Le président de la République, René Préval, a sollicité lundi l’envoi de deux nouvelles missions techniques d’appui au processus électoral auprès de l’Organisation des Etats Américains (OEA), apprend AlterPresse de source officielle.
Selon un communiqué émanant du Palais National, les deux missions devraient arriver dans le pays demain mercredi pour y rester jusqu’à la proclamation des résultats définitifs du premier tour des élections.
Haiti est plongée dans une crise depuis la proclamation des résultats préliminaires des élections présidentielles et législatives du 28 novembre qui ont été contestées.
L’une des missions demandée par Préval est une « mission d’expertise d’appui à la vérification de la tabulation des votes », et l’autre une « mission d’assistance technique légale d’accompagnement de la phase contentieuse du processus électoral ».
La période de contestation des résultats préliminaires a débuté lundi 13 décembre et s’achève ce mercredi 15 décembre.
L’OEA a déjà conduit conjointement avec la CARICOM une mission d’observation électorale qui a validé le scrutin du 28 novembre
Le co-président de la commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH), Bill Clinton, a lancé hier un appel pour un nouveau dépouillement "objectif" des bulletins de l'élection présidentielle du 28 novembre.
En marge d'une rencontre des membres du Conseil d'administration de la CIRH à Santo Domingo, M. Clinton a soutenu que le scrutin est vital pour le redressement du pays. "Ils sont tombés d'accord, je pense, pour que la commission (électorale) revoit les votes avec des observateurs objectifs et informés", a déclaré Bill Clinton.
"Je pense que cette procédure devrait offrir au peuple haïtien le meilleur moyen d'accepter le résultat", a expliqué l'ex-président américain. "Nous avons besoin d'une vue objective de ce dépouillement", a insisté Bill Clinton.
La Communauté internationale presse les acteurs politiques haïtiens dont les principaux candidats à s'engager dans une voie légale pour contester les résultats du scrutin. La réunion sur la reconstruction avait été déplacée en République dominicaine en raison des violences post-électorales en Haïti, avait annoncé la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH).(Source: Métropole)
La quatrième réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) qui s’est tenue hier à Santo-Domingo, réunissait environ 70 fonctionnaires et techniciens en provenance d'Haïti et de République dominicaine, les délégations des 26 pays membres, des représentants de l’Organisation des États Américains (OEA) et des représentants des Organisations Non Gouvernementales (ONG). Cette réunion qui devait commencer à 14:00 a débuté avec plusieurs heures de retard, elle a durée près de 7 heures pour s’achever tard dans la nuit, et a été l’occasion de violents affrontements verbaux, de critiques, de remise en questions, de doléance, d’incompréhension et de vives frustrations. Une réunion où le rejets des responsabilités semblaient plus importantes que la reconstruction d’Haïti.
Le président Leonel Fernández, après les salutations d’usages et les félicitations à l'ancien président américain pour son rôle dans l’aide à la reconstruction d’Haïti, a souligné l’importance d'avoir une stabilité démocratique et politique en Haïti. Jean Max Bellerive n’ayant pas pu faire le voyage, a tenté d’assurer sa co-présidence par vidéo-conférence malgré les nombreux problèmes techniques de transmission.
La CIRH a approuvé 430 millions de dollars sur les 490 millions soumis. 60 millions de dollars pour former des enseignants n’ont pas été approuvé, parce que la France a refusé d’appuyer ce projet, n’étant pas convaincu de la viabilité du projet présenté. Les priorité évoquées à cette réunion concernaient l’enlèvement de 40% des décombres et la construction d’habitations pour 400 000 personnes sans-abri.
L'ancien président américain Bill Clinton a critiqué vigoureusement la lenteur de la reconstruction, rejetant la responsabilité sur les autorités haïtiennes qu’il a pressé d’accepter ses plans pour accélérer les choses. Il juge « totalement inacceptable » que seulement 40 % des débris devraient être enlevés en août prochain, soit 19 mois après le sésime. «Plus d’argent ou des méthodes différentes sont nécessaires » a-t-il affirmé. S’adressant aux délégués haïtiens, il leur a demandé s’il ne serait pas possible que des projets de plus de 10 millions, entièrement financé, et correspondant au plan de reconstruction, soient approuvés par e-mail en vu d’accélérer le processus. « Nous aurions pu travailler sur ces projets d'habitations, entièrement financé, et il pourrait y avoir aujourd’hui des haïtiens au travail depuis deux mois, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » a déploré l’ex-Président Clinton.
James Patterson Percival a fait de vigoureuses critiques pour le manque de résultats de la CIRH. Rappelant que 7 mois après la formation de cette institution, des membres de la Communauté internationale et lui-même sont déçus du fait que les promesses faites, n'aient pas été tenues et qu'il n'y ait aucun plan précis pour la signature des contrats dans le cadre de la reconstruction d'Haïti. Il a notamment émis des objections et des doutes sur le plan et les échéances de Bill Clinton, en présence du Président Léonel Fernández. Il s’est plaint également de fonds disponibles bloqués sans être dépensé ou investi au bénéfice du peuple haïtien et le manque de transparence dans les procédures de sélections des projets promus par la Commission. Visiblement frustré, James Patterson Percival a quitté la réunion avant la fin, où tard après minuit la commission débattait toujours de la situation du choléra en Haïti...
Suze Percy, représentant exécutif d'Haïti, a lu un document au nom de 11 autres représentants du gouvernement haïtien, dans lequel elle dénonçait le traitement discriminatoire et le manque de communication sur les projets, plans et autres mesures. Exprimant un sentiment de totale exclusion et de déconnexion sur ce qui se fait exactement. Elle affirme que les membres du gouvernement haïtien siégeant sur la CIRH, sont exclus des décisions et qu’ils sont mal informés. La réalité a-t-il déclaré c’est que nous ne sommes pris en compte que pour ratifier les décisions de la Commission. Remettant en question le fonctionnement de l’institution et sur la manière dont les décisions, des représentants des gouvernements donateurs et des agences multilatérales, sont prises.
Jean Marie Bourjelly, un autre membre de l'exécutif, a reproché au co-président de la commission, Bill Clinton l’absence de réponse à des emails de demandes d’informations des délégués haïtiens. Ajoutant que les membres de la CIRH, qui ne sont pas en Haïti, doivent avoir accès aux informations, ce qui n’est pas le cas. Il reproche également au Directeur Exécutif, Gabriel Verret de ne pas répondre à ses emails.
Gabriel Verret, a reconnu l’existence de failles dans le processus de la CIRH, tandis que le Premier haïtien Jean-Max Bellerive, constatait le haut niveau de frustration dans le groupe en avertissant que les choses ne pouvait pas continuer ainsi...
Le but de cete visite était de visiter des Centres de traitement du Choléra, notamment celui des Centres GHESKIO à Cité de Dieu.
Mr Anthony Lake a occupé plusieurs postes, notamment celui d’envoyé spécial du Président des Etats-Unis en Haïti de 1998 à 2000.
La visite de Mr Anthony Lake en Haïti s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UNICEF en vue d’appuyer et de supporter le gouvernement haïtien dans la réponse à l’épidémie de choléra.
Par ailleurs, le 42e président des Etats-Unis a fait part de sa volonté de participer à la lutte contre le cholera en Haïti. Dès ce jeudi, 10 000 sacs à dos contenant du savon, des tablettes de purification d’eau et du sérum oral seront distribués à l’initiative du projet Clinton Help Accès Initiative en collaboration avec le Ministère haïtien de la Santé. Cette distribution entre dans le cadre d’un financement de 1,5 millions de dollars accordé par la Fondation Clinton au gouvernement haïtien. Cet argent servira également à la formation de 10 000 agents de santé qui seront chargés du lancement d’une campagne de sensibilisation contre l’épidémie, indique savoir Clinton. 105 000 cas de cholera et plus de 2400 morts sont recensés par les autorités sanitaires, selon le dernier bilan fourni par le ministre de la santé, Alex Larsen.