. Aux abords du Palais présidentiel, où des blindés de l'ONU ont été déployés à la demande de René Préval, des Casques bleus ont fait usage de gaz lacrymogènes et tiré en l'air pour disperser des manifestants. Les Casques bleus ont également repoussé des manifestants qui se dirigeaient vers l'aéroport international de Port-au-Prince. A Pétion-Ville, à l'est de Port-au-Prince, des manifestants ont attaqué des magasins et des galeries d'art. Le local du quotidien Le Nouveau Matin et un hôpital ont essuyé des jets de pierres. A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a déploré les violences et réaffirmé son soutien au gouvernement d'Haïti et à la Minustah. Les membres du Conseil ont affirmé "l'importance du maintien d'un soutien international fort à ce pays face aux défis qu'il rencontre sur la route du développement", a déclaré l'ambassadeur d'Afrique du Sud Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil de sécurité. Les prix des produits alimentaires ont flambé en une semaine en Haïti où un sac de 120 livres de riz, la nourriture populaire, est passé de 35 à 70 dollars tandis que le prix de l'essence connaissait une troisième hausse en moins de deux mois. "Les gens peuvent continuer à manifester mais en respectant les biens des autres", a demandé mardi le secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Luc Euchère. "Nous ne comprenons pas que des gens qui manifestent contre la cherté de la vie veuillent entrer au Palais national", a-t-il ajouté.
Haiti est a la une de l’actualite dans les media europeens...
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AFP : Appel au calme, déploiement de blindés de l'ONU près de la présidence
Les autorites haitiennes ont appele mardi au calme alors que des manifestations parfois violentes secouent depuis deux jours Port-au-Prince, et que des blindes et des Casques bleus de l’ONU ont ete deployes autour de la presidence haitienne, a constate un journaliste de l’AFP. Le président René Préval "a demandé à la Minustah de renforcer le service de sécurité aux environs du Palais national", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti, Sophie Boutaud de la Combe. Les abords de la vaste bâtisse blanche cernée de grilles, située dans le centre de la capitale, étaient en milieu de journée complètement bloqués. Une douzaine de véhicules blindés de l'ONU, mis en oeuvre par des Casques bleus brésiliens, ont pris position autour du Palais. Les manifestants, plusieurs milliers, scandant des slogans réclamant des mesures pour lutter contre la vie chère, étaient tenus à distance. "Les gens peuvent continuer à manifester mais en respectant les biens des autres. Nous ne comprenons pas que des gens qui manifestent contre la cherté de la vie veuillent entrer au Palais national", a déclaré à des journalistes le secrétaire d'Etat à la Sécurité publique, Luc Euchère.
Dans la matinée du mardi 8 avril, des manifestants avaient tenté de pénétrer dans le Palais. Selon des témoins, des rafales d'armes ont été entendues et des échauffourées ont opposé des Casques bleus à des manifestants. Un photographe haïtien, Jean-Jacques Augustin, a été blessé par une balle en caoutchouc, selon l'un de ses confrères. L'ONU a reconnu l'existence de ce blessé. "Mais il n'est pas encore clair que c'est la Minustah qui a tiré", a précisé sa porte-parole. Une hausse soudaine du coût de la vie et des prix des denrées alimentaires qui flambent en Haïti est à l'origine de ces manifestations depuis la semaine dernière. Le mouvement de protestation a fait jusqu'à présent cinq morts et plus d'une trentaine de blessés.
n-tv Unruhen in Haiti Haiti est tout en haut de la hausse des prix parmi les pays de la Caraibe. La Police nationale et les casques bleus de la Minustah sont sur les dents, multipliant les appels au calme et les tirs avec des balles en caoutchouc. « L’Etat n’a plus le controle de la situation » a declare un habitant de Port-au-Prince a l’agence. On craint que si le gouvernement ne prend pas des mesures energiques. Le pire peut encore arriver. « Les prix ont carrement double et les explications du gouvernement comme quoi ces manifestations seraient provoquees par les dealers de drogue ne tiennent pas debout, meme si il y aurait eu des infiltrations parmi les manifestants. Le Chef de la MINUSTAH Heidi Annabi demande des renforts des Nations Unies pour ramener le calme. 80 % de la population ne gagne meme pas deux dollars par jour, ces emeutes de la faim etaient previsibles. Le gouvernement haitien s’est montre leger et imprevoyant. «
Aux Gonaives, les manifestants ont tente de se rendre a la demeure du Premier Ministre pour y metre le feu. Mais les casques bleus de la mINUSTAH ont empeche au pire d’arriver.
Depuis hier mardi, on annonce une communication du President de la republique. Mais jusqu’a present elle n’a pas eu lieu. Selon des rumeurs de plus en plus persistantes, un changement de cabinet va etre annonce. Mais il serait bruit que le premier ministre resterait a son poste. On attend encore cette communication du President de la republique.
Partout des barricades. Les manifestants ont utilise les immenses poubelles installes dans les diverses arteres de la capitale pour le ramassage des ordures comme barricades pour empecher la circulation de vehicules a travers les rues de Port-au-Prince. L' AVenue Lamartiniere, Lalue, Delmas, Tabarre sont bloquees. Quant a la zxone du Palais National, elle est completement bouclee grace a l'installation d'un perimetre de securite par les casques bleus de la MINUSTAH. Donc pas moyen de s'aprocher du Palais National. Des detonations, des tirs a l'arme lourde sont entendus. Des jets de gaz lacrymogene sont aussi lances vers tous ceux qui essayent de s'approcher. Sur le Champs de Mars, il y a des groupes de " pillageurs". La Pharmacie du champs de mars est sous le coup d'un siege. Il y a des pilleurs qui s'en sont approches et les agents de la Minustah ont tire sur eux , lancant aussi des jets de gaz lacrymogenes. Cette tentative met les manifestants en rage et ils s'en prennent aux commerces prives. Les manifestants semblent cependant obeir a un mot d'ordre. des qu'ils se dispersent,cela ne dure pas trop longtemps et ils se regroupent peu de temps apres.
Miragoane. Des groupes de manifestants arpentent la ville, detruisant les etalages des petites marchandes. Ils hurlent: Ils preferent que la police les tuent. Mais il ne rentreront pas chez eux pour mourir de faim. Devant le commissariat de Miragoane, la police a tente de disperser les manifestants qui repondent en criant, ils preferent mourir de faim, que mourir par balles
Tout le pays est donc debout attendant le message presidentiel. Le message a laisse le Palais National pour aller a la Television Nationale d'ou il sera diffuse..