L’Adoption en Haïti La directrice de l'institut du Bien Etre social et de recherches (IBESR), Arielle Jeanty Villedrouina anoncé cette semaine que le gouvernement présentera prochainement un rapport sur la situation des enfants en Haïti. Le document a été élaboré par une commission interministérielle et sera dans un premier temps approuvé par le Conseil des Ministres. Le gouvernement Lamothe présentera le rapport sur la convention des droits de l'enfant lors d'une réunion internationale sur les droits de l'enfant au siège de l'Onu à Genève (Suisse). Mme Villedrouin révèle que l'Etat haïtien avait accumulé un retard de 10 ans par rapport à son engagement dans le cadre de la convention des droits de l'enfant. Elle a voulu aussi signaler d’autres realizations du gouvernement concernant les enfants et le respect qui leur est dû: Elle mentionne le programme de scolarisation universelle lancé en 2011. Ce programme permet à plusieurs centaines de milliers d'enfants d'avoir accès à l'éducation. - La baisse de la mortalité infantile résultant des programmes de vaccination. Dans le même temps, le ministère des affaires sociales a entrepris la réouverture des centres d'accueil. Le centre de Delmas est opérationnel et accueillera 400 enfants vulnérables. Le ministère des affaires sociales lancera prochainement un nouveau programme " Les familles d'accueil " également destinés aux enfants vulnérables. Parmi les progrès enregistrés la directrice de l'IBESR cite entre autres le vote de la loi sur la traite des enfants par la chambre des députés, la publication de la loi sur l'adoption internationale et les dispositions administratives contre le trafic des enfants. Outre l'IBESR, les ministères des affaires sociales, de l'éducation, de la santé, de la justice, des sports, les tribunaux de première instance et le tribunal des mineurs entres autres ont été impliqués dans l'élaboration du rapport sur la convention des droits de l'enfant.
Alors qu’ils protestaient dans l’enceinte du Parquet, les avocats grévistes ont du mettre fin prématurément à leur sit-in, suite à la découverte d’un liquide nauséabond qui se trouvait devant le bureau du Commissaire du gouvernement, Me. Francisco René a constaté HPN. Munis de sifflets ou de tambourins, les avocats avaient, avant d’investir les locaux du Parquet, fait annoncer par le Bâtonnier que les mobilisations ne faisaient que commencer avant que la présence, pour le moins suspicieuse, d’un liquide nauséabond les ait obligées à regagner la cour. « Nous avons décidé de faire du bruit puisque nous constatons que le gouvernement ne nous entend pas » a révélé Me. Stanley Gaston. Plusieurs des avocats interrogés ont attribué la présence de ce liquide à Me. Francisco René qui, selon Me. Hercule, aurait « déserté son bureau depuis hier soir. » « Francisco ne peut nous impressionner, il sait que nous nous sommes débarrassés d’individus plus réfractaires que lui. » a déclaré un avocat. Plusieurs slogans avaient été scandés par la membres de la basoche en colère dont le très connu « Bye-bye Nicole » Le sit-in devrait reprendre d’ici lundi jusqu’à ce que le Barreau obtienne gain de cause, a-t-on appris.
Le président de l’assemblée nationale, Dieuseul Simon Desras, a sévèrement critiqué l’exécutif, le 22 novembre à l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’assemblée nationale, qui doit statuer sur plus d’une dizaine d’instruments légaux, parmi lesquels la loi électorale. Le réquisitoire de Desras est accablant : « le président de la république est en rébellion ouverte contre la constitution et la loi, (…), des nominations de juge ont été faites en transgression de la loi, il ignore avec arrogance les échéances électorales, il s’oppose arbitrairement à l’élection des juges du contentieux administratif, il arme des civiles, il fait libérer des bandits accusés d’actions criminelles, il menace en permanence le parlement et l’ordre démocratique ». Le président de l’assemblée nationale souligne aussi des problèmes d’ordre institutionnel. Plusieurs structures de l’État sont bloquées et nombre d’entre elles ont failli à leur mission, laissant les administrés dans une situation inacceptable, dénonce-t-il. Parallèlement, relève le parlementaire, « les rues du Cap Haïtien, de Port-au-Prince, des Cayes, sont agitées par des actions citoyennes grimpant à l’assaut des bastilles édifiées par un pouvoir qui a peur des droits et des libertés publiques ». Desras a ainsi fait allusion aux dernières manifestations antigouvernementales qui ont mobilisé plusieurs milliers de personnes réclamant la démission du président Michel Martelly, soupçonné, entre autres, de trainer les pieds en ce qui concerne le processus électoral. La présidence a pris 2 mois pour remanier le projet de loi électorale, préalablement élaboré par le Collège transitoire de gestion du conseil électoral permanent (Ctcep). Le 9 septembre 2013, les députés l’ont voté avant de partir en vacances. Le 2 octobre, ce projet de loi a obtenu le vote des sénateurs, mais dans des termes différents. Cette nouvelle loi électorale devrait réglementer les prochaines élections (sénatoriales partielles, locales et communales) en retard d’environ deux ans. Par ailleurs, parmi les projets de loi soumis aux députés et sénateurs figurent aussi d’autres documents légaux, qui n’ont pas été votés dans les mêmes termes par les deux chambres. ( Alter Presse)
