Les victimes du séisme peuvent bénéficier d’emplois temporaires. Elles recevront un salaire de 150 gourdes par jour et un repas chaud, ce qui devait équivaloir à 200 gourdes, selon l’ONU et le PAM. Haïti –Séisme : 7 500 personnes employées dans le nettoyage et le déblaiement
Les victimes du séisme peuvent bénéficier d’emplois temporaires. Elles recevront un salaire de 150 gourdes par jour et un repas chaud, ce qui devait équivaloir à 200 gourdes, selon l’ONU et le PAM.
7500 personnes ont été jusqu’ici employés dans le cadre d’un programme d’emplois temporaires qui constitue à nettoyer les rues et à enlever les décombres. Des mairies des localités affectées par le séisme travaillent en accord avec les Nations unies pour lancer ce programme visant à stimuler l’économie locale et associer les Haïtiens à l’effort de reconstruction. Les employés recevront 150 gourdes et une ration alimentaire par jour de travail, annoncent l’ONU et le PAM (Programme alimentaire mondial). Les intéressés à ce programme peuvent contacter les mairies de leurs zones.
L'armée américaine a confirmé, samedi 30 janvier, avoir suspendu ses vols d'évacuation d'Haïtiens grièvement blessés lors du séisme du 12 janvier en attendant une décision sur la prise en charge financière de leurs soins.
L'armée américaine a confirmé, samedi 30 janvier, avoir suspendu ses vols d'évacuation d'Haïtiens grièvement blessés lors du séisme du 12 janvier en attendant une décision sur la prise en charge financière de leurs soins. Selon le capitaine Kevin Aandahl, porte-parole de Transcom - l'unité de gestion des transports du Pentagone -, cette décision a été prise car "certains Etats [américains] refusent d'accepter l'arrivée sur leur sol de patients haïtiens pour des soins post-opératoires". "Nous nous occupons de missions d'évacuation, mais nous ne pouvons transporter personne si nous n'avons aucun endroit pour nous poser", explique-t-il.
Mercredi, Charlie Crist, gouverneur de Floride, où la plupart des blessés évacués ont été dirigés, avait invité Washington, mercredi, à assumer une part des coûts médicaux de l'opération et demandé le concours d'autres Etats. "Le système sanitaire de Floride approche rapidement de la saturation, en particulier dans les services de traumatologie. Nous ne pourrons pas assumer seuls la poursuite de cet effort", a-t-il expliqué dans une lettre adressée au gouvernement fédéral, réclamant en outre la garantie que les soins seront payés aux hôpitaux d'accueil. Le gouverneur n'a pas précisé le coût pour son Etat des soins des Haïtiens, mais ce chiffre pourrait atteindre plusieurs millions de dollars, selon le New York Times. Même si le programme d'évacuation de l'armée américaine n'a jusqu'à présent profité qu'à un petit nombre de victimes - quelque cinq cents Haïtiens, particulièrement des grands brûlés et des personnes dont la colonne vertébrale a été touchée -, sa suspension suscite de vives critiques. L'arrêt des vols, "peut être considérée comme le premier signe que le monde tourne le dos à Haïti", a commenté le Dr. David Ansell, médecin de Chicago membre d'une équipe de secours. Certains praticiens qui travaillent sur place sont beaucoup plus alarmistes, à l'image du Dr Barth Green, cofondateur du "Project Medishare for Haiti", une association liée à l'Université de Miami : "Des gens sont en train de mourir en Haïti parce qu'ils ne peuvent pas partir", a-t-il déclaré au New York Times.
Dix ressortissants américains soupçonnés d'avoir "volé" une trentaine d'enfants, ont été arrêtés vendredi 29 janvier en Haïti, a annoncé, samedi, le ministre des affaires sociales et du travail haïtien, Yves Christallin. Les dix personnes, cinq hommes et cinq femmes, ont été appréhendées en compagnie de 31 enfants, âgés de 2 mois à 12 ans, par un commissaire de police haïtien alors qu'ils allaient traverser la frontière dominicaine, a précisé le ministre. "C'est un vol, ce n'est pas une adoption", a-t-il affirmé, précisant que "pour quitter Haïti un enfant a besoin d'une autorisation de l'Institut du bien-être social qui s'occupe des cas d'adoption". Selon lui, deux pasteurs, l'un en Haïti, l'autre à Atlanta (sud-est des Etats-Unis), sont également impliqués dans cette affaire.
