Avec 1548 titres disponibles et 78 auteurs en signature, la 15eme édition de livre en folie s’est déroulée sous fond de ciel gris, une ambiance de retrouvailles et d’échanges avec les auteurs et initiateurs de l’événement.
Si dans la matinée les Chrétiens catholiques ont marché en procession dans les rues pour manifester leur attachement à Dieu, les amants du livre se sont par contre donné rendez-vous au Parc historique de la Canne à Sucre pour la fête du livre haïtien ce jeudi 11 juin 2009.
Des romanciers et poètes tels que Gary Victor, Claude Pierre, Emelie Prophète (Direction National du Livre), Yannick Lahens, l’invitée d’honneur, entre autres, ont signé leur dernier ouvrage. Conjointement, le collectif des universitaires citoyens a exposé au public sa plus récente œuvre « Haïti et la France, un débat escamoté ».
Des essais, des bandes dessinées, des livres jeunesses et d’histoire figuraient sur les étagères des différentes maisons d’édition ou de distribution pour satisfaire des lecteurs de tout âge venus en grand nombre à ce banquet du livre.
Malgré les caprices du temps, les mordus de la lecture n’ont pas cédé à la tentation de s’approprier le dernier livre de leur auteur de prédilection à prix réduits. Heureusement la pluie qu’on redoutait ne s’est pas mêlée de la partie, ce qui a permis l’épuisement de certains stocks.
L’un des « best-sellers » de cette journée a été la bande dessinée à succès « Alain Possible », de Mombrun Teddy Kesner. En effet, son stock a été épuisé avant la fin de la journée.
De son coté, le professeur Myrlande H. Manigat a invité les passionnés de la lecture à explorer, découvrir et s’approprier les textes des jeunes écrivains. Aux auteurs de ne pas verser dans la facilité. Elle voit dans cette entreprise une manière d’encourager la production et l’alimentation du paysage intellectuel du pays.
Cette initiative de la Unibank et du journal Le Nouvelliste vieille déjà de quinze ans, est selon plus d’un, très profitable à la culture nationale. Elle tend à susciter le goût de l’écriture et de la consommation d’ouvrages d’auteurs du terroir.
Les 8 arrestations effectuées semblent n'avoir pas fait recette du côté des manifestants comme le souhaitaient les autorités judiciaires. La stratégie utilisée par les casseurs le 9 juin est différente. Difficile de voir les auteurs. Des véhicules appartenant à l'Etat sont incendiés alors que l'attention est retenue dans d'autres points. Des manifestants cachés derrière un arbre ou un mur pour attaquer les véhicules au passage. Les étudiants continuent de nier les attaques contre les véhicules, ce n'est pas l'esprit du mouvement, disent-ils. Cependant ils continuent d'exiger la libération de ceux que la police dit avoir pris en flagrant délit. Quand un véhicule de location a été attaqué et pillé dans l'après midi du 5 juin, le conducteur a été chanceux de sortir sans aucune blessure surperficielle. Jusqu'ici 4 véhicules portant la plaque SE (Service de l'Etat) ont été incendiés. Des véhicules portant la plaque privé ont essuyé des jets de pierres mais selon des manifestants ils se trouvaient dans la ligne de mire d'un véhicule de l'Etat. Des enfants utilisés comme éclaireurs signalant le véhicule qu'il faut attaquer, commettent bien évidemment parfois des erreurs. En dépit d'un appel au calme lancé par les autorités, la population continue de vivre des moments difficiles au Centre Ville. Un véritable cauchemar particulièrement pour les écoliers en fin d'année scolaire.
La campagne électorale est pratiquement nulle dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans les villes de province à une douzaine de jours du 2ème tour des sénatoriales partielles fixées au 21 juin, cependant, la violence fait dejà un mort par balles et des blessés, dans le Sud-est et la Grande-Anse. Après les violences dans le département de la Grande-Anse, ce sont des partisans du parti présidentiel l'Espoir et ceux de l'OPL qui se sont affrontés mercredi après-midi. Les bagarres ont commencé sur la plage de "Ti Mouillage pour s'étendre jusque dans le centre de la commune de Cayes-Jacmel (sud-est). La victime serait un chaufeur de taxi-moto présent sur les lieux des affrontements, mais selon le sénateur Joseph Lambert dont le frère Wanceslas Lambert est candidat sous la bannière de l'Espoir, il s'agirait d'un membre du parti présidentiel. Les partisans du candidat de l'OPL, Ricard Pierre, rejettent la responsabilité des violences sur l'Espoir qui compte par ailleurs la plupart des candidats agréés pour le second tour. Entre temps, la campagne électorale marque le pas, et l'indifférence semble être la règle. La population, particulièrement les couches défavorisées, est abandonnée à elle-même, comment veut-on qu'elle s'intéresse à des élections qui ne sont susceptibles de lui apporter quoique ce soit, ont fait savoir en substance d'autres citoyens qui affirment ne pas connaitre même les noms des candidats retenus pour le 2è tour. D’autres citoyens ont affirmé qu'ils n'ont nullement l'intention d'aller risquer leur vie, dans cette situation de panique et d'instabilité aggravée par les manifestations des étudiants pour réclamer la promulgation de la loi sur le salaire minimum. Un autre secteur a indiqué: nous avons déjà voté des centaines de fois, mais aussitôt les elections terminées, des élus nous humilient et nous disent qu'ils ne nous avaient pas demandé de voter pour eux. "Une fois arrivés au pouvoir, les élus s’occupent généralement de leurs propres intérêts et forment leurs petits clans", a souligné un étudiant de la faculté d'ethnlogie, estimant que le changement n'est pas pour demain en Haïti Le 2è tour de ces élections est prevu sur toute l’étendue du territoire,à l’exception du départemnt du Centre où le 1er tour avait été annulé, le 19 avril dernier, pour raison de sécurité.
