Mardi, le Président Michel Martelly participait en sa qualité de Président sortant de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), à Port of Spain (capitale de Trinidad and Tobago), à une réunion spéciale du Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté des Caraïbes, pour discuter des effets de la sentence TC/0168/13 adoptée par le Tribunal Constitutionnel dominicain le 23 Septembre dernier. Au terme de cette réunion le Secrétariat de la CARICOM a émis une déclaration dans laquelle il est précisé stipuler : « La Communauté des Caraïbes (CARICOM) condamne la décision odieuse et discriminatoire du 23 Septembre 2013, de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine sur la nationalité qui prive rétroactivement des dizaines de milliers de Dominicains, la plupart d'origine haïtienne, de la citoyenneté qui les rend apatride et sans le recours à l'appel [...] [...] La Communauté des Caraïbes réitère son appel au gouvernement de la République Dominicaine à prendre les mesures politiques, législatives, judiciaires et administratives nécessaires de toute urgence pour remédier à la grave situation humanitaire créée par la décision. La Communauté invite également les pays et les organisations régionales et continentales à prêter leur voix pour exhorter la République Dominicaine à régler ce terrible mal. La Communauté se félicite de l'intervention par le Venezuela pour aider à résoudre le problème, mais étant donné les graves conséquences humanitaires de la décision du tribunal la Communauté ne peut pas laisser ses relations avec la République dominicaine continuer comme d'habitude. À cet égard, la Communauté, en ce moment, va suspendre l'examen de la demande par la République Dominicaine à l'adhésion de la Communauté des Caraïbes. En outre, la Communauté examinera ses relations avec la République Dominicaine dans d'autres instances, y compris celle du CARIFORUM, CELAC et l'OEA. Les relations ne peuvent pas être comme d'habitude. La CARICOM soutient la visite de la Commission interaméricaine des droits de l'homme et demande un avis consultatif de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. La Communauté examinera également l'introduction d'une résolution à l'Assemblée générale des Nations Unies condamnant la décision. En outre, nous demandons à la communauté internationale et régionale de faire pression sur le gouvernement de la République Dominicaine pour qu'elle adopte des mesures urgentes pour assurer que cette decision ictère de la Cour constitutionnelle ne résiste pas et que les pleins droits de citoyenneté des personnes d'origine haïtienne, nées en République dominicaine soient garantis. La Communauté des Caraïbes accorde à cette question la plus haute priorité. La CARICOM est prêet à engager la République Dominicaine, mais le gouvernement de la République Dominicaine doit faire preuve de bonne foi par des mesures crédibles immédiates dans le cadre d'un plan global pour résoudre la nationalité et les questions auxiliaires dans les plus brefs délais. »
Selon un communiqué conjoint signé par le ministre de la justice et de la sécurité publique Jean Renel Sanon, du batonnier de l'ordre des avocats de Port-au-Prince Me Carlos Hercule, il a été décidé de déchoir de ses fonctions le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Francisco René. Le communiqué informe également de la levée de l’arrêt de travail général et illimité orchestré par le barreau de Port-au-Prince. « Les deux parties s’engagent à collaborer pour évacuer avant le premier janvier 2014 un nombre considérable de dossier pénaux dans la perspective de réduire le taux de la détention préventive prolonge », précise le communiqué. Me Franciso René aurait été remplacé par maitre Darius Kerson Charles. Il est rappelé au Ministre de la justice et de la Sécurité publique à titre de chargé de mission aux affaires judiciaires, avons-nous appris.
Le ministre de la présidence dominicaine, Gustavo Montalvo, a confirmé, mercredi, la décision du gouvernement dominicain de ne pas assister à la réunion prévue le 30 novembre prochain à Caracas (Venezuela), en vue de trouver une sortie à la crise engendrée par l’arrêt de la cour constitutionnelle dominicaine de dépouiller de leur nationalité des centaines de millier dominicains d’ascendance haïtienne. Cette annonce a été faite, moins de 24 heures, après la décision de la CARICOM de suspendre la demande d’adhésion de la République Dominicaine au sein de l’organisation. «Nous comprenons que le gouvernement haïtien a rompu l'accord signé la semaine dernière, dans lequel nous avons priorisé le dialogue entre les deux pays afin de trouver des solutions à tous les problèmes communs, par conséquent, aller à la rencontre n’est plus une priorité. Haïti a préféré choisir un autre chemin mettant ainsi fin a nos conversations pour le moment », a déclaré le ministre. Le ministre de la présidence dominicaine, M. Montalvo a déjà fait part de cette décision au gouvernement vénézuélien qui jouait le rôle de facilitateur entre les deux pays.
Madonna en Haïti Lundi, le Président Michel Martelly et le Premier Ministre Laurent Lamothe ont eu un entretien avec la star américaine Madonna, actuellement en Haïti avec son fils Rocco. Mardi, Stéphanie Balmir Villedrouin, la Ministre du Tourisme, en compagnie de Madonna et de l'acteur Sean Penn, ont effectué une visite à l'île-à-Vache ainsi qu’au nouveau centre hospitalier universitaire de Mirebalais.
