L’espwa serait définitivement mort. Place à l’UNITE, telle est le bruit qui circulait lundi pendant toute la journée dans la capitale haïtienne. Les abords du CEP cependant étaient restés plutôt calme et on attendait que vienne s’inscrire ce nouveau parti qui aurait pour nom UNITE. En feraient partie des journalistes, des parlementaires en fin de mandat, des ex-ministres. Ils auraient appartenu à diverses tendances et auraient répondu OUI à la sollicitation du président de la république de venir constituer ce parti formé toute en dernière minute et qui aurait reçu le nom de l’UNITE.

Des adversaires, réputés hier encore farouches, du chef de l’État se laissent aujourd’hui entraîner par le courant. 
Presque tous les partis et regroupements politiques sont victimes de cette fuite en avant. Le pasteur Chavannes Jeune, a avoué que plusieurs élus de l’Union, dont cinq députés et un sénateur proches de l’UNCRH, ont exprimé l’intention d’abandonner son organisation. Des noms sont cités, dont ceux du sénateur et ancien questeur Fritz Carlos Lebon (Sud), et des députés Guy Gérard Georges (Torberck-Arniquet) et Laurore Édouard (Lazile). 
La Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), déjà en pleine crise de leadership, serait la deuxième organisation politique la plus frappée par cette vague de conversion. Bon nombre de ses élus, surtout à la Chambre basse, l’auraient abandonnée pour rejoindre la plateforme présidentielle. Le nom du président du bloc Fusion à la Chambre des députés, Maxeau Balthazar (Belle-Anse), est cité. Marie-Denise Claude, ancienne candidate au Sénat de l’Ouest pour la Fusion, aurait déjà reçu la bénédiction du nouveau Parti.
L’Organisation fanmi lavalas (OFL), dont l’inscription pour les prochaines élections est acceptée sous réserve au Conseil électoral provisoire (CEP), aurait perdu son candidat pour le Sénat dans le Nord. Nahoum Marcellus se serait mis dans le courant UNITE. Un autre parti qui a perdu des plumes est le Konbite pou Bati Ayiti ( Konba). Au cours de la semaine écoulée, un remaniement a été effectué au sein du directoire de Konba, après la révocation du secrétaire général Carlo Clément. Il aurait été reproché à ce dernier d’avoir conclu, de son propre chef, un accord avec le chef de l’État en vue de l’intégration du parti au sein de la plateforme présidentielle. Le sénateur William Jeanty (Nippes) est le nouveau secrétaire général de Konba.