Ce vendredi, au moins les vitres d’une quarantaine de voitures ont été brisées par les étudiants de la faculté d’Ethnologie, avons-nous appris. Depuis mercredi dernier, ces derniers déclarent la permanence au Centre-ville de Port-au-Prince. Depuis les trois derniers jours règne une situation de tension au Centre-ville. Le Champ de mars est désormais le théâtre de casses et de jets de pierre. Il ne fait pas bon de s’aventurer aux abords de la faculté d’Ethnologie au volant de sa voiture, au risque de voir ses vitres voler en éclats. Surtout si cette voiture est estampillée « officiel », neuve ou appartient à une organisation non gouvernementale. En effet, depuis l’expulsion des étudiants protestataires mercredi dernier des locaux de la faculté de Médecine et de pharmacie (FMP), en solidarité, les étudiants de la Faculté d’Ethnologie déclarent la permanence. Leur action consiste principalement à organiser des manifestations, à briser les vitres de voitures à coups de pierres préalablement assemblées dans les locaux de ladite faculté. Ce vendredi, une quarantaine de véhicules ont essuyé leur foudre, dont ceux de l’Etat pour, apprend-on, empêcher la tenue des examens d’entrée à la faculté d'Ethnologie. Les conditions, se défendent-ils, ne sont pas réunies pour recevoir de nouveaux étudiants, pointant du doigt le contexte dans lequel se sont déroulées les inscriptions. Hier jeudi, une manifestation estudiantine est partie de la rue de la rue Oswald Durand (siège de la faculté de Médecine) pour aboutir à la ruelle Rivière devant les locaux du rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti. Le rectorat a essuyé les jets de pierre des manifestants qui ont brisé du matériel informatique et les vitres des fenêtres. La faculté de Médecine est fermée depuis mercredi et est encore encerclée par les agents de l’ordre. Les étudiants protestataires réclament notamment la désoccupation de l’espace de la FMP par la police et la démission du rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti.