Le ministre des affaires sociales est invité pour mardi prochain au Sénat. Charles Jean Jacques sera interrogé par les pères conscrits sur le rapport du conseil supérieur des salaires qui a recommandé que les salaires des employés domestiques et des travailleurs de la sous-traitance soient fixés respectivement à 125 et 265 gourdes pour 8 heures de travail
Mais qu’est-ce qui a bien pu déclencher cette colère du Premier ministre, de la Ministre lutant contre la pauvreté extrême et du Ministre du Commerce au 23ème Conseil de Cabinet ministériel, tenu à la Primature le mercredi 4 Décembre ? Le thème en était la lutte contre la pauvreté extrême par l’augmentation de la production agricole … Alors que tout semblait se dérouler selon les normes, tout à coup arrive sur le tapis cette réflexion faite dans l’après midi par l’Envoyée spéciale de la Banque mondiale en Haïti qui recevait la presse à déjeuner quelques heures auparavant au local de la Banque Mondiale. Le sujet de la rencontre était : La Banque mondiale en Haïti : Programme, résultats et perspective tels que présenté par Mary Barton-Dock six mois après sa prise de fonction. Il ne s’agissait pas d’une conférence de presse mais d’un déjeuner de réflexion-échange pour donner la possibilité aux journalistes de poser des questions. Il nous avait été demandé de ne pas enregistrer et de ne pas filmer . Pourquoi ? Sans doute pour donner un caractère plus intime à la rencontre. Mais il y a eu des retardataires à la rencontre et ils se sont mis à filmer et à enregistrer et aussitôt, tout le monde a suivi, car après tout, quand on invite des journalistes, c’est pour leur permettre de rendre compte à leur public de ce qui va se dire. Et tout avait commencé sur un ton que nous pourrions même qualifier de très flatteur pour l’équipe au pouvoir. Mary Barton-Dock en effet a fait remarquer les progrès réalisés pendant cette période de 3 ans, ayant suivi le tremblement de terre. 90 % des déplacés ont pu quitter les camps. Ce gouvernement a une politique de logement qui n’a jamais existé dans le pays. Côté éducation, beaucoup d’écoles ont été reconstruites et l’accès à l’école primaire est devenu gratuit pour une grande partie des enfants. Le pays connaît une croissance de 4 % Le Taux d’inflation a atteint un niveau de 4.5 %... Il est aussi question du choléra et des efforts de la Banque mondiale en vue de son élimination. Mais le grand défi est que nous n’aurons pas un portefeuille pareil pour la prochaine année fiscale. A dit l’Envoyée spéciale Pourtant les efforts vont continuer : Développer la répartition du courant électrique à travers le pays. Fournir une assistance technique au gouvernement pour l’établissement d’un compte unique pour le trésor public, Actuellement il y a plus de 500 comptes et cela ne marche pas quand on veut davantage de transparence. Et là elle souligne pour les journalistes présents que la presse a un rôle à jouer pour la gestion des finances publiques. J’espère que vous allez utiliser ce rôle, dit elle, car les organismes de financement sont dans une position délicate, ce qui les empêche de le faire comme ils le voudraient. La presse invitée à prendre la parole commence avec ses questions : Vous avez dit que la politique du logement a été innovatrice En quoi a t-elle consisté ? Le cap est mis sur le choléra et la lutte pour dédommager les victimes de cette épidémie. Est-ce que la Banque mondiale compte soutenir la démarche haïtienne réclamant un dédommagement des victimes : ? Et les réponses suivent : Sous les gouvernements précédents il n’y avait pas de standards pour la construction des logements . L’on fait maintenant très attention. Concernant la lutte contre le choléra, La Banque Mondiale compte travailler à améliorer l’accès à l’eau potable de la population. Le SFI a continuer à supporter les projets créateurs d’emploi et continuer à encourager l’investissement rentable dans le pays . ( type CODEVI, E=Power) « Nous travaillons avec le secteur bancaire en Haïti pour fournir les crédits à la population. Il est aussi question de projets touristiques : la Banque va apporter un appui important pour les travaux de la Citadelle et ceux de la ville du cap. Nous avons aussi un projet dans le Plateau Central. Celui d’améliorer l’accessibilité des petits producteurs à des marchés. Puis arrive la question concernant l ‘EdH Il est question d’amélioration de la performance de l’EdH, de la mise en place de la transparence dans l’utilisation de l’électricité par les grandes entreprises. Il faut une facturation plus efficace et une sensible amélioration du système de paiement. La Banque Mondiale a financé l’établissement de lampes solaires dans les zones où elle finance des projets mais ne peut rien dire quand ces lampes solaires tombent en panne et ne sont pas remplacés dans d’autres zones où elle n’a pas eu à intervenir. « Nous invitons le gouvernement à faire l’entretien des investissements. Nous ne ratons pas une occasion de le leur dire. On arrive alors au critère de la transparence. Chaque fois qu’il y a un nouveau projet , on ouvre un compte. Nouveau projet, nouveau compte. On en arrive à plus de 500 comptes et vous conviendrez qu’il est difficile de suivre 500 comptes. Voici pourquoi nous avons demandé au gouvernement l’établissement d’un compte Unique pour l’état. . Et là se situe l’intervention du journaliste de Magic FM le très bouillant Robertson Alphonse et concernant les 500 millions de dollars consentis par la Banque Mondiale après le tremblement de terre. Une subvention a été entre autre accordée à E-Power . E-Power a une situation bordelique reconnaît-il et la situation électrique dans le pays est ce qu’elle est aujourd’hui La réponse de Mary Barton-Dock : Nous sommes plus ou moins d’accord avec ce que vous dites mais nous pensons qu’avec un changement de stratégie, une facturation nouvelle, cela va changer les choses Un échec de l’investissement e E-Power serait un échec du pays. On en arrive à la phrase de l’Envoyée spéciale qui a provoqué une telle colère chez le premier ministre et chez d’autres membres du gouvernement : Il faut utiliser de façon plus sage les fonds de Petro Caribe. Est-ce que vous pensez qu’il y a des dépenses qui ne sont pas sages veut savoir un journalistes ? Il faut davantage de transparence dit l’Envoyée spéciale qui ajoute : Le gouvernement a amené ce financement de Petro caribe au sein du budget mais sans fournir de détails. Quand les investissements ne sont pas faits avec des appels d’offres, leur contrôle s’avère difficile. Ce sont donc ces dernières réflexions qui ont provoqué quelques heures plus tard à la 24 ème réunion du cabinet ministériel un véritable tollé. La Banque Mondiale a dit le Premier Ministre n’a jamais demandé des explications sur l’utilisation des fonds Petro Caribe. Si elle l’avait fait, nous les aurons fourni. Et le Premier Ministre annonce même qu’il va demander une rencontre avec le président de la Banque Mondiale, tandis que le ministre des finances décide de donner dès le lendemain ( ce serait-donc aujourd’hui jeudi) une conférence de presse pour faire le jour sur ces réflexions désobligeantes de l’Envoyée spéciale d’’une institution telle que la Banque Mondiale. Voilà en vrac ce qui a été dit lors de ce déjeuner de presse du mercredi 4 décembre qui fera certainement date dans l’histoire de la Banque Mondiale. Il paraît que c’était pour la première fois que la Banque Mondiale avait invité la presse, en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une conférence de presse mais plutôt d’une rencontre réflexions avec la presse. Rencontre riche, très riche en retombées et cela peut être ne fait que commencer.
