Les dons promis ou déjà récoltés pour venir en aide aux sinistrés du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier, faisant au moins 170.000 morts, totalisaient jeudi 2,02 milliards de dollars, selon un décompte des Nations unies
L'ancien président américain Bill Clinton a appelé les chefs d'entreprise rassemblés à Davos à investir avec confiance en Haïti, en accompagnant la reconstruction de sa partie détruite et en "accélérant" le développement des 70% du pays qui n'ont pas été touchés. S'exprimant devant le Forum économique mondial (WEF), M. Clinton, devenu l'envoyé spécial de l'ONU pour Haïti après le séisme dévastateur qui a causé la mort de 170.000 personnes, a appelé les patrons à s'associer à "un partenariat global". Il leur a conseillé concrètement de "s'inscrire" à un bureau spécialement mis en place dans le cadre du Forum. "Inscrivez-vous et faites-le nous savoir, je vous promets que nos services apporteront un suivi", a-t-il dit. L'investissement en Haïti doit être vu comme "une occasion de faire des affaires" plus que comme une forme d'assistance, a-t-il dit, faisant l'éloge du dynamisme et des efforts des Haïtiens, qui avaient laissé espérer avant le séisme une évolution économique enfin positive, dans un cadre démocratique. Il a appelé les patrons à s'engager à "moderniser ce pays et à l'aider à compter sur ses propres forces". Une tâche qui se fera "sous leadership haïtien", a-t-il assuré. Les Haïtiens "souhaitent se voir reconnaître le pouvoir de diriger leur propre cours à l'avenir", a-t-il insisté, en rappelant que Haïti a longtemps vu ses atouts méprisés ou exploités au cours de son histoire tragique. "Il existe une opportunité pour imaginer l'avenir du peuple haïtien", "il ne s'agit pas de reconstruire comme avant", un travail de "réorganisation" est à mener, a-t-il plaidé.
Un système radar ultrasophistiqué permettra, grâce à des survols des territoires haïtien et dominicain, de capter des signaux annonciateurs d’éventuelles secousses telluriques
L’Agence spatiale américaine effectuera des vols de contrôle sismique au-dessus d’Haïti et de la République Dominicaine afin de pouvoir détecter des signaux d’alerte relatifs à d’éventuels futurs séismes, selon un communiqué rendu public mercredi à Cap Canaveral, plus de 15 jours après le dévastateur tremblement de terre ayant anéanti une bonne partie d’Haïti. La NASA utilisera un système de surveillance radar très sophistiqué dénommé UAVSAR, un véhicule aérien non habité avec une ouverture radar de synthèse. Les survols permettront d’observer des changements enregistrés dans les failles géologiques qui traversent les deux pays de l’île d’Haïti. Haïti et la République Dominicaine sont situées à la frontière des plaques tectoniques CaraïbesAmérique du Nord, une zone à hauts risques sismiques. D’une violence inouïe, la catastrophe du 12 janvier a fait au moins 175.000 morts, sans compter les disparus, environ 200.000 blessés et amputés, plus d’1 million de sinistrés ainsi que des pertes économiques et matérielles incalculables. Selon les prévisions de l’institut américain de géophysique, jusqu’au 21 février, de fortes répliques -après plus d’une cinquantaine de moyenne importance déjà enregistrées- pourraient toucher Port-au-Prince et d’autres villes dont la plupart des bâtiments sont fragilisés et exposés à des risques d’effondrement.
Les obsèques de 14 religieuses de la congrégation des filles de Marie, au Bel-Air (centre de Port-au-Prince), et d’une postulante auront lieu samedi devant la cathédrale de la capitale en ruine depuis le passage dévastateur du séisme, a appris jeudi Radio Kiskeya de sources religieuses.
Ces funérailles coïncideront avec celles de l’archevêque Joseph Serge Miot.
Outre les filles de Marie, d’autres congrégations de l’église catholique comme les salésiennes, les oblats, les monfortains et les spiritins ont été durement frappées avec un bilan humain et matériel extrêmement élevé
Vendredi 29 Janvier : Haïti reçoit la visite du Président d’Equateur Raphaël Correra.
Accompagné des membres de la Guardia Civil et de son service de sécurité, le Président Correra commence par s’entretenir en aparté avec le Président René Préval, avant de traverser au hangar aménagé en salle de presse. Un important corps de presse est présent. Tous les media du monde pratiquement on leur représentant en Haïti depuis la catastrophe et tout ce monde est avide de savoir ce qui va se passer, comment Haïti sera t-elle capable de s’en sortir. La Ministre de la culture et de la communication est déjà assise à la table de conférence. On attend l’arrivée des deux chefs d’état. « C’est un coup dur pour Haïti mais aussi pour tous les peuple amis et notre solidarité vous est acquise » déclare le Président Correra. Puis il confie avoir parlé de construction de routes et de ponts avec le président Préval. « C’est vous qui allez nous dire de quoi vous avez besoin, Mr le Président. Les pays du Sud ne sont pas riches mais ensemble nous allons essayer de faire de notre mieux. Les pays de l’Alba, Vévézuéla, Equateur, Brésil, Nicaragua, Bolivie, Cuba sont avec vous . Le Président René Préval, de son côté insiste beaucoup sur le fait que si on parle de reconstruction, sans faire mention des provinces, on reste dans la logique de la République de Port-au-Prince. Pour ce qui à tait à l’aide qui continue à arriver abondamment le chef d’Etat haïtien tient à mentionner ceci : « Aujourd’hui je veux que tout le monde comprenne que cette aide ne passe pas par le gouvernement haitien, même si nous faisons notre possible pour la coordonner. Cette aide est remise par les institutions étrangères l’apportant à leurs ONG. Le Président Préval a beaucoup insisté sur la nécessité de décentraliser le pays. Nous avons commencé mais des contraintes de tous genres ( rétablissement de la sécurité avec l’élimination des bandes armés du kidnapping, les réparations à faire après le passage des 4 cyclônes en septembre 2008, ont occupé beaucoup de notre temps. Mais nous avons quant même un bilan positif pour ce qui à tait à la réduction de l’inflation d0nt le taux est passé de 44% à 7 %, dans l’augmentation du PIB qui est sorti d’un pib négatif pour passer à ¾ %.
Et puis concernant la décentralisation proprement dite, on peut dire que nous en sommes sur la voie avec la construction de routes, l’installation de l’électricité dans beaucoup de villes de provinces, celle aussi de centres de santé…
La conférence de presse achevée, le chef de l’état a voulu faire faire un tour à son homologue équatorien à travers les rues de la capitale dévastée pour lui montrer l’étendue des dégats.