Intervenant sur les ondes d’une station du Cap-Haïtien, Rudolph Henry Boulos, contraint mardi de renoncer à son mandat à cause de sa nationalité américaine, exprime maintenant sa volonté d’exercer ses fonctions jusqu’en 2012 48 heures après avoir abandonné son siège de premier Sénateur du Nord-Est, Rudolph Boulos a provoqué la surprise générale en annonçant jeudi son retour imminent au Parlement alors que d’intenses rumeurs faisaient état de son départ pour la République Dominicaine. "Je déclare solennellement aux populations du Nord-Est que, conformément à leurs vœux, je serai de retour au Sénat pour y travailler à la défense de leurs intérêts jusqu’en 2012", a martelé le parlementaire démissionnaire dans une déclaration sur les ondes de Venus FM, une station privée du Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince) relayée par Radio Kiskeya. Lors d’une séance cruciale en assemblée plénière mardi dernier, le représentant de la Fusion des sociaux-démocrates avait présenté sa démission avant l’approbation par 17 voix pour et trois abstentions d’une résolution recommandant l’exclusion de l’assemblée du Sénateur Boulos et de son collègue du Centre, Ultimo Compère", tous deux détenteurs de la nationalité américaine. M. Boulos, qui, selon ses affirmations se trouvait jeudi à Ouanaminthe (Nord-Est), souligne avoir pris la décision de récupérer immédiatement son siège au Sénat suite à des consultations avec des groupes de base. Rappelant qu’il avait été élu en 2006 à l’issue de trois tours de scrutin interminables, le riche homme d’affaires a indiqué que ses mandants voulaient d’un représentant authentique et non d’un "Sénateur Pèpè" (parachuté). Rudolph Boulos a aussi jugé "nulle et non avenue" la décision de ses pairs d’invalider son mandat et a qualifié de "résolution champwèl" (résultant d’une magouille) celle ayant suivi les conclusions et recommandations du rapport de la commission spéciale sur la nationalité totalement défavorables aux deux parlementaires incriminés.
C’est une des figures les plus connues de Little Haïti. Fils de commerçants bien connus et propriétaires du Market Cayart, au coin de la deuxième Avenue Nord East et de la 62w ème Street, Ringo Cayard a d’abord été un producteur d’émission radiophoniques, avant de se lancer dansles affaires. Depuis l’année 2004, il était à la tête d’une agence en service sociale, HAFI au beau milieu de Little Haïti, dont la mission était de venir en aide aux personnes âgées de la communauté haïtienne . Le Miami Herald consacre un article à cette arrestation survenue jeudi soir et effectuée par les detectives du Miami-Dade Police Department , suite à une investigation menée sur les finances de la fondation pendant ces dernières deux années. 20 charges ont été retenues contre Ringo Cayard, incluant le fait d’avoir falsifié les minutes d’une réunion du board de l’Agence pour se faire erser un bonus de $ 300.000,00. Cayard est aussi accusé d’avoir siphoné des milliers de dollars de contrats évalué à plus de 2.9 million de dollars entre les années 2002 et2006, date à laquelle la ville a coupé tout financement après avoir appris ce qui se passait à l’agenceCayard a été aussi un allié du Maire Manny Diaz et du commissionnaire Dorrin Rolle, parmi d’autres. Diaz avait placé Cayard comme membre d’un board de la ville. L’avocat de ringo Cayard, Miltoj Hirsc n’a pas voulu faire de commentaires sur l’arrestation mais il aq questionné le fait que l’arrestation a été effectuée en plein dans la semaine sainte ( Jeudi saint), parce que Cayard s’était plié àtoutes les requêtes de la Justice. L’arrêter ainsi en pleine semaine sainte est une disgrâce a dit l’avocat. Quant aux membres du board de HAFI, ils ont dénoncé le fait que les minutes de la réunion du 9 Décembre 2004 ont été forgées de toute pièce etk ne reflètent en rien ce qui s’était pasé durant la rencontre au cours de laquelleon avait parlé d’accorder une augmentation à Ringo Cayard mais non pas de lui verser un bonus de $ 300.000 dollars. Les officiels du county exigent que HAFI rembourse 1.8 million de dollars.
