Quoiqu’affaibli dans leur dernière sortie, les organisateurs des manifestations annoncent une marche pour ce 27 mai. De près de 3000 au Champs de mars lors de leurs deux premières démonstrations, la troisième n’a réuni que quelques centaines de manifestants malgré les trois branches qui devaient se joindre devant les restes du Palais National.
Un affaiblissement que les meneurs de ce mouvement ont expliqué comme une annonce miniature de ce que sera la "grande protestation" de ce 27 mai.
Dans notre prochain bulletin, nous reseignerons sur cette marche du jeudi 27 Mai 2010.
Un gouvernement de transition risque de compliquer la situation actuelle, selon Réginald Boulos, président de la chambre du commerce et de l’industrie haïtienne, qui parlait au nom du secteur Privé. « Il n’est pas souhaitable que le président Préval s’en aille avant le 7 février », affirme-t-il.
Même son de cloche de Max Beauvoir, chef du secteur vodou, qui affiche sans ambages son désaccord aux réclamations de départ anticipé. Il ne doit non plus rester après, averti le leader vodouisant. « Il a promis de partir, il a affirmé vouloir partir devant l’ONU. Il partira. »
Un avis qui ne diffère pas de celui de Guire Poulard, Evêque des Cayes. Ce dernier dit en fait craindre qu’un départ anticipé du Chef de l’Etat précipite le pays dans davantage de trouble. Il conseille au président de prendre au sérieux les manifestations de rue qui, sermonne-t-il, témoignent d’un malaise dans la société haïtienne.
Le pasteur Sylvain Exantus de la Fédération protestante croit aussi que le président de la république doit s'en aller au terme de son mandat.