Haïti : Viva Rio lance « Bèlèvèt » pour marquer le renouveau du Bel Air Posté le 23 juin 2009 Longtemps considéré comme une zone rouge, le quartier du Bel Air se met désormais au vert. Pour renforcer cette image l’ONG brésilienne Viva Rio lance la campagne « Bèlèvèt » comme pour annoncer une rupture avec la violence. Le projet « Bèlèvèt » - Bel Air vert – comprend plusieurs aspects, selon les explications de Mélanie Léger, membre de Viva Rio. Cette ONG brésilienne travaille de concert avec des institutions partenaires et œuvre à la réduction de la violence au niveau du grand Bel Air qui regroupe pas moins de cinq quartiers populaires de la capitale haïtienne. « Bèlèvèt », comme pour indiquer que le « Bel Air » n’est plus une zone rouge comme à l’époque du second départ de l’ex-président Aristide où un climat de terreur avait régné dans plusieurs quartiers défavorisés de Port-au-Prince. D’où le volet sécuritaire du projet pour signifier que le « Bel Air » a rompu avec sa réputation de zone de non droit, de fief de bandits armés et de conflits entre bandes rivales. « Pour l’heure Bel Air est un quartier calme et les habitants peuvent circuler librement », a indiqué Mélanie Léger qui dit s’étonner de voir ce quartier marqué au rouge par certaines ambassades étrangères. Le projet « Bèlèvèt » comporte également un aspect écologique. En ce sens Viva Rio s’investit dans des activités liées à la gestion des déchets et au reboisement. Une campagne de reboisement sera organisée le 24 juin, les plantules seront mises en terre en partant du Bel Air jusqu’à l’entrée de la commune de Cité soleil en longeant la Nationale # 1. Par la même occasion, Viva Rio organisera une exposition d’œuvres picturales autour du thème «Bèlèvèt» sur la Place la Paix. La dimension du tableau est arrêtée à 24×30, a précisé André Davila, membre de Viva Rio. Un jury composé de cinq membres aura à sélectionner l’œuvre la plus représentative du projet « Bèlèvèt » et cette peinture sera reproduite sur plusieurs murs du Bel Air. Viva Rio multiplie les initiatives en vue de l’établissement d’un climat de paix durable au Bel Air. Déjà avec le projet «Tambour de la Paix » et la réalisation d’événements sportifs, les actes de violence ont co
L’Envoyé Spécial des Nations Unies pour Haïti, Bill Clinton, accompagné du président René Garcia Préval et du Représentant spécial Adjoint Principal du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Luiz Carlos da Costa, a effectué une visite de terrain aux Gonaïves, ce 07 juillet. L’occasion pour l’ancien président américain de constater l’avancement des travaux de fortification de la ville. Bill Clinton en a profité pour dégager les contours de sa mission en faveur du pays.
Le président Bill Clinton connaît Haïti depuis 34 ans. Et pourtant, c’est la première fois qu’il s’est rendu dans la Cité de l’Indépendance. Sur place, il a précisé : « ma mission est avant tout d’apporter mon appui aux autorités haïtiennes selon les plans élaborés par le gouvernement haïtien. Il s’agit surtout faire en sorte que la grande partie des financements permette la création d’emplois en faveur des populations haïtiennes, en vue de bâtir une économie solide et un système éducatif et de santé performants. »
De poursuivre, l’Envoyé Spécial des Nations Unies pour Haïti a souligné que « ce que nous devons faire, c’est de mettre ensemble ces engagements et les plans de développement du gouvernement haïtien. Et ensuite, organiser les interventions en fonction des priorités ». Aussi, a-t-il assuré qu’il dispose d’une liste des engagements pris par les pays et diverses institutions en faveur d’Haïti.
Le président Clinton a par ailleurs fixé des objectifs à court terme. «Nous allons essayer de créer entre 150.000 et 200.000 emplois l’année prochaine, construire un bon réseau routier afin de permettre aux paysans d’écouler leurs productions sur les marchés, relancer l’agriculture et renforcer les travaux réalisés dans les domaines de l’éducation et de la santé. Ma mission est d’organiser tout ce processus et de le faire avancer rapidement ».
Des précisions corroborées par le chef de l’Etat haïtien, René Préval. « Le président Clinton est ici pour voir dans quelle mesure il peut apporter sa contribution dans les domaines de la santé, de l’éducation, du reboisement et des infrastructures routières », a-t-il expliqué. . Cette visite de quelques heures a aussi permis à l’Envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti de toucher du doigt les réalités des Gonaïves. En effet, à bord d’un minibus du Conseil National des Equipements (CNE) piloté par le chef de l’Etat, Clinton a été conduit sur les chantiers de protection de la ville, ce à la grande satisfaction des Gonaïviens qui ont longuement ovationné les deux personnalités.
«80% des dégâts enregistrés l’année dernière étaient provoqués par l’eau, contrairement aux Etats-Unis où ils ont été causés par le vent. C’est ce qui explique le choix du président d’engager beaucoup d’argent dans l’achat des équipements et la formation des agents qui travaillent sur près de 17 chantiers à travers le pays », a déclaré Bill Clinton, après avoir vu à l’œuvre les multiples engins de la CNE.
Et l’ancien président de faire observer que «le travail qui est fait au niveau de la rivière (Laquinte) est excellent. C’est la bonne démarche pour éviter que de tels dégâts ne se reproduisent ».
