Il s’agit des représentants de la Fusion des sociaux-démocrates , du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), du Conseil National des partis politiques, de Latibont an Action (LAA), du Mochrena etqui rejoignent ainsi plusieurs parlementaires ont souhsouhaitant eux aussi que le premier ministre démissionne afin de favoriser une issue à la crise.
En tête de ces parlementaires se trouve Le chef de file de LAA, Youri Latortue, qui affirme que le sénat doit se réunir dans le meilleur delai afin de fixer sa position face aux manifestations enregistrées dans le pays.
Le chef de file du bloc OPL à la chambre basse, Acluche Louis Jeune, a réclamé la démission du premier ministre et de tous les ministres qui selon lui ont échoué. Pour sa part, le chef de file du bloc des parlementaires de l’Alliance, Jean David Geneste, a demandé la démission du ministre Maguy Durcé, représentant l’Alliance au sein du gouvernement.
Le conseil National des partis politiques, qui regroupe une trentaine de partis, réclame le départ du gouvernement et la formation d’un gouvernement de coalition nationale.
Plusieurs députés interpellateurs sont intervenus dans les medias pour faire valoir leurs points de vue rejeté lors de la séance d’interpellation du 28 février. " Jacques Edouard Alexis a menti à la population qui ne lui fait plus confiance", a lancé le député Fritz Gerald Bourjolly ( Fusion).
Par ailleurs, le président du sénat, Kelly Bastien, qui avait participé à une rencontre avec le chef de l’état lundi dernier affirme qu’il y a 4 options pour changer de gouvernement. " La démission du premier ministre, une déclaration publique du chef de l’état réclament la démission du premier ministre, le départ des partis membres du gouvernement ou un vote de censure du parlement peuvent conduire à un changement de gouvernement ", ajoute t-il. " Le parlement peut assumer ses responsabilités parce qu’on se dirige vers l’incertitude", explique le sénateur Bastien.
De son coté, le chef de file de l’Union, Chavannes Jeune, espère que le gouvernement pourra appliquer un programme pour faire face à la cherté de la vie. Toutefois il n’exclut pas un départ du gouvernement au cas où la situation venait à empirer.
Telle est l’opinion de plusieurs homes d’affaires victims d’actes de vandalisme et ne sachant vers qui se tourner maintenant. Nous avons les pires difficultés à dédouanner notre marchandise et quand finalement nous arrivons à le faire, c’est pour ietre vandaliser, a expliqué cette femme d’affaire. Le gouvernement a pour mission de garantir la sécurité des vies et des biens, rétorque un autre, tandis qu’un quatrième s’estime victime non seulement des soubresauts de la situation économique mondiale,mais encore de la passivité des responsables de la sécurité publique. Conséquences de tout cela pour ces hommes d’affaires: Puisque les dirigeants ne peuvent prendre leurs responsabilités, ils doivent partir. Le gouvernement aurait du prévoir le sac des enterprises privées après deux journées non stop de manifestations et tout faire pour l’empêcher .
Après trois jours de tension, Port-au-Prince s’est levé dans un calme relatif. Les camionnettes et autres moyens de transport en commun ont repris leurs parcours et on a vu dans les rues des gens tenter timidement de reprendre leurs activités. Le commerce informel fonctionne au ralenti etles taxis moto ont repris leurs trajets. Une grande réunion s’est déroulée ce matin au Palais National avec tous les ambassadeurs accrédités en Haïti. Il s’agit de voir comment les divers pays qu’ils représentent pourraient apporter une certaine aide pour soulager la misère du peuple.
Des diplomates et des représentants des grands agences de financement en Haïti auraient promis ce jeudi au premier ministre Jacques Edouard Alexis de fournir des moyens à son gouvernement pour l'aider à faire face dans l'immédiat aux problèmes de la cherté de la vie qui ont provoqué ces derniers jours de violentes manifestations. 5 personnes ont eté tuées aux Cayes (sud), alors que plus d'une cinquantaine de personnes ont ete blessées à Port-au-Prince et dans la plupart des villes de province, sans compter les nombreux cas de pillage et de vandalisme ayant eté commis. Selon des sources généralement bien informées, cette assurance des représentants de la communauté internationale a éte donnée lors d'une rencontre avec M. Alexis au siège du gouvernement dans le quartier de Bourdon à Port-au-Prince. Ils auraient exprimé leurs inquiétudes quant à une dangereuse période d'aventure que pourrait ouvrir un éventuel départ de "ce bon technicien", alors qu'une réunion des bailleurs de fonds d'Haïti est prévue pour le 25 avril à Port-au-Prince. "Si les violences et les pillages enregistrés ont éte la conséquence du drame de la vie chère, nous allons fournir des moyens" aurait déclaré un diplomate, reconnaissant que l'aide fournie à Haiti n'a pas permis de régler les problèmes de fond. Le gouvernement francais a dejà annoncé l'octroi à Haïti d'une aide de plus d'1 million de dollars dont plus des 34 d'aide alimentaire. Auparavant et seulement quelques heures après un message du président Préval, un groupe de 16 senateurs ont sommé, dans une résolution, le premier ministre de démissionner dans les 24 heures, le menaçant de lui infliger un vote de censure dans le cas contraire,. Des secteurs ayant réagi à ce discours ont fait savoir qu'il a totalement ignoré le conjoncturel qui est de résoudre dans l'immédiat le primum vivere de la population, privilégiant surtout le long terme, à savoir la production nationale. Des sénateurs n'ayant pas été touchés dans le cadre de la résolution du groupe dit des 16, ont indiqué qu'il s'agit d'une décision hâtive et prématurée aux relents politiciens, puisqu'elle n'a même pas donné 24 heures à la population pour digérer le discours du chef de l'Etat. En outre, la demande des 16 est jugée inconstitutionnelle, vu que le Sénat ne peut donner d'ultimatum a un auttre pouvoir independant (Executif ) en la personne du premier mninistre Alexis. Pour sa part, le vice-président de la commission anti-corruption de la chambre basse, Steven Benoit estime que le premier ministre n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre, vu la déterioration accélérée de la situation, mais il dit croire que ce dernier est utilisé comme bouc-émissaire, puisque dans le cadre de toutes les actions qu'il a posées ou qu'il n'a pas posées, il a eu l'aval et le support de son président (Préval). " On veut griller le premier ministre", a-t-il lancé, ajoutant que des proches et des conseillers du président ne l'aiment pas et voudraient le voir tomber à leur propre avantage. Steven Benoit a rappelé que lors d'une rencontre avant la journée noire du 8 avril, entre le président, ses principaux conseillers, le président des deux chambres et les presidents des différentes commissions, on a banalisé sa propositiion de distribution massive de nourriture à la population, Le député renouvelle aujourd'hui la même proposition: "la solution dans l'immédiat passe par la distribution, pendant 3 mois, de nourriture en grande quantité à la population, pendant qu'on travaille sur le dossier de la producion nationale".
Port-au-Prince, le 12 avril 2008 – La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) condamne avec fermeté le meurtre d’un membre de l’unité de police constituée (FPU) du Nigéria, intervenu cet après-midi près du marché de la Cathédrale, dans le quartier du Bel-Air.
Ce père de famille de 36 ans se rendait à la Direction Départementale de l’Ouest de la Police Nationale d’Haïti (PNH), en compagnie de trois autres membres de son contingent.
La MINUSTAH ne saurait accepter que des membres de son personnel, qui sont en Haïti pour contribuer à la stabilisation du pays soient l’objet d’attaques armées. Elle poursuivra les auteurs de ce crime abject avec la plus grande détermination. Une enquête a été ouverte par la Direction Générale de la Police Judiciaire (DCPJ), en collaboration avec les policiers de la MINUSTAH.
La Mission adresse ses condoléances les plus sincères à la famille et aux collègues du défunt et leur exprime sa profonde sympathie.