Kelly Bastien répond à la lettre du Premier Ministre.
Le bureau du Sénat de la République a opposé mercredi une fin de non recevoir à la requête de Mme Michèle Duvivier Pierre Louis en faveur de la soumission préalable des questions qui seront posées à la séance d’interpellation et de la communication à la Primature d’une copie du procès-verbal de celle au cours de laquelle des sénateurs avaient décidé de l’interpeller. Le bureau, dirigé par le vice-président Michel Clérié, en absence du président du Sénat Kelly Bastien, a immédiatement adressé une correspondance à Mme Pierre Louis pour lui rappeler que les séances au Sénat sont publiques et que, de ce fait, il n’y a pas lieu pour le Grand corps de lui envoyer copie d’un quelconque procès-verbal. Il ne lui sera pas également soumis de questionnaire relatif aux dossiers qui seront abordés lors de l’interpellation. Le bureau du Sénat en a profité pour réitérer au chef du gouvernement l’invitation qui lui est faite de se présenter ce jeudi à midi à la séance d’interpellation autour de sa gestion. Une majorité de sénateurs de la Plate forme présidentielle LESPWA et leurs alliés, serait prête à adopter une motion de censure contre le chef du gouvernement. Ce qui équivaut au renvoi pur et simple de celui-ci, selon la Constitution haïtienne de 1987 en vigueur.
Haïti : Michèle Pierre-Louis exige du Parlement des documents relatifs à son interpellation Le premier ministre haïtien, Mme Duvivier Pierre Louis, a écrit au Parlement pour exiger l’envoi de documents relatifs à son interpellation par les sénateurs de Lespwa (Espoir). Elle réclame, entre autres, le procès-verbal de la séance ayant débouché sur son interpellation et la liste des thèmes sur lesquels se portent les questions qu’on lui adressera. Dans cette lettre le Premier ministre s'étonne que les sénateurs interpellateurs , au lieu d'indiquer les motifs de leur initaitive, se sont oubliés à formuler, de préférence les conclusions de la dite séance d'interpellation. Le jugement est d'ores et déjà, sans aucun débat public sans aucune appréciation préalable et publique: " Incohérence et inefficacité de la politique générale du Gouvernement". Le vote de censure est donc acquis ! Et par oubli de leur devoir de réserve, certains sénateurs ont fait l'annonce triomphale de la motion de censure sur les ondes des stations de radio de la capitale. Belle victoire en vérité ! La communauté internationale et plusieurs secteurs de la vie nationale se prononcent contre cette initiative des sénateurs de Lespwa, tandis que Joseph Lambert, l’une des figures de cette plateforme politique au Sénat, jure de démissionner si le Premier ministre ne tombe pas jeudi.
Le premier ministre Mme Michèle Duvivier Pierre-Louis ne s’est pas présentée au Sénat ce 29 octobre pour prendre part à la séance d’interpellation à laquelle elle était attendue pour répondre de sa gestion des affaires de l’État. Selon le président du Sénat, Kelly Bastien, le PM lui a fait parvenir une lettre pour annoncer sa décision de ne pas se présenter à cette séance qui malgré tout a débuté en début d’après-midi ce jeudi 29 octobre dans une atmosphère houleuse. Selon Kelly Bastien, le chef du gouvernement avance dans sa lettre que les motifs d’interpellation avancés par ses interpellateurs sont vagues, à savoir « l’incohérence et l’inefficacité de sa politique générale ». Michèle Pierre-Louis évoque également le fait que l’issue de cette convocation est déjà connue. La lettre, adressée directement au président du grand corps, affirmerait que les sénateurs ont décidé à l’avance du verdict réservé à l’équipe gouvernementale.
Est-ce le début d'une crise ? Le sénat haïtien a procédé dans la nuit à la destitution du premier ministre Michèle Pierre-Louis, qui n’a pas pris part à la séance d’interpellation. Par 18 voix en faveur de la destitution et une abstention (Jean William JeantyKonbaNippes), le sénat, dominé par la plateforme Espoir, partenaire du président René Préval, s’est prononcé après plus de 10 heures de débats souvent houleux. Le groupe minoritaire, composé de 9 sénateurs, a laissé l’hémicycle avant la phase finale de la séance, arguant que les normes ne permettaient pas de poursuivre les travaux après minuit. Le Sénateur Youri Latortue qui était l’invité de Mélodie Matin ce vendredi a precise qu’ils ont laissé la sale, parce que entre temps c’était n nouveau jour. Il était passé minuit.Donc on était au 30 Octobre et que la séance ne pouvait continuer sans une demande express du Président du sénat. Le sénat a voté en même temps une résolution qui considère désormais Michèle Pierre-Louis en tant que premier ministre démissionnaire et demande au président René Préval de prendre les dispositions nécessaires pour combler le vide gouvernemental. Selon la constitution, Michèle Pierre-Louis doit maintenant présenter sa démission au chef de l’État et continuer à expédier les affaires courantes jusqu’à l’entrée en fonction d’une autre équipe gouvernementale.
C'est une délégation du Congrès Américain qui est venue en Haïti pour mener une série de discussions visant le renforcement des capacités du Parlement haïtien. L'ambassade américaine organisait une rencontre entre eux et la presse au nouveau complexe l'OASIS de la Rue Pasaméricaine. Il s'agir de Francis Miko et de Paul Gallis, un ancien chef de campagne de Jimmy Carter et mebre de l'equipe du vice président Joe Bidden. Présentés lors d’une rencontre d’échange à l’hôtel Oasis à Pétion-Ville, ils sont en Haïti pour conduire une série de discussions et de rencontres visant au renforcement des capacités du Parlement haïtien. Cette initiative est réalisée en collaboration avec le projet d'appui au Parlement financé par l'USAID, USAID-PAPH. Le député Steven Benoît, qui a pris la parole à la rencontre à Pétion-Ville, a indiqué avoir fait partie d’une délégation de parlementaires haïtiens qui avait visité le Congrès américain dans le cadre du projet d'appui au Parlement. Le député de Pétion-Ville se dit prêt à partager son expérience avec ses collègues parlementaires. Différents thèmes seront abordées au cours des entretiens avec les deux congressmen. On peur citer: la recherche législative; le travail de supervision de l’action gouvernementale par les élus; les procédures Parlementaires; la rédaction de textes de loi; les Techniques de travail des Commissions et l’impact économique des textes de loi.