HCNN , le 25 novembre 2013 Par Joseph Guyler Delva PORT-AU- PRINCE, Haïti ( HCNN ) - Une nouvelle vague de violence exercée par des Dominicains contre des Haïtiens vivant en République dominicaine pourrait compromettre davantage les relations déjà tendues qui existent entre ce pays voisin des Caraïbes et Haïti qui sont déjà engagés dans des discussions difficiles sur une décision très controversée de la Cour constitutionnelle dominicaine. Selon plusieurs rapports en provenance de la ville dominicaine de Neyba , au moins 4 Haïtiens ont été tués par des citoyens dominicains agissant en représailles à l'assassinat samedi d'un couple dominicain, attribué à des Haïtiens. Un Haïtien a été immédiatement tué après que la mort du couple ait été signalée, même si les circonstances entourant les décès jusqu'à très tard lundi soir demeuraient floues. "Une dame nous a dit que son mari a été tué sous ses yeux et nous avons des témoins qui ont confirmé qu'ils ont été contraints d'enterrer deux Haïtiens qui ont été tués , " a déclaré à HCNN Jean- Baptiste ASOLIN, un défenseur des droits des réfugiés qui travaille sur le dossier. ASOLIN , qui est le coordinateur adjoint du Groupe d'Appui aux Rapatriés Réfugiés ( GARR ), a indiqué que 4 autres personnes auraient été tuées , mais l'organisation doit encore confirmer ces décès . Le ministre de l'Intérieur haïtien David Bazile a fait savoir que les représentants du gouvernement haïtien recueillaient actuellement des informations sur le terrain et un rapport sera publié prochainement afin de clarifier la situation et de déterminer les nouvelles mesures à prendre. Haïti et la République dominicaine sont déjà en train de débattre d'une question très épineuse concernant une récente décision de la Cour constitutionnelle dominicaine qui a révoqué la citoyenneté de plusieurs centaines de milliers de Dominicains d'origine haïtienne, les rendant ainsi apatrides. Une décision qui a provoqué une situation très inconfortable entre les deux pays qui se partagent l'île . Après les incidents , les autorités de la République dominicaine ont expulsé 347 Haïtiens dont beaucoup avaient trouvé refuge dans le commissariat de police de Neyba , après avoir été terrorisés, attaqués ou menacés de mort et pourchassés par des Dominicains en colère. Plusieurs témoins ont déclaré que le nombre de morts serait plus élevé et pourrait atteindre jusqu'à 34 victimes , mais le ministre de l'Intérieur haïtien a déclaré que ces chiffres n'ont pas été confirmés. Il a appelé les Haïtiens en colère à s'abstenir de toute sorte de vengeance , comme certaines voix l'ont émotionnellement suggéré. "Nous demandons à tous les Haïtiens de rester calme et d'agir de façon responsable envers les Dominicains qui vivent ici ", a déclaré Bazile à HCNN . "Il y a un problème et le gouvernement y fait face à travers les canaux appropriés et l'idée de considérer une quelconque attaque contre des Dominicains ne sera pas tolérée et sera punie ", a-t-il dit . Le président de la commission sénatoriale des affaires étrangères, Wencessclass Lambert , a déclaré qu'une délégation de parlementaires haïtiens se rendra en République dominicaine pour enquêter sur les meurtres signalés. "Je vais rencontrer le président de la commission des affaires étrangères à la chambre basse , Abel Descollines, pour planifier une mission d'informations à Neyba en vue de déterminer exactement ce qui s'est passé ", a déclaré Lambert qui a déjà condamné les cas de représailles contre des Haïtiens . Beaucoup craignent que ces nouveaux développements puissent compromettre davantage les efforts déployés par les deux pays et les deux gouvernements pour surmonter des questions litigieuses encore pendantes.
Le Président Michel Joseph Martelly a laissé le pays lundi après-midi pour Trinité et Tobago en vue de participer, en sa qualité de Président Sortant de la Communauté de la Caraïbe (CARICOM), à une réunion spéciale du Bureau de la Conférence des Chefs d’Etat et Gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) qui aura lieu le mardi 26 novembre 2013 à Port of Spain, Trinité-et-Tobago, pour discuter de l'effet de la sentence TC/0168/13 adoptée par le Tribunal Constitutionnel dominicain en date du 23 Septembre 2013, qui risque de mettre un nombre considérable de ressortissants dominicains d’ascendance haïtienne en situation d’apatridie, a appris HPN. La réunion d'une journée sera présidée par le Président en exercice de la CARICOM, M. Kamla Persad- Bissessar, Premier ministre de Trinité-et-Tobago assisté des autres membres du Bureau, le Président d’Haiti, Michel Joseph Martelly et le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Dr Ralph Gonsalves, respectivement Président sortant et prochain président de la CARICOM, lit-on dans une note du bureau de communication de la présidence. M. Martelly sera de retour à Port-au-Prince le mardi 26 