Les funérailles du Directeur des opérations de la DGI ont eu lieu le jeudi 4 Février , en presence d’un grand nombre de parents, de camarades de travail, d’amis tous en larmes devant cette disparition. Murrai Lustin Junior est décédé dans le terrible tremblement de terre du 12 Janvier 2010. Sa dépouille a été inhuméeau Parc du Souvenir. Les mots manquaient dans l’assistance pour traduire la perte cruelle et irréparable que représente le départ brutal d’un cadre modèle de la fonction publique dont la vie s’est arrêtée à seulement 43 ans. Des membres de la famille éplorée, dont la mère (Juliette Dutallis Lustin) et la veuve du disparu (Myslène Eugène), aux représentants de l’Etat, chacun y est allé de son témoignage sur les qualités humaines, les valeurs intellectuelles et l’éthique personnelle qui animaient au quotidien Murray Lustin Junior. Un fonctionnaire dévoué qui consacrait le plus clair de son temps à l’accomplissement de ses responsabilités administratives, avec une rare efficacité, au sein d’une institution au rôle particulièrement stratégique dans la manifestation de la mission et de l’autorité des pouvoirs publics. Le secrétaire d’Etat aux finances, Sylvain Lafalaise et le directeur général adjoint de la DGI, Robert Joseph -un rescapé de la catastrophe ayant dû s’appuyer sur des béquilles pour assister à la cérémonie funèbre- ont souligné la maîtrise des dossiers, la compétence et même l’excellence dont faisait preuve un homme qui, en 25 ans de carrière, incarnait, à sa façon, la notion de service public en Haïti. Le directeur de publication de Ticket Magazine, Frantz Duval, condisciple et parrain de noce de Murray Lustin Junior ainsi que Jean Raymond Exumé et Azad Belfort, coanimateurs avec le défunt d’une émission radiophonique de politique internationale "Synopsis" lui ont également rendu hommage en des termes très touchants. Détenteur de diplômes en sciences administratives et en droit, Murray marchait à la DGI sur les brisées de son feu père Murray Lustin qui y avait fait 40 ans de carrière. Tout comme son directeur général, Jean Frantz Richard, Murray Lustin Junior a péri dans l’effondrement du bâtiment de la Direction générale des impôts provoqué par le séisme. La Direction Générale des Impots est l’une des institutions les plus frappées par ce séisme. Au moment où est survenu le séisme, le haut état-major de la DGI se trouvait en réunion.
Il fallait s’y attendre ! Arrivés dans les villes de province qu’ils jugeaient plus sûres que la capitale et voulant profiter de l’offre du gouvernement qui avait mis à leur disposition des moyens de transport gratuit pour se rendre en province , des milliers de déplacés prennent maintenant le chemin du retour à Port-au-Prince. Ils étaient environ 500.000 à avoir décidé d’eux même de laisser la capitale. Mais n’ayant rien trouvé dans les provinces où ils s’étaient rendu, après deux semaines , ils prennent le chemin du retour à Port-au-Prince Plusieurs raisons à cela. D’abord l’aide massive qui est distribuée à Port-au-Prince, ensuite les opportunités d’emploi qu’offre ces jours-ci la capitale, ne serait-ce dans le programme de déblayage des sites effondrés, un travail pour lequel ils reçoivent 200 gourdes par jour, soit le salaire minimum. . Ils sont environ 500.000 personnes à être parties et déjà plus d’un millier à être revenu. « Le séisme n’est pas terminé », dit cette femme à son parent qu’elle voit soudain paraitre devant ses yeux. Mais l’infinie misère de la province n’est pas faite pour retenir les “déplacés”. “ Il n’y a aucune activité dans la province” et la distribution de l’aide alimentaire quasiment inexistence « telle est la réponse qu’ils fournissent. Alors, ils reviennent s’entasser sur les décombres dans les camps de réfugiés et faire la queue pour recevoir leur sac de riz. Les autorités haïtiennes sont alarmées par ce retour massif des sinistrés à Port-au-Prince qui ne peut pas accueillir un nouvel afflux de population, a avertit le Premier ministre Jean-Max Bellerive. Mais qu’est-ce qui a été fait pour retenir en province ces déplacés ? Ceux qui ont en main la distribution de l’aide ont la parole.
Dix missionnaires américains arrêtés la semaine dernière au moment où ils tentaient de passer la frontière avec la République Dominicaine en compagnie de 33 enfants haïtiens ont été inculpés jeudi de kidnapping et association de malfaiteurs, à l’issue d’une audition de plusieurs heures au parquet de Port-au-Prince, a annoncé leur avocat haïtien, Edwin Coq. Les cinq hommes et cinq femmes, missionnaires chrétiens originaires de l’Idaho (nord-ouest des Etats-Unis), ont été interrogés à huis clos par le commissaire du gouvernement Me Mazard Fortyle. Ce dernier a ordonné l’inculpation des prévenus en affirmant qu’il y avait suffisamment de preuves contre eux, en particulier le fait que les enfants supposément adoptés se trouvaient illégalement en leur compagnie. Au terme de l’interrogatoire, les missionnaires, placés jusqu’ici en détention provisoire à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), ont été conduits prison. En vertu du système judiciaire haïtien, il n’y aura pas de procès public, a déclaré Me Coq qui s’est montré toutefois confiant quant au sort de ses clients. Un juge examinera l’affaire avant de rendre son verdict. L’ensemble de la procédure pourrait durer trois mois. Selon la législation actuelle portant sur le rapt d’enfant, les dix étrangers sont passibles d’une peine allant de 5 à 15 ans d’emprisonnement.
Les deux quotidiens de Port-au-Prince ne pouvant pas paraître depuis le séisme du 12 Janvier ont répondu à l’offre de Courrier International, l’hedomadaire fraçais d’information de participer à une édition spéciale qui réunit aussi l’hebdomadaire Haïti-Liberté publié à New York. « Ouvrir nos colonnes à des journaux empêchés de paraitre, Courrier international » l’a déjà fait à plusieurs reprises, notamment avec la presse russe , la presse algérienne ou irakienne. Mais avec Haïti, il ne s’agit pas de censure ou d’exil politique les deux quotidiens haïtiens sont dans le plus cruel dénuement. Ce numéro spécial rassemble donc des textes des deux quotidiens détruits partiellement par le séisme du 12 Janvier 2010.
Le gouvernement canadien propose au gouvernement haïtien la construction d’un village administratif en vue de loger les différents Ministères endommagés et détruits par le séisme du 12 janvier, a annoncé samedi l’Ambassadeur canadien Gilles Rivard.
Le projet a été discuté vendredi entre le diplomate canadien et le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive de qui une décision est attendue, a expliqué M. Rivard lors d’un pont de presse samedi à l’Ambassade canadienne en Haïti.
Selon le diplomate canadien, ce projet évalué jusqu’ici à 5 millions de dollars, constitue une opération majeure.
« Des pourparlers sont encours avec une compagnie canadienne de construction qui est déjà venue en Haïti évaluer la situation et qui est prête à agir très rapidement pour fournir l’appui au gouvernement haïtien », a rassuré M. Rivard.
Le terrain a été identifié à la Croix-des-Bouquets, à une heure du Centre-ville. Un système de navette permettra aux fonctionnaires de se déplacer facilement. « Toute la question est de leur donner des instruments pour faire leur travail, c’est-à-dire ordinateurs, téléphones, fax, moyens de communication aptes à remettre sur les roues les différents Ministères du Gouvernement qui doivent se remettre au travail le plus tôt possible », a plus loin expliqué l’ambassadeur canadien