A environ vingt-quatre heures de la tenue de la réunion du Conseil supérieur des salaires récemment constitué, 23 membres de l’Association des industries d’Haïti (ADIH) paraphent une résolution pour suggérer d’engager une consultation proactive afin de consolider un plan d’action qui pourra atteindre des objectifs de création d’emplois dans le pays. L’ADIH veut notamment qu’Haïti demeure compétitive face à des pays qui jouissent des avantages comparables à ceux octroyés à Haïti via la loi Hope, devenue Help. Nous publions in extenso la résolution de l’organisation patronale. Le Cambodge a une population d'environ 14 million d'habitants, pas loin de celle d'Haiti et a atteint une croissance économique de 8 à 10% l'an axée, pour commencer, sur le secteur textile. Nous, les soussignés, membres du secteur de l’habillement et de l'assemblage de l’ADIH, déclarons par la présente que si le gouvernement d'Haïti, les syndicats et le secteur privé parviennent à un accord afin de maintenir Haïti compétitive sur le plan du salaire minimum par rapport aux pays qui sont nos grands concurrents, nous nous engagerons de façon proactive à développer nos activités en Haïti en invitant nos clients à accroître leurs commandes. Les 3 pays pour lesquels, pour des raisons évidentes, la politique salariale devrait être constamment surveillée et comparée sont: le Cambodge, le Vietnam, le Bangladesh. Une attention doit être aussi portée à la situation des pays d’Afrique qui bénéficient des mêmes privilèges qu’Haïti. Si les syndicats, le gouvernement et le secteur privé s'associent pour promouvoir Haïti comme une destination compétitive et accueillante pour les investisseurs du monde entier de l'assemblage, de l’habillement et du textile, nous supportons l'idée que 200 000 emplois peuvent être créés en Haïti au cours des 6 à 8 prochaines années avec un impact sur l’économie d'Haïti de plus de 2,5 milliards de dollars d'exportation par an. En outre, les répercussions positives seront importantes dans les secteurs du tourisme, la construction et l'agro-industrie, et par conséquent sur la croissance de l'économie haïtienne. Nous reconnaissons également que les secteurs de l’habillement et de l’assemblage ne constituent pas une fin en eux-mêmes, mais ils peuvent être de très importants stimulants et servir de locomotive pour aider Haïti à s’ouvrir et se présenter comme un pays qui change et se modernise. Ceci se fera par une grande circulation du label "Made in Haïti» à travers les grands marchés de l’Amérique du Nord, de l’Europe, du Canada et peut-être de l’Amérique du Sud. Pour ce faire et pour créer les 200 000 nouveaux emplois, il doit y avoir une forte détermination de tous les secteurs de garder Haïti compétitive et permettre que les salaires augmentent de façon stratégique et soigneusement planifiée afin de contribuer à améliorer les conditions de vie des travailleurs haïtiens ainsi que l’économie du pays. Nous souhaitons que tous les secteurs réalisent que, pendant que nous gardons ce secteur concurrentiel alors que d’autres secteurs de l'économie grandissent et offrent de meilleurs salaires, il y aura une migration normale de la force de travail vers ces autres secteurs de croissance. Ceci est un processus normal qui a été réalisé par beaucoup d’autres pays qui ont émergé et sont sortis de la pauvreté ou d’économies précaires. Afin de réaliser ce consensus, nous suggérons que le CSS, le secteur privé, les syndicats et le gouvernement engagent une consultation proactive afin de consolider un plan d’action qui pourra atteindre ces objectifs de création d’emplois. Entre-temps, il est essentiel que le CSS lance un signal très fort qu’il a l’intention de tenir Haïti compétitive dans ce secteur. Port-au-Prince, le 27 novembre 2013 Suivent les signatures : Abraham Felix, Magic Ansaldi Andrew, Caribbean Island Apparel Baker Charles Henri, OWA – One World Apparel Baker Charles Henri Jr., OWA – One World Apparel Cruz Limbert, Grupo M (CODEVI) Capellan Fernando, Grupo M (CODEVI) Coles Richard, Multitex Kong Chris, Sae-a - S&H Global (CARACOL) Lee Harris, Haiti Cheung Won S.A. Lee Rosa, (Bong Yea Lee) Pacific Sports Lee Jin MGA / Gloria Apparel Lee DK DKDR Liu Dany Park John, Astro Carton Shelar Yatin, Indigo Mountain Torres Miguel, Best textiles and Gladiator Textiles Villard Alain, Palm Walker Marvin, Fishman Tobin Yang Antonio, Willbes Kim Jay, H&H Textiles Apaid Gérald, Genesis Apaid Clifford, Premium Apparel S.A. Apaid Michel, GMC – Global Manufacturers and Contractors S.A.