Micha Gaillard lui aussi fait connaître ses réactions dans un article parvenu en notre salle de rédaction et intitulé Résistance et Dialogue – Dialoguer et Résister. L’auteur fait voir que Monsieur Préval, par la position qu’il occupe voudrait assurer la victoire de ses candidats aux prochaines législatives. « Il est au centre de la grande manoeuvre qui a commencé par le renvoi de la trop indépendante Michèle Pierre-Louis de la tête de la Primature et son remplacement par un Premier ministre connu davantage pour ses capacités de grand technocrate que de politicien madré, »
Micha Gaillard dresse un tableau plutôt sombre de la réalité haïtienne en énumérant les uns après les autres les divers jalons posés par le président René Préval.
- il crèe une nébuleuse plateforme électorale présidentielle qui, à moyen terme, aura à se transformer en un parti politique « melting-pot » pour ne pas dire « fourre-tout » ;
- il met en place, de la tête au pied, une macine électorale non indépendante.
- il utilise une partie de l’appareil d’etat ( ministres, dékégués départementaux, vices-délégués, maires, CASECs, Juges de paix, commissaires du gouvernement parlementaires sortants) , leur donnant la tâche de conduire les prochaines élections vers un résultat déerminé,.
- et tout cela est soutenu par une grange du secteur privé « souchée au palais quelqu’en soit son locataie et qui financera les candidats que le Président désirera voir au parlement.

Comment réagit la communauté internationale ?
Micha Gaillard souligne son silence, sous prétexte de respect des choix des institutions haïtiennes.
Pauvre Haïti ! opine l’auteur de l’article qui « ’aurait bien aimé se tromper sur ce qu’il vient d’exprimer en particulier sur les manœuvres du Chef de l’Etat « .
En conclusion, Micha Gaillard souhaite être démenti !
« Mais en attendant, il ne faut pas se croiser les bras. Nous devons résister et dialoguer. Résister au projet du Président Préval et en même temps forcer le dialogue avec son camp pour empêcher au pays cette éventuelle dérive. Dialoguer aussi entre nous, citoyennes et citoyens, pour bâtir une réelle Alternative en rupture avec l’ordre et les pratiques établis. »