Il a été promulgué samedi après la ratification de la chambre le même jour. Cela signifie donc que le Premier ministre désigné est autorisé à former son gouvernement, en consultation avec le chef de l’état et à faire l’exposé de sa déclaration de politique générale tour `¡a tour au sénat de la république et ¡à la chambre des députés. Cette séance aura lieu , selon toute probabilité dès lundi 9 novembre.
Cette affirmation a été faite par le commandant de la MINUSTAH, le général brésilien Floriano Peixoto Vieira Neto, commandant de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH). Craignant un "risque d’instabilité", les responsables onusiens ont voulu que le vide politique laissé par le renvoi du premier ministre Michèle Pierre-Louis soit comblé avec célérité.Le général Vieira Neto a indiqué que pour l’heure "la situation est absolument sous contrôle". Mais le général a toutefois reconnu que "Les progrès que nous avons réalisés dans le domaine de la sécurité ne correspondent pas aux avancées socioéconomiques attendues pour le pays et pour cette raison nous disons que la situation d’Haïti reste encore extrêmement fragile ». Cela signifie donc que « la situation peut changer subitement", à n’importe quel moment. » C’est justement à cause de la fragilité du pays que l’ONU n’envisage ni le retrait de ses troupes ni un changement de configuration de sa mission.A l’approche des élections locales, législatives et présidentielles prévues en 2010, le commandant brésilien n’a aucun doute sur la continuité du travail de la MINUSTAH. "Il n’y a pas aujourd’hui d’indications permettant d’assurer ou au moins d’estimer que les résultats des élections en Haïti auront un quelconque impact sur la mission de paix ou provoqueront une redéfinition de son orientation", a-t-il martelé ajoutant "je ne vois aujourd’hui aucun indicateur qui montre qu’on se dirige vers la fin de la mission".
Comme annoncé, le lancement du projet « Toits verts » dans le cadre du programme « Bèlèvèt » mis sur pied par Viva Rio en vue de projeter une image positive du Bel-Air a eu lieu, ce vendredi 6 novembre, au centre communautaire « Kay Nou ». Réalisé en présence de diverses personnalités politiques, des secteurs public et privé, le lancement du projet « Toits verts » a été également, pour les responsables de la Viva Rio, une occasion de présenter aux invités des installations du Centre communautaire Kay Nou. La presse invitée à ce lancement a eu l’occasion de visiter tout un système d’amélioration de la vie des habitants du Bel Air : des toilettes publiques, une cuisine communautaire et un lac de poissons … tout cela devant aider à une amélioration des conditions de vie dans la zone ciblée dans différents niveaux. Le projet « Toits verts », qui s’inscrit dans le programme « Bèlèvèt », consiste à partager la technologie permettant de faire de l’agriculture sur les toits des maisons tout en donnant au Bel-Air en aspect verdoyant. Seront cultivés sur les toits la patate, la tomate, le piment, la carotte, le haricot noir, le haricot rouge, le haricot vert, la laitue. Un million de plantules pour une année seront distribués aux habitants du Bel Air a inforé le directeur de Viva Rio, Rubem Cesar Fernandez. En outre des avantages environnementaux et économiques que peuvent offrir le projet « Toits verts », il offrira également des avantages sociaux. Suivant des experts, les Toits verts offrent une bonne isolation acoustique ainsi qu’un oasis de verdure. Parmi les officiels qui ont pris part à l’inauguration dudit projet figuraient Guercy Mouscardy, maire assesseur de la commune de Port-au-Prince, Lysebeth Cullity du cabinet de la Minustah, un représentant du Ministère de l’Environnement, Ludner Remarais, le commissaire principal responsable départemental de la Police administrative Ouest, Rony Cénéac, des diplomates, et des représentants de la CAMEP…
Le premier ministre ratifié par le Sénat et la Chambre vendredi et samedi se présentera au Parlement ce lundi avec son cabinet ministériel pour faire l'exposé de sa déclaration de politique générale devant le Sénat.
Voici la composition du nouveau cabinet ministériel:
Premier Ministre : Jean Max Bellerive
Intérieur et collectivités territoriales : Paul Antoine Bien-Aimé
Economie et finances : Ronald Baudin
Affaires étrangères et culte : Marie Michèle Rey
Justice et sécurité publique : Paul Denis
Santé : Alex Larsen
Commerce et industrie : Josseline Féthière
Affaires sociales et travail : Yves Cristallin
Education : Joel Desrosiers Jean-Pierre
Travaux publics : Jacques Gabriel
Jeunesse et sports : Evans Lescouflair
Culture et communication : Marie Laurence Josselin Lassègue
Condition féminine : Marjorie Michel
Agriculture : Joanas Gué
Tourisme : Patrick Delatour
Environnement : Jean Marie Claude Germain
Haïtiens vivant à l’étranger : Edwin Paraison
Relations avec le Parlement : Joseph Jasmin
Planification et coopération : Jean Max Bellerive (également Premier ministre)
Jean-Max Bellerive, dont le Parlement haïtien a approuvé la désignation comme Premier ministre, est un proche du chef de l'Etat René Préval. Après le Sénat, la Chambre des députés a confirmé samedi l'ex-ministre de la Planification et de la Coopération externe comme nouveau Premier ministre, en remplacement de Michèle Pierre-Louis qui avait été destituée il y a une semaine par un vote de censure de la majorité parlementaire du Sénat. M. Bellerive, 51 ans, doit maintenant obtenir l'approbation de son discours de politique générale avant de prendre ses fonctions dans les prochains jours. Le premier ministre sera aujourd’hui 9 novembre devant le Sénat de la république avec son cabinet ministériel au complet pour y présenter l’énoncé de sa déclaration de politique générale. Le mardi 10 novembre, il sera toujours avec son cabinet ministériel devant la Chambre des députés et mercredi, si la déclaration est approuvée parles deux chambres, ce sera l’installation du nouveau gouvernement.
Le nouveau Premier ministre a servi la présidence de M. Préval depuis trois ans en occupant le poste de ministre de la Planification et de la Coopération externe au sein des deux gouvernements dirigés par les anciens Premiers ministres Jacques-Edouard Alexis (mai 2006-avril 2008) et Michèle Pierre-Louis (septembre 2008-septembre 2009). Diplômé en Sciences politiques et en relations internationales, le nouveau Premier ministre a vécu en grande partie en Europe, où il a été formé dans des universités en Suisse, en France et en Belgique. Parti d'Haïti dès son jeune âge avec ses parents exilés dans les années 1960 sous la dictature des Duvalier (1959-1986), il a passé une bonne partie de sa jeunesse en Europe avant de revenir en Haïti en 1986 à la chute de "Baby Doc". Avant de devenir ministre en 2006, Jean-Max Bellerive a occupé diverses fonctions dans l'administration haïtienne. Il a été en 2001 responsable d'un bureau électoral lors de la réélection de l'ex-président Aristide avant d'être nommé chef de cabinet de deux anciens Premiers ministres. Il a travaillé en étroite collaboration avec la communauté internationale notamment avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sur la rédaction du "Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté en Haïti".