Il fallait s’y attendre !
Arrivés dans les villes de province qu’ils jugeaient plus sûres que la capitale et voulant profiter de l’offre du gouvernement qui avait mis à leur disposition des moyens de transport gratuit pour se rendre en province , des milliers de déplacés prennent maintenant le chemin du retour à Port-au-Prince. Ils étaient environ 500.000 à avoir décidé d’eux même de laisser la capitale. Mais n’ayant rien trouvé dans les provinces où ils s’étaient rendu, après deux semaines , ils prennent le chemin du retour à Port-au-Prince
Plusieurs raisons à cela. D’abord l’aide massive qui est distribuée à Port-au-Prince, ensuite les opportunités d’emploi qu’offre ces jours-ci la capitale, ne serait-ce dans le programme de déblayage des sites effondrés, un travail pour lequel ils reçoivent 200 gourdes par jour, soit le salaire minimum. .
Ils sont environ 500.000 personnes à être parties et déjà plus d’un millier à être revenu.
« Le séisme n’est pas terminé », dit cette femme à son parent qu’elle voit soudain paraitre devant ses yeux. Mais l’infinie misère de la province n’est pas faite pour retenir les “déplacés”. “ Il n’y a aucune activité dans la province” et la distribution de l’aide alimentaire quasiment inexistence « telle est la réponse qu’ils fournissent.
Alors, ils reviennent s’entasser sur les décombres dans les camps de réfugiés et faire la queue pour recevoir leur sac de riz.
Les autorités haïtiennes sont alarmées par ce retour massif des sinistrés à Port-au-Prince qui ne peut pas accueillir un nouvel afflux de population, a avertit le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
Mais qu’est-ce qui a été fait pour retenir en province ces déplacés ? Ceux qui ont en main la distribution de l’aide ont la parole.