La loi électorale votée dans les mêmes termes par les deux assemblées du parlement et transmise mercredi à l’exécutif n’est pas encore promulguée dans le journal officiel, Le Moniteur. Le porte-parole de la présidence, Lucien Jura explique cela par le fait que le Palais national est en train de vérifier si le texte reçu est celui voté réellement par le Parlement, avant de l’acheminer aux presses nationales. Confirmant que Michel Martelly ne fera pas d’objection si l’authenticité du document est établie, Lucien Jura a démenti que le chef de l’état ait eu ce lundi 09 décembre une rencontre avec des diplomates étrangers accrédités en Haïti pour exprimer ses réserves sur la loi électorale, contrairement à ce qu’ont rapporté des médias de la capitale. Radio Vision 2.000
L'ambassadeur Pedro Antonio Canino Gonzales est monté au créneau pour dénoncer ce qu'il estime être de l'ingérence de la part de la Banque Mondiale dans un programme qui ne concerne que le Venezuela et Haiti. Le diplomate vénézuélien réagissait dimanche dernier à des propos tenus, début décembre, par l'envoyée spéciale de la Banque Mondiale, Mary Barton-Dock, qui lors d'un point de presse avait dénoncé une certaine opacité dans la gestion du programme Petrocaribe. "Il faut une utilisation sage des financements de Petrocaribe dans l'économie du pays [...] pour avoir cette transparence, il faut améliorer la gestion, soigner la préparation du budget d'investissement", avait insisté Mary Barton-Dock, exigeant des rapports de gestion plus détaillés du programme. Une démarche que l'ambassadeur Gonzales a qualifiée "d'insolente". L'ambassadeur a rappelé que la révolution bolivarienne visait justement "à écarter les institutions impérialistes comme la Banque Mondiale" des initiatives économiques du Venezuela, afin de lui permettre d'établir en toute indépendance des partenariats avec les pays de son choix. Dans la foulée le diplomate vénézuélien a exigé des explications autour des motifs justifiant ces critiques et ces demandes de détails, d'autant que son pays, a-t-il affirmé, est entièrement satisfait du fonctionnement et de la gestion de ce fonds. Cette remarque publique de l'envoyée spéciale de la Banque Mondiale avait eu l'effet d'une douche froide au sein du gouvernement haïtien qui, irrité, a réagi avec vigueur pour blâmer des propos jugés déplacés. "Ces propos insultent le peuple haïtien", avait déploré un Premier Ministre Laurent Lamothe s'exprimant en Conseil des Ministres. "Pendant 27 jours, des experts vénézuéliens ont audité le programme Petrocaribe et le résultat a été plus qu'acceptable". Le Premier Ministre en avait profité pour critiquer par contre la lenteur et la complexité des procédures financières des lnstitutions de Bretton-Woods. "Il y a des délais interminables pour recevoir un seul dollar de la Banque Mondiale", avait indiqué Laurent Lamothe, invitant cette dernière à améliorer le processus de décaissement des fonds alloués dans le cadre de la coopération internationale pour le développement. Petrocaribe est une alliance, créée en juin 2005, entre les pays des Caraïbes et le Venezuela, premier exportateur de brut latino-américain, leur permettant d'acheter le pétrole à ce dernier à des conditions de paiement préférentielles. À la faveur de l'Accord Petrocaribe qui a démarré en octobre 2007, l'État haïtien bénéficie de facilités de paiement pour l'achat de gazoline, de diesel, de kérozène, de mazout et d'asphalte du Venezuela, principal fournisseur du marché local depuis plus de 20 ans. Ces produits pétroliers sont achetés aux prix en vigueur sur le marché international. Les commandes sont placées à travers le Bureau de Monétisation, ci-devant Bureau de Gestion PL-480, pour le compte des compagnies pétrolières locales. Le Bureau de Monétisation joue un rôle d'intermédiaire entre le fournisseur vénézuélien PDVSA Petrol
Port-au-Prince, vendredi 13 Décembre 2013 : Le Président de la République, S.E.M. Michel Joseph Martelly, a reçu, au Palais National, ce vendredi 13 Décembre, en présence du Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mme Magalie Racine, le Champion du monde des poids lourds légers de la boxe, M. Stevenson Adonis. Le Chef de l’Etat a félicité M. Stevenson Adonis qui fait la fierté de tous les Haïtiens sur la scène internationale. « Je profite de cette occasion pour renouveler, une fois encore, ma détermination à récompenser les efforts que font les Haïtiens vivant en dehors du pays en vue de projeter une image positive d’Haïti dans le monde. Je t’encourage donc Stevenson à toujours faire flotter plus haut notre drapeau et à être un modèle pour nos jeunes athlètes », a déclaré le Président Martelly, annonçant sa décision de décorer prochainement cet haïtiano-canadien qui ne cesse de porter les couleurs nationales dans les compétitions internationales. Stevenson Adonis a, pour sa part, remercié le Chef de l’Etat pour cet accueil. Il se dit prêt à retourner au pays en vue d’encadrer les jeunes boxeurs haïtiens.
La NBA (Association des avocats aux Etats Unis) annule sa conférence qui devait avoir lieu en République Dominicaine en mars 2014, cela pour protester contre la sentence de la Cour constitutionnelle dominicaine qui enlève la nationalité à des milliers de Dominicains d'ascendance étrangère, principalement haïtienne. Patricia Rosier, présidente de la NBA, a annoncé que la conférence aura lieu plutôt dans un autre pays. La NBA est la plus ancienne et plus importante association d'avocats aux Etats-Unis. Le communiqué, signé de Patricia Rosier, dit que l'association condamne énergiquement la sentence des grands juges dominicains qui est discriminatoire et opprime un groupe de citoyens sur la base de leur origine nationale et de leur race, violant les normes internationales des droits humains.
Le président haïtien, Michel Martelly, et le président dominicain, Danilo Medina, ont pris la décision de former une commission bilatérale de haut niveau sur la crise entre les deux pays. L’annonce a été faite, le mardi 17 décembre, par le président du Venezuela, Nicolas Maduro. Dans un hommage à Simon Bolivar (à la date de son décès), le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré que « les deux chefs d’Etat ont convenu d’installer cinq membres de chaque pays dans une commission en vue de rechercher des solutions aux problèmes de ces derniers mois », rapporte l’agence espagnole La Gazetta DF. Cette structure s'engage à évaluer la migration, les questions commerciales, mais également l'environnement et la sécurité. Les présidents Medina et Martelly sont au Venezuela afin de participer au sommet de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de l'Amérique (ALBA) / Petrocaribe, réuni à Caracas. A rappeler qu’un premier accord de dialogue avait été signé le 19 novembre dernier entre les deux pays, suite à une médiation du Venezuela. Après la décision de la CARICOM, le 26 novembre, de suspendre la demande d’adhésion de la République Dominicaine au sein de l’organisation, le ministre de la présidence dominicaine, Gustavo Montalvo, avait annoncé la décision du gouvernement dominicain de mettre fin au processus de dialogue avec Haïti. Le 11 décembre, plusieurs personnalités, représentants d’organisations nationales et internationales ont exhorté Haïti et la République Dominicaine à reprendre le dialogue, entre autres autour de l’arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine suspendant la nationalité de plus 250,00 dominicains d’origine haïtienne.