Cela fait 45 ans qu’a eu lieu l’exécution de ces deux jeunes cadres par le gouvernement de François Duvalier. Leur crime: avoir tenté de renverser le régime sanguinaire de papap doc en participant avec d’autres camarades à une invasion armée du territoire. Arrêté, enfermé en prison, un tribunal militaire devait les condamner à mort. L’exécution a eu lieu contre le mur extérieur du cimetière de Port-au-Prince, en presence d’une foule de curieux. Un peu plus ard, écrit le quotidian le Nouvelliste en date du 12 novembre 1964, “ une foule considerable se rendit devant le Palais national où le Présdient duvalier apparaissant à l’un des balcons princiaux esquissa un salut à son adresse. La foule acclama longuement le Chef de l ‘Etat et demeura longtemps devant le Palais. Quelques minutes après des milliciens en nombre imposant offrirent dans la Cour du Palais une grande parade en l’honneur du Chef de l’Etat. Louis Drouin et Marcel Numa vivaient depuis plusieurs années à l’étranger. Drouin âgé de 31 ans était ingénieur, tandis que Numa peu avant son départ d’Haïti prêtait ses services comme inspecteur à la Régie du Tabac et des Allumettes.
Michèle Pierre-Louis dans son dernier discours en tant que Premier ministre a été plutôt brève mais elle a beaucoup dit. Elle ne rappelle pas les circonstances de son entrée en fonction, ni celles de son départ . Ce n’est pas nécessaire souligne t-elle. Cependant elle rappelle à tous ceux qui veulent se donner la peine de bien regarder que la situation est bien meilleure aujourd’hui que celle qui prévalait, il y a quatorze mois. Ensuite elle mentionne les chocs internes et externes dont elle ressent aujourd’hui encore les effets, sans toutefois les énumérer ! Elle parle de cette citoyenneté qui se cherche. Constamment contrariée et qui n’arrive pas encore à trouver son ancrage dans un vivre-ensemble qui serait porteur de mieux être. Elle qualifie le Palais National d’espace politique. « Je pars, Je m’en vais vers d’autres chemins, d’autres horizons, emportant avec moi les leçons apprises de l’exercice du pouvoir en Haïti ». Au cours d’une brève cérémonie d’installation de son successeur à la Primature, elle mentionne encore une fois son souhait qu’ait lieu cet audit croisé sur la gestion des cent quatre vingt dix sept millions de dollars déboursés après le passage des ouragans meurtriers qui ont frappé le pays peu de temps après son entrée en fonction. Et Michèle Pierre Louis choisit de terminer son intervention avec les mots du poète : « … La grandeur surgit telle une résistance à la douleur, à la pauvreté, à la faiblesse, à la passion, à mille obstacles… »
Jean Nesly Lucien, ancien chef de la Police Nationale d’ Haïti et de la sécurité privée de l’ex-président Aristide a été arrêté jeudi matin à Boston par des agents de Homeland Sécurité. La même source précise que l’ancien numéro de la PNH a été conduit dans une prison des services américains de l’Immigration à Burlington dans l’Etat du Vermont . L’on ignore cependant les motifs de son arrestation. M. Lucien avait été libéré, rappelons-le, d’une prison fédérale de Miami où il avait purgé une peine de 4 ans pour son implication dans le trafic de la drogue aux Etats-Unis alors qu’il était à la tête de la police nationale d’Haïti.
L’ex-ministre haïtienne de l’Information et de la Culture du début des années 90, Marie Laurence JOCELIN-LASSEGUE, revient au bercail. Elle se réinstalle chez elle. Après s’être battue durement pour le respect des droits de la femme en Haïti, l’ancienne trésorière de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Marie Laurence JOCELIN-LASSEGUE, jusque là Ministre à la Condition Féminine et aux Droit de la Femme (MCFDF), a pris ce jeudi 12 novembre 2009 les rênes du Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) en remplacement d’Olsen Jean Julien.
Ce dernier se félicite de marquer, au sein de ce ministère, une différence en contribuant à l’amélioration effective des conditions d’une partie de la population et en prônant un mode de gouvernance scientifique du secteur.
Au nombre de ses réalisations pendant un an comme titulaire de ce ministère, Olsen Jean-Julien a mis l’emphase sur la construction des bibliothèques dans les lycées; la réhabilitation en partie les Lakou sacrés des Gonaïves; la création des espaces de performance pour les jeunes et les artistes au cœur des lieux historiques ; l’initiation à un travail de concertation avec différents secteurs dont l’Université, le commerce et l’industrie; le développement d’un cadre normatif ayant abouti à la ratification de quatre conventions majeures de l’UNESCO
Olsen s’en va, laissant un ministère ‘’sans autorité, ou presque, sur ses douze organismes autonomes cloisonnés dans leurs spécificités décisionnelles et de leurs précarités” regrette-t-il. Mais forte de ses expériences de femme d’Etat, Marie Laurence JOCELIN-LASSEGUE semble n’être nullement ébranlée par l’énormité des taches qui l’attendent. ‘’Je ne vais pas réinventer la roue ‘’, martèle-t-elle. La nouvelle ministre promet de renforcer les réalisations de ses prédécesseurs tout en se mettant à l’écoute de leurs précieux conseils.
Dans ce gouvernement PREVAL-BELLERIVE, madame JOCELIN-LASSEGUE sait qu’elle a un devoir de résultat en matière d’information et de Communication dans un pays où l’équilibre culture, communication et information n’a jamais été possible. Man Lolo, comme on l’appelle couramment, ouvre ses bras aux associations de presse et salue la mémoire des journalistes martyres Yvonne Hakim Rimpel, Brignol Lindor et Jean Dominique. Elle promet transparence et une bonne communication des dépenses des fonds qui seront alloués à son ministère.
Aux artistes, la nouvelle patronne de la culture promet de travailler aux renforcements des entités autonomes et de la création artistique.
Apparemment plus communicatrice qu’artiste, l’ancienne professeure au lycée français de Kinshasa aura beaucoup à prouver au courant de l’année électorale de 2010.
L’état de délabrement du ministère dont il est à la tête depuis le 12 novembre n’a pas manqué de choquer le ministre Yves Cristallin. « C’est inimaginable qu’un ministère appelé à donner des services à la population soit laissé dans pareil état," c’est exclamé Cristallin lors de son installation. Et pire encore, ce ministère devrait faire partie du patrimoine de la nation. Yves Cristallin rappelle que cette bâtisse de la rue de la Réunion était la maison du président Pétion. Elle a été le siège de l’Assemblée Nationale et le Président Dumarsais Estimé y a prêté serment . Aussi Yves Cristallin se propose t-il d’aborder la question de sa remise à l’ISPAN, comme faisant partie du patrimoine historique du pays, pour que la Maison fasse l’objet d’une rénovation digne de son passé et puisse être visitée par les génération futures comme un haut lieu de notre histoire.