Les ressortissants américains ont été remis à la justice et étaient détenus samedi soir à la Direction centrale de la police judiciaire, à Port-au-Prince, avec deux complices haïtiens présumés, a confirmé à l'AFP le directeur général de la police Mario Andresol. Une enquête a été ouverte pour déterminer dans quelles circonstances les dix Américains sont entrés en possession des enfants, a précisé M. Andresol. "C'est désormais à la justice de faire son travail", a-t-il dit, précisant que les enfants ont été transférés dans un hébergement à Croix-des-Bouquets, au nord de Port-au-Prince. Dans un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC, un proche des Américains arrêtés a indiqué que cette affaire était, selon eux, un malentendu administratif. Ils sont présentés comme faisant partie d'une organisation caritative baptisée "Le refuge pour une nouvelle vie des enfants", basée dans l'Etat de l'Idaho (nord-ouest des Etats-Unis). UN SYSTÈME D'IDENTIFICATION GÉNÉTIQUE Depuis le séisme, de nombreux enfants errent dans les rues et les autorités locales craignent que des trafiquants ne profitent du chaos consécutif à la catastrophe pour se livrer à des adoptions illégales. Afin de lutter contre les trafics d'enfants, le gouvernement espagnol propose d'offrir aux autorités haïtiennes un système d'identification génétique. Baptisé "ADN-Prokids", ce système consiste à établir les empreintes génétiques des mineurs déclarés sans famille, à partir d'échantillons de salive ou de sang, et parallèlement à mettre sur pied un fichier génétique des parents ayant déclaré la disparition d'enfants, afin de comparer les deux listes. Ce programme, qui a été mis en place dans plusieurs pays en 2009, a permis d'identifier 230 enfants de 12 nationalités différentes qui ont été victimes de trafics, a indiqué le gouvernement espagnol.
Das une interview acordée au journaliste français Jean Micel Caroit, ( Le Monde) , le Président René Préval a fait un petit bilan des pertes subies par l’administration publique après le terrible tremblement de terre du 12 Janvier 2010. “Entre le commerce, l'industrie et les administrations, on estime les pertes à 25 000 édifices et pour les habitations entre 225 et 250 000. Reconstruire les édifices, prendra du temps," a dit le Président de la République . “On peut d'abord essayer de loger les différentes institutions dans des abris alternatifs. Le Parlement s'est déjà installé à l'académie de police. Le conseil électoral provisoire pourra également se loger à l'académie de police. Nous recherchons maintenant un bâtiment pour le palais de justice afin que le travail législatif, la justice et le processus électoral continuent. L'administration générale des douanes et la direction générale des impôts cherchent à se reloger.” “Heureusement on a pu récupérer beaucoup de mémoires, beaucoup de documents et on va trouver des lieux pour qu'ils puissent continuer à fonctionner. Des cadres ont pris la relève de ceux qui ont disparu et au fur et à mesure il faudra remettre les institutions en fonctionnement.” “Je n'ai pas encore tous les chiffres. Mais beaucoup de fonctionnaires, de directeurs, de cadres supérieurs de l'administration ont perdu la vie dans cette catastrophe.”
Cette catastrophe est l'occasion pour nous et pour nos partenaires internationaux d'une grande réflexion sur l'organisation de la nation. En 2008, Haïti a subi des dégâts causés par quatre ouragans qui ont fait beaucoup de victimes. Cette année, ce tremblement de terre qui a causé des dizaines de milliers de morts. Ces deux phénomènes sont intimement liés et regarder l'un, le plus récent, en oubliant l'autre serait une faute grave. Pourquoi y a-t-il eu tellement de morts en Haïti lors du passage des ouragans alors qu'il n'y en a pas eu à Cuba où sont aussi passés les cyclones ? Un tremblement de terre de même magnitude ne fait pas autant de morts dans d'autres pays. Pourquoi y a-t-il eu autant de morts à Port-au-Prince lors du tremblement de terre ? C'est parce que nous avons négligé les autres parties du territoire et les gens se sont entassés à Port-au-Prince et ont construit avec leurs propres moyens. L'Etat étant faible, instable, secoué par les coups d'Etat, ne régulait rien. Il y a eu des milliers de constructions anarchiques et aujourd'hui nous payons le prix de cette politique négligeant le reste du pays au profit de Port-au-Prince. Aujourd'hui, nous n'avons pas encore fini de réparer les dégâts causés par les quatre cyclones, il ne faut pas l'oublier. Il faut parler de la reconstruction des provinces qui avaient été atteintes par les cyclones et en même temps de la reconstruction de Port-au-Prince et des villes touchées par le tremblement de terre. Il faut investir dans les provinces, dans le système routier, dans l'électricité, il faut que les nouvelles entreprises qui s'installent grâce à la loi Hope qui permet à Haïti d'exporter sans droit de douane aux Etats-Unis aillent dans les villes de province pour y fixer les populations. Il faut donner priorité à l'agriculture .