Il importe de noter que les travaux de protection de la ville des Gonaïves portent, dans un premier temps, sur la rectification de la rivière Laquinte. Celle-ci devait être élargie de 40 mètres contre sept mètres de profondeur. L’engagement de l’Etat haïtien dans ces travaux s’élève à 10 millions de dollars américains. L’Union européenne y contribue à plus de 5 millions de dollars.
L’ambiance a été tout aussi chaleureuse à l’Hôpital de secours des Gonaïves, un ancien entrepôt qui remplace l’hôpital La Providence, le principal hôpital du département, ravagé par les cyclones Hanna et Ike de septembre 2008.
Là, l’Envoyé spécial de l’ONU et le président Préval ont touché du doigt les dures réalités : locaux inadaptés et insalubres, chaleur suffocante, espace étroit. Bref, il manque presque tout dans ce grand hangar qui dispose d’environ 80 lits et qui offre des soins en chirurgie, maternité, médecine interne, orthopédie et pédiatrie. Une quinzaine de médecins y fournissent leurs services, dont six Cubains.
L’ancien président américain a eu des échanges avec les patients du Service de Chirurgie sur les conditions d’hospitalisation et sur les soins reçus. Au service des malades du VIHSida, Bill Clinton s’est informé sur la qualité et la quantité des médicaments. Il a aussi prodigué des conseils aux malades. Il a également échangé avec les responsables de cet Hôpital de secours.
«Nous sommes là pour voir quels sont les besoins, quel travail est réalisé. Nous sommes ici avec les représentants du gouvernement canadien qui va financer la construction d’un nouvel hôpital qui va remplacer cette structure provisoire », a-t-il déclaré, sur un ton plutôt optimiste.
René Préval et son hôte ont ensuite déposé une gerbe de fleurs au Mémorial des victimes des catastrophes naturelles, une œuvre construite par la Mairie des Gonaïves au lendemain des cyclones de l’année dernière, qui avaient fait environ 500 morts selon les autorités locales. La visite d’une route secondaire à la ruelle Mecklambourg dont la construction est exécutée par l’Office Internationale pour les Migrations (OIM), a constitué la dernière étape de cette matinée marathon de travail aux Gonaïves.
Tout au long des différentes étapes de cette visite de travail dans la Cité de l’Indépendance, les populations ont longuement ovationné les présidents Bill Clinton et René Préval. Dans cette tournée, ils ont été accompagnés du Représentant spécial Adjoint Principal du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Luiz Carlos da Costa, et de nombreuses autres personnalités.MINUSTAH
advertisement PORT-AU-PRINCE, 12 juil 2009 (AFP) - Les recherches ont repris dimanche en Haïti après le naufrage la veille d'un bateau qui a fait cinq morts, mais les autorités ont indiqué qu'il y avait "peu d'espoir" de retrouver des survivants, alors qu'une trentaine de personnes sont toujours portées disparues.
Selon le dernier bilan de la protection civile haïtienne, 5 cadavres ont été repêchés et 22 rescapés ont été transférés dans un hôpital. Un précédent bilan faisait état de 26 rescapés.
"Nous allons reprendre les recherches avec l'aide des garde-côtes dominicains, ils viennent en appui de la police haïtienne, mais il y a très peu d'espoir de retrouver d'autres survivants", a déclaré à l'AFP Fednel Zidor, un représentant du gouvernement.
Il a ajouté n'avoir aucune information sur le nombre précis de personnes qui se trouvaient à bord du bateau au moment de l'accident. Mais, se basant sur les témoignages de survivants, il a estimé qu'environ 45 à 60 personnes pourraient avoir pris place dans le petit bateau, qui transportait aussi des marchandises.
Le navire, une vieille embarcation baptisée "La volonté de Dieu", a probablement chaviré parce qu'il était "surchargé", avait indiqué samedi un coordinateur local de la protection civile haïtienne, Jean-Michel Sabbat.
Le naufrage s'est produit entre Belle-Anse et Marigot, au sud-est des côtes haïtiennes, selon la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste.
Le premier ministre haïtien, Michèle Duvivier Pierre-Louis, le ministre de l’Economie et des finances, Daniel Dorsainvil, et le ministre de la Planification, Jean Max Bellerive se trouvaient hier mardi à la Chambre Basse, pour répondre à une invitation des Députés concernant Le projet de budget. Le président de la commission finance de la chambre des députés avait annoncé qu’une importante réunion de travail devait donc avoir lieu ce mardi entre les différents membres du gouvernement concernés par l’élaboration de la loi de finance pour le prochain exercice fiscal. « Le chef du gouvernement est celui qui fait exécuter le budget alors que les ministre de l’Economie et de la Planification interviennent directement dans la rédaction du document, donc si on a ces trois personnalités, on a tous les paramètres du budget », a indiqué Jean Marcel Lumérant. D’un autre coté, le président de la commission finance de la chambre basse, qui a parcouru le projet de budget déposé le 30 juin dernier, confirme une révision à la hausse du salaire des employés de la fonction publique. « Cette augmentation concerne seulement les agents qui ont un salaire inférieur à 38 milles gourdes », a-t-il souligné.
Une lettre du président René Préval a confirmé lundi soir la reconduction du directeur sortant de la police nationale d’Haïti, Mario Andrésol, à la tête de la PNH, avons-nous appris. C’est la deuxième reconduction de Mario Andrésol à la direction de la Police nationale après celle de 2006, lorsque son mandat a été renouvelé pour trois ans à l’instigation de divers secteurs de la société. M. Andrésol, dont le mandat avait pris fin le 5 juillet dernier, vient de passer 3 ans à la tête de la police nationale d’Haïti, une institution dont il a grandement changé l’image et la perception.