Le curé de la paroisse de Milot a de graves difficultés pour célébrer la période pascale. Le Maire de la ville Paul Telfort et Moise Jean-Charles décident d’organiser des festivités en face de l’Eglise Catholique, perturbant ainsi la tradition pascale. Depuis le dimanche 16 Mars 2008, Milot vit la 2ème édition du Festival Culturel de la Citadelle.? Dans une lettre adressée au Ministère des Cultes et au Maire de la ville Paul Telfort, le père Joachim ANANTUA avait attiré l’attention des autorités locales sur la nécessité de respecter l’esprit traditionnel du temps de carême allant de mercredi des cendres à dimanche paques. L’Etat haïtien ayant signé un concordat avec Vatican ne doit pas être le principal perturbateur des fêtes saintes.? Le Maire de Milot lui avait conseillé de s’adresser à Moise Jean-Charles, le Conseiller du Président René Préval, principal organisateur du Festival Culturel de la Citadelle. Le prélat n’a pas eu raison de ce dernier et contre toute attente, ce jeudi 20 mars 2008, il a été hué par une foule de fêtards massée devant l’Eglise Catholique. Le prêtre fut ainsi humilié et contraint de quitter la ville.? Plusieurs religieux on abandonné Milot pour la période pascale. Des laïques de la zone qui souhaitent se recueillir en souvenir de la mort de Jésus sont obligés de se réfugier au Cap-Haïtien. Le principal argument des organisateurs : l’Eglise Catholique de Milot fait partie des constructions du Roi Christophe, c’est au Curé de se déplacer.? Faut-il signaler que depuis plusieurs mois, les Mairies, guidées par le Ministère de la Culture, font preuve de comportements irrévérencieux à l’encontre des autorités de l’Eglise Catholique. Au Cap-Haïtien, sur la place d’armes, la Mairie organise tous les jours des activités dites culturelles, sans prendre en considération, l’Archevêché, le presbytère et surtout la Cathédrale Notre Dame du Cap-Haïtien. Ces trois (3) installations se trouvent autour de la place publique, soit au voisinage de la Mairie.? Souvent, les prêtres sont obligés d’envoyer un messager demander aux techniciens de la mairie de suspendre leur entreprise, juste le temps pour eux de dire la messe. Ces cas nuisent aux résidents de l’Archevêché qui sont obligés de subir jusqu’à des heures tardives les bruits orchestrés par la Mairie. Des résidents souvent âgés. ? Comme on dit en créole : ‘‘devan pot tounen deyè kay’’ (Inversion de l’ordre des choses). Qui l’aurait cru ? La Mairie est devenu le principal instigateur d’activités qui troublent la paix publique.? Le Ministère de la culture, est-il une entité anti-chrétienne ? Cherche t-il à promouvoir le vodou, en encourageant la profanation de la tradition chrétienne ? Les fêtes chrétiennes ne font-elles pas partie de la culture haïtienne ?
Veuillez recevoir en courrier attaché la prise de position officielle de l’Association des Agro-professionnels Haïtiens suite à l’assassinat de l’agronome Jean-Mari ROMAIN, membre de l’ANDAH. Cette note est intitulée « Cri d’indignation de l’ANDAH suite à l’odieuse exécution de l’agronome Jean-Mari ROMAIN ».
Dans la nuit du vendredi 14 mars 2008, l’agronome Jean-Mari ROMAIN a été victime d’un attentat criminel sur la route de LabouleKenscoff. Le monstre qui lui a logé, avec beaucoup d’expertise, une balle fatale au cou, a mis fin aux jours de ce jeune et dynamique cadre plein de rêves pour son pays et pour les producteurs paysans qu’il s’efforçait d’accompagner au mieux de ses capacités et dans des conditions très difficiles. En quelques secondes, le briseur de rêves qui a appuyé sur la gâchette, a anéanti des dizaines d’années d’études et de sacrifices. Ses études classiques achevées, Jean-Mari ROMAIN, né à Cayes-Jacmel le 20 août 1964, entame des études en sciences économiques (en 1989) puis part pour Cuba en 1991 pour étudier l’agronomie à l’Université Centrale de Santa Clara (UCLV). En 1997, Jean Mari Romain obtient son diplôme d’ingénieur-agronome mais, pour accroître ses compétences agronomiques, il décide de poursuivre ses études en République Dominicaine puis en Belgique ou il obtient une spécialisation en gestion environnementale. De retour en Haïti, il s’attache humblement à accompagner les producteurs paysans au niveau de divers projets d’appui à l’Agriculture (entre autres à La Gonâve) tout en dispensant des cours à l’Université Quisqueya. Dès 1999, sentant la nécessité de fréquenter un espace d’échangesanalyse sur la complexe