L'ancien président américain Bill Clinton a appelé les chefs d'entreprise rassemblés à Davos à investir avec
confiance en Haïti, en accompagnant la reconstruction de sa partie détruite et
en "accélérant" le développement des 70% du pays qui n'ont pas été touchés.
S'exprimant devant le Forum économique mondial (WEF), M. Clinton, devenu
l'envoyé spécial de l'ONU pour Haïti après le séisme dévastateur qui a causé
la mort de 170.000 personnes, a appelé les patrons à s'associer à "un
partenariat global".
Il leur a conseillé concrètement de "s'inscrire" à un bureau spécialement mis
en place dans le cadre du Forum. "Inscrivez-vous et faites-le nous savoir, je
vous promets que nos services apporteront un suivi", a-t-il dit.
L'investissement en Haïti doit être vu comme "une occasion de faire des
affaires" plus que comme une forme d'assistance, a-t-il dit, faisant l'éloge
du dynamisme et des efforts des Haïtiens, qui avaient laissé espérer avant le
séisme une évolution économique enfin positive, dans un cadre démocratique.
Il a appelé les patrons à s'engager à "moderniser ce pays et à l'aider à
compter sur ses propres forces". Une tâche qui se fera "sous leadership
haïtien", a-t-il assuré.
Les Haïtiens "souhaitent se voir reconnaître le pouvoir de diriger leur
propre cours à l'avenir", a-t-il insisté, en rappelant que Haïti a longtemps
vu ses atouts méprisés ou exploités au cours de son histoire tragique.
"Il existe une opportunité pour imaginer l'avenir du peuple haïtien", "il
ne s'agit pas de reconstruire comme avant", un travail de "réorganisation"
est à mener, a-t-il plaidé.