Le parti Fanmi Lavalas déclare la journée du 21 juin “ journée portes fermées “ comme c’était le cas lors du premier tour. Ce qui avait reduit la participation à entre 2 et 3%, selon les observateurs mais 11% , selon le CEP. Un responsable du parti, Jacques Mathelier, a appelle le peuple haïtien à respecter ce mot d’ordre et le président René Préval à assumer ses responsabilités en promulgant la loi sur le salaire minimum. C’en est assez, la population n’en peut plus, il faut agir pour chercher à éviter le pire, a lancé M. Mathelier.
Une délégation haïtienne conduite par le ministre des affaires étrangères, Alrich Nicolas, a pris part vendredi à St Kitts et Nevis au sommet du Petrocaribe au cours duquel le Venezuela a annoncé le renforcement de sa coopération énergétique avec les pays de la région a travers divers projets, dont la construction prochaine d’une raffinerie petroliere en Haïti. Selon une depeche de Reuters, parmi les nouvelles installations petrolieres que Caracas entend financer, figure une raffinerie d’une capacite de stockage de 20.000 barils par jour qui sera offerte à Haiti. Longtemps annoncé, ce projet est desormais sur le point de se concrétiser. Pour sa part, la Republique Dominicaine sera dotée d’une raffinerie pouvant recevoir 10.000 barils par jour. Cuba et le Nicaragua, deux fideles alliés idéologiques du Président vénézuélien Hugo Chavez, seront aussi bénéficiaires des mèmes infrastructures avec des capacités plus élevées. En outre, la république voisine pourra, grâce à une prise de participation de 49% de Caracas au capital de l’entreprise, faire l’acquisition de Refidomsa, une raffinerie construite sur son territoire et propréete du géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell PLC. A ce sommet du Petrocaribe marqué par la volonté du leader de la révolution bolivarienne de renforcer sa "diplomatie du pétrole", les chefs d’Etat et de gouvernement de différents pays partenaires, parmi eux le domincain Leonel Fernandez, étaient à Basseterre, la capitale de St Kitts et Nevis
Un système de pompage comme principale solution à la montée des eaux de l’Etang de Miragoâne
La réduction du niveau des eaux de l’Etang de Miragoâne passe par la mise en place d’un système de pompage et le nettoyage général de la surface inondée, selon les résultats de la mission de contre-expertise diligentée par le Gouvernement de la République, à la fin du mois de mars 2009.
Ces travaux qui permettront le rétablissement de la circulation sur la voie principale de la Route nationale numéro 2 et la reprise de l’exploitation agricole sur les surfaces qui étaient cultivées, s’accompagneront de l’installation d’une passerelle piétonne facilitant la traversée en toute sécurité des riverains.
Des mesures de prévention immédiates seront prises ; et la mise en place d’une échelle limnimétrique devra permettre de suivre, de façon régulière, le niveau des eaux de l’étang. Une campagne de sensibilisation a été aussi envisagée en vue de porter les riverains à protéger l’environnement immédiat de l’étang. Aussi, un système d’organisation communautaire favorisera t-il une gestion optimisée de l’étang qui est une source de revenus en vue de l’amélioration des conditions de vie de la population.
Au cours de cette mission, les différentes causes de la montée des eaux ont été révélées : tempêtes et cyclones répétitifs, débris divers dus aux activités humaines, etc. Les conséquences vont de l’inondation des terres cultivables à la perturbation de la circulation routière. N’était-ce la déviation réalisée par le des Travaux Publics, Transports et Communication (MTPTC) et le Centre National des Equipements (CNE) au lendemain des cyclones de l’été 2008, les départements des Nippes, du Sud et de la Grand-Anse seraient encore inaccessibles par voie terrestre.
Selon les dernières estimations, « le trop plein » de l’étang se chiffre autour de 40 millions de m³, soit 1,50 m par rapport au niveau désirable. Grace à l’installation de la pompe, l’évacuation du trop plein prendra 18 mois.
Cette mission de contre-expertise concernant l’élévation du niveau des eaux de l’étang avait pour objectif également d’arriver à des solutions moins onéreuses par rapport à deux précédentes expertises réalisées la fin de l’année dernière par le MTPTC et le « Département de la Défense » des Etats-Unis.