réalité agricole et environnementale haïtienne, l’agronome Jean Mari Romain s’inscrit à l’ANDAH. Jean-Mari Romain, jusqu'à son odieuse exécution, occupait le poste de Directeur Départemental du Sud-Est au Ministère de l’Environnement et avait la responsabilité de gérer le Parc National La Visite. La machine infernale qui a déjà dévorée des milliers et des milliers de citoyens et de citoyennes d’Haïti vient de frapper à nouveau l’ANDAH. Rappelons que nous avons perdu en décembre 2003 (à la veille de Noël), l’un de nos membres fondateurs suite à un assassinat crapuleux. L’agronome Rodini CONTE, âgé de plus de quatre vingt années, avait été retrouvé mort, gisant dans une grande flaque de sang. Les membres de l’ANDAH horrifiés, croyaient alors avoir touché le fonds de l’abîme. Quatre années plus tard, nous voici à nouveau victimes de ces vampires, de ces chacals assoiffés de sang. Hormis les membres de l’ANDAH, divers autres agro-professionnels ont été victimes de la spirale mortifère Insécurité-Impunité qui, depuis de nombreuses années, broie notre Société. A titre d’exemple citons bien sur le cas le plus connu : celui de l’agronome –journaliste Jean L. DOMINIQUE. Mais il y a tant d’autres cas tel : l’agronome Donald DANIEL assassiné le 13 août 2004 au Puilboro sous les regards de son fils alors âgé de moins de 2 ans. Beaucoup d’agro-professionnels, durement frappés, de manière directe ou indirecte, par la mortifère machine sous référence, ont préféré garder le silence et souffrir seuls dans leur for intérieur. C’est certainement le cas, par exemple, de l’agronome Dunel DANIEL et de son épouse qui ont dû supporter l’incommensurable souffrance causée par l’execution, en novembre 2005, de leur fille Jennie (assassinée sous les yeux de sa mère non loin de leur domicile). Jennie DANIEL était une étudiante finissante à la Faculté des Sciences de la Santé de l’UNDH. Dans d’autres secteurs aussi, de jeunes cadres, plein de talents et désireux de contribuer à construire une Haïti Nouvelle, ont été fauchés. Citons à titre d’exemple le cas de l’ingénieur –architecte Nadine Hyppolite dans la trentaine, vraiment une promesse pour Haïti, lâchement assassinée à Pétion-ville le 24 avril 2007, en présence de ses 3 enfants. L’ANDAH ne cite ici que quelques exemples car établir une liste exhaustive des victimes de cette infernale machine mortifère serait une tâche herculéenne et puis il y a aussi toutes ces victimes anonymes non répertoriées et dont forcément il est difficile de faire référence. Au train où vont les choses, si des dispositions sécuritaires globales et appropriées se sont pas implémentées au plus tôt, doit-on conclure que tous les cadres honnêtes restant encore au pays, doivent le laisser afin de rechercher ailleurs une meilleure sécurité physique pour eux et leur famille? Et dire que les gouvernants actuels disent vouloir créer un climat favorable au retour de cadres techniques haïtiens de haut niveau qui ont du s’expatrier afin que ceux-ci puissent, grâce au savoir faire acquis à l’étranger, contribuer dans les limites de leurs compétences, à la reconstruction d’Haïti. Ces cadres expatriés peuvent ils vraiment, en dépit de la place qu’ils gardent dans leur cœur pour leur Patrie d’origine, venir ainsi se jeter dans la gueule des fauves lâchés aux quatre coins du territoire en toute liberté complicité ? En vérité, il faut stopper cette machine infernale qui produit quotidiennement son lot de cadavres et de deuil. N’est il pas maintenant révolu, le temps des multiples colloques et symposiums etou commissions sur : • la Reforme du Système Judiciaire à implémenter , • « la Nouvelle Force Publique » à mettre en place , • le « désarmement » à effectuer, • le « veting » (nettoyage ?) au sein de la PNH soit disant en cours depuis plusieurs années ; le tout sous le « bienveillant » monitoring de la Communauté Internationale ? Le temps pour la Nation Haïtienne de poser souverainement la problématique de la sécurité de nos citoyens et de nos citoyennes et de rechercher ensemble des solutions adaptées, donc viables, n’est-il pas enfin venu ? Pendant combien de temps encore allons nous, à cause de querelles de chapelles ou par irresponsabilité citoyenne et manque de vision, laisser à d’autres le soin de gérer à notre place la Sécurité globale du pays ? A noter que nous évoquons ici un concept de Sécurité globale : alimentaire, environnementale, socio-économique etc. Comment devons nous, à l’ANDAH, marquer le départ forcé de l’agronome Jean-Mari ROMAIN, un défenseuraccompagnateur modèle du monde rural ? Plusieurs jours après avoir appris l’exécution de l’agronome Jean-Mari Romain, nous n’avons pas vraiment retrouvé tous nos esprits à l’ANDAH, nous sommes encore abasourdis par cet assassinat crapuleux. Nous avons l’impression d’avoir reçu un grand coup de massue à la tête. A chaque fois que nous songeons à l’exécution sommaire de ce jeune agro-professionnel qui avait tant désiré mettre ses compétences au service d’Haïti, en vérité, une grande douleur nous envahit. En tout état de causes, il y a des gouvernants nationaux en place et de ce fait, le Comité Exécutif de l’ANDAH, sans vouloir formuler un vœu pieux, exige de ceux-ci que toute la lumière soit faite sur l’assassinat crapuleux de l’agronome Jean-Mari ROMAIN. Il est un devoir pour les responsables d’Etat en fonction (à divers niveaux) de prendre , pour une fois, des mesures concrètes afin que les auteurs intellectuels et matériels de l’exécution de Jean-Mari Romain soient identifiés, arrêtés, jugés, condamnés et ceci, sans complaisance aucune. L’ANDAH fait appel à une large mobilisation citoyenne pour que prenne fin le règne de l’Impunité et de l’Insécurité généralisée. Trop d’enfants du pays ont déjà été sacrifiés. Le Comité Exécutif de l’ANDAH présente ses condoléances émues à toute la famille du très regretté Jean-Mari Romain, particulièrement à son épouse et à ses 2 (deux) très jeunes enfants : Che-Alexis et Laura. Travailler à la Relance effective de la Production Agricole Nationale et à la Protection Préservation de notre Environnement et ce, avec plus d’ardeur chaque jour, c’est une autre manière aussi pour nous tous, membres de l’ANDAH et citoyens citoyennes honnêtes d’horizons divers, de rendre Justice à Ayiti qui, encore une fois s’est vu ravir un de ses enfants de lumière. Le Comité Exécutif de l’ANDAH profite de l’occasion pour informer qu’il compte organiser, à une date qui sera annoncée ultérieurement, une journée d’hommage en l’honneur de l’agronome Jean-Mari Romain.
Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Anabi, affirme que le mandat de la mission onusienne se déroule sur 4 axes principaux ; appui au renforcement de la Police, appui à la réforme du système judiciaire, appui à la réforme du système pénitentiaire et appui à la gestion et la sécurisation des frontières.
Six mois après le début du mandat modifié, le chef de la mission onusienne rappelle qu’un déploiement de casques bleus a été effectué dans les 4 principaux postes frontaliers, Malpasse, Anse à Pitres, Belladeres et Ouanaminthe. " Nous oeuvrons en appui aux autorités haïtiennes afin de permettre aux fonctionnaires de travailler dans un environnement sécuritaire ", dit-il révélant qu’une flotte de 16 navires permettra prochainement de surveiller les cotes haïtiennes.
M. Anabi a fait remarquer que des améliorations significatives au niveau sécuritaire ont été enregistrées dans le pays depuis janvier 2007. Toutefois il admet que le phénomène du kidnapping persiste ce qui selon lui prouve que le climat sécuritaire reste fragile.
Faisant valoir que les statistiques prouvent une baisse du nombre de cas de kidnapping, Hédi Anabi, confirme que la Minustah œuvre afin de prévenir et de combattre les actes d’enlèvement. " En 2006 il y avait plus de 500 cas d’enlèvement et en 2007 le nombre a été ramené a 227", dit-il admettant qu’il y a eu une augmentation sensible en février 2008 ( 33 cas).
Répondant aux critiques sur la passivité de la mission onusienne face au phénomène du kidnapping, M. Anabi révèle que le dispositif sécuritaire visible a été modifié ce qui facilite des contrôles plus strictes. " Il est important que la population collabore avec les forces de l’ordre parce que les victimes sont séquestrées dans des quartiers", déclare M. Anabi rappelant que la Minustah œuvre en appui à la PNH.
Au début du mois d’avril, le chef de la Minustah présentera au conseil de sécurité de l’ONU un rapport intérimaire sur l’action de la mission onusienne en Haïti.
" Il faut consolider la stabilité qui émerge ",dit-il afin que le pays puisse s’attaquer à d’autres projets économiques.
Interrogé sur le déplacement de groupes de criminels vers des villes de province, Hédi Anabi annonce que la Minustah planche sur des nouvelles dispositions afin de faire face à ce problème. ( Métropole)