Quelques heures avant la séance du sénat, les députés ont demandé la démission des ministres de la justice, de l’intérieur, du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et ldu commissaire du gouvernement.
Formée dans la foulée de l’affaire Bélizaire sur proposition de Moïse Jean-Charles une commission spéciale de neuf membres doit déterminer si les dossiers des dirigeants actuels sont conformes aux exigences constitutionnelles La commission de neuf members est compose des Sénateurs John Joël Joseph, Joseph Lambert, Yvon Buissereth, Steven Benoît, Youri Latortue, Nènèl Cassy, Evallière Beauplan, Dieuseul Simon Deras et Moïse Jean-Charles. Sur proposition d’Andrys Riché et de Youri Latortue, le bureau du Sénat a décidé, à l’occasion d’une séance spéciale consacrée à l’arrestation du Député de DelmasTabarre, de réaliser un vetting interne au cours duquel la nationalité des neuf members de la commission sera passée au peigne fin avant de les autoriser à se pencher sur les dossiers des membres de l’Exécutif. Moïse Jean-Charles a indiqué que le parcours des membres du nouveau cabinet ministériel n’avaient fait l’objet d’aucune étude sérieuse, lors du processus de ratification. Il en a profité pour blâmer la passivité de l’assemblée sénatoriale face aux dérives du pouvoir. « Si les Présidents Aristide ou Préval avaient commis les dérives qu’a déjà accumulées le Président Martelly, il y aurait déjà un lever de boucliers », a fait remarquer le Sénateur en énumérant les attaques du dirigeant haïtien contre la presse et le Parlement.
Le sénateur Jean William Jeanty s'est prononcé mercredi contre la prorogation du mandat de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti à moins qu’elle n’ implique, a-t-il dit, le rapatriement de cette institution.
Le premier ministre, Garry Conille s’apprête à déposer au parlement un document prévoyant la prorogation du mandat de la CIRH, principale instance chargée de reconstruire Haïti après le sanglant séisme du 12 janvier 2010 qui a dévasté la capitale et causé plus de 300.000 morts.
M Jeanty estime que la CIRH a échoué pour n’avoir pas pu résoudre même des problèmes mineurs de la période post-séisme. « Comment la commission pourra-t-elle atteindre en un an des objectifs qu’elle n’a pu réaliser pendant un an et demi? ,s’est demandé le parlementaire connu pour ses positions nationalistes et anti-impérialistes ».
L’élu des Nippes déplore que plus de 80 % des fonds alloués à la reconstruction d’Haïti soient remis à des organisations internationales et non à des institutions étatiques. De ce fait, il conditionne son vote favorable à la prorogation du mandat de la CIRH à un document prévoyant le rapatriement de cette institution.
Le sénateur des Nippes n’est pas la première personnalité à se positionner aussi ouvertement contre la reconduction de la CIRH dont le mandat arrive à terme ce mois octobre. Le président de l’association des économistes haïtiens Eddy Labossière a, dans une interview accordée à l'AHP considéré la commission comme une institution obsolète qui n’a jamais servi les intérêts du peuple haïtien.
M Labossière critique la façon dont la CIRH a été imposée et estime qu’elle n’a pas de grandes réalisations à son actif. « Seulement quelques mètres cube de déblais ont été ramassés, les quelques emplois créés n’ont aucun impact réel sur l’économie haïtienne », a déclaré l’économiste qui déplore l’aggravation de l’insécurité alimentaire en dépit des milliards de dollars dépensés.
La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) a été créée par arrêté présidentiel le 21 avril 2010. Elle a pour mandat de procéder rapidement à la planification, la coordination et la facilitation des projets et des priorités du pays dans le domaine du développement, notamment l’examen et l’approbation des projets et programmes financés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, les ONG et le secteur privé.
Elle est co-presidé par l'anciren president américain, Bill Clinton et le p[rtemier miistre haïtien
La journée mondiale des prisonniers a été commémorée le dimanche 30 octobre en Haïti autour du thème : « prisonnier aujourd'hui agent de développement de demain ».
Pour marquer cette journée la ministre à la condition féminine Yanick Mezile accompagnée de la doyenne du tribunal civil, Jocelyne Casimir, du président de la commission justice du sénat Youri Latortue et d'un représentant de la Minustah a effectué une visite à la prison pour femmes de Pétion-ville.
Il s'agit pour la délégation de se renseigner sur les conditions de détention de ses prisonniers. Tous les membres de cette délégation ont critiqué les mauvaises conditions dans lesquelles vivent ces détenues.
La ministre à la condition féminine et aux droits des femmes Yanick Mezile a pour sa part a promis d'intervenir pour que les détenues qui ont déjà purgé leur peine de recouvrer la liberté.
Notons également que Plusieurs activités ont été organisées à travers tout le pays pour marquer la journée des détenus.
Il s’agissait pour eux de protester contre les mauvais triaements imposes par les garde du corps du ministre de l’intérieur au cours des incidents ayant accompagnés l’arée la eille jeudi du depute Arnel Belizaire. Après discussions avec le directeur de l’AAN, les agents du service de sûreté ont accepté d’abandonner le mouvement qu’ils avaient déclenché en accusant Thierry Mayard Paul de les avoir physiquement agressés en circulant dans une zone stérile avec des gardes du corps lourdement armés, au moment de l’arrestation du Député Arnel Bélizaire Jusqu’à l’intervention de la direction de l’administration aéroportuaire, pendant plusieurs heures, les activités ont été paralysées au sein de ce service essentiel pour le fonctionnement des lignes aériennes. Ces employés grévistes ont accusé Me Mayard Paul d’avoir personnellement frappé plusieurs agents de sécurité dont Fritz Dorcé. Le badge de ce dernier a d’ailleurs été confisqué. Le ministre et ses gardes du corps se sont arrogés le droit de pénétrer lourdement armés dans la zone stérile de l’aéroport en violation des règlements en vigueur. Les employés du service de sûreté, qui tentaient de les en empêcher, ont été traités sans ménagement. Qualifiant d’abus de pouvoir inacceptable le comportement du titulaire de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la défense nationale, les protestataires soutiennent avoir accepté de mettre fin à leur grève seulement après une rencontre avec Pierre André Laguerre, le directeur de l’autorité aéroportuaire nationale (AAN). Informés de ce grave incident des parlementaires ont promis de se rendre sur place dans le cadre d’une enquête visant à fixer les responsabilités. Sur la sellette, en compagnie du ministre de la justice et de la sécurité publique, Josué Pierre-Louis, et du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Michel Brunache, Thierry Mayard Paul n’avait pas encore réagi samedi aux accusations portées contre lui. La police avait interdit l’accès du salon diplomatique de l’aéroport à une délégation parlementaire ayant à sa tête le président de la Chambre basse, Sorel Jacinthe, qui allait accueillir le Député Arnel Bélizaire dont l’arrestation et la brève détention ont suscité des vagues d’indignation dans la classe politique et au Parlement contre les dérives autoritaires du Président Michel Martelly