Le Vol Inaugural de Jet Blue débarque à Port-au-Prince le Jeudi 5 Décembre 2013 Deux avions de la compagnie JetBlue ont atteri à lAéroport Toussaint Louverture le jeudi 5 Décembre. L’un des vols venait de Fort Lauderdale, tandis que l’autre venait de New York. Plusieurs dignitaires dont la ministre du Tourisme, Stéphanie B.Villedrouin, et l’ambassadeur américain en Haïti, Mme. Pamela White, avaient fait le déplacement pour accueillir les membres des délégations des consulats d’Haïti aux Etats-Unis ainsi que des personnalités Haitiano-Américaines influentes dans leurs communautés respectives. Les responsables de la JetBlue se sont dit confiants en ce qui concerne le futur de la compagnie en Haïti et remercient d’ores et déjà les passagers qui leur font confiance. « Je veux remercier tout le monde en Haiti, en particulier nos partenaires du gouvernement qui nous ont permis d’être présents aujourd’hui. En Haïti », a déclaré un des responsables. La Ministre du Tourisme a, pour sa part, exprimé sa joie qu’une nouvelle ligne aérienne vienne s’ajouter aux autres qui font le trajet vers Haïti à une époque où le tourisme est en plein essor. « Bienvenue aux responsables de cette compagnie tant attendue, qui n’est pas à son premier partenariat avec le pays. C’est une aubaine pour les festivités incontournables en Haïti pour beaucoup d’entre nous. » a-t-elle déclaré. L’ambassadeur américain en Haïti ainsi que les autres intervenants ont eux aussi fait part de leur joie de recevoir la JetBlue en Haïti et se disent ravis de savoir que la compétition permettra aux autres lignes assurant le trajet USA-Haiti de réduire le prix des billets.
Des organisations de l'opposition populaire appellent à une manifestation ce vendredi pour dénoncer " les derives du gouvernenemt Martelly Lamothe. Les responsables de ces organisations dont le MONOP, FOPARK et Grand-Bel-Air ont fait savoir que la marche pacifique se terminera avec un sit-in devant le consulat dominicain à Pétion-Ville pour denoncer les agressions dont sont l'objet les Haïtiens en Répulique dominicaine. Des centaines d'Haïtiens ont été rapatriés de force ces dernières semaines de la République dominicaine, suite à des attaques meurtrières contre la communauté haïtienne de Neyba, qui auraient fait 1 mort, selon les officiels des deux pays, mais près d'une dizaine , selon ds oganisations de droits humains.(AHP)
RAPPORT PRELIMINAIRE La CIDH / Commission Interaméricaine des Droits Humains considère que la sentence du Tribunal Constitutionnel dominicain est discriminatoire La délégation de la CIDH a analysé les cas de 3.994 personnes (Presse Dominicaine) La Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme dit que la République Dominicaine continue de violer le droit à la nationalité et que la situation s’est aggravée avec la sentence 168-3 du Tribunal Constitutionnel. La CIDH dit que comme conséquence de cette sentence, un nombre indéterminé mais très significatif de Dominicains sont privés arbitrairement de leur nationalité. ‘Ces personnes se voient violer leur droit à la personnalité juridique et se retrouvent soumises à des conditions d’extrême vulnérabilité’, continue le Rapport Préliminaire de la CIDH. Cette situation affecte d’une manière disproportionnée les personnes d’ascendance haïtienne, fréquemment identifiées sur la base de la couleur de leur peau, constituant une violation du droit à l’égalité et à la non-discrimination. La Commission estime que la sentence du Tribunal Constitutionnel constitue une privation arbitraire de la nationalité. ‘La sentence a un effet discriminatoire qui frappe principalement des personnes d’ascendance haïtienne … et affecte de manière disproportionnée ces personnes qui sont déjà sujettes à de multiples formes de discrimination, en particulier sur la base de la couleur et de la pauvreté.’ La CIDH exprime aussi sa préoccupation que ‘l’intolérance et le discours raciste ne créent une atmosphère qui augmente la vulnérabilité pour les personnes d’ascendance haïtienne’. La Commission appelle les autorités dominicaines à contribuer de manière décisive à la création d’un climat de tolérance et de respect, permettant à toute personne d’exprimer sa pensée et ses opinions sans crainte d’être stigmatisée, ou sanctionnée pour cela. Ainsi des journalistes qui ont critiqué la sentence du Tribunal Constitutionnel ont été qualifiés de traitres à la patrie. Enfin la CIDH recommande que soit garanti le droit à la nationalité des personnes qui ont détenu ce droit sous le régime constitutionnel précédent entre 1919 et 2010. La délégation de la CIDH a analysé les cas de 3.994 personnes et a rencontré le président Danilo Medina à qui ils ont exprimé leurs préoccupations en l’invitant à rechercher une solution au cas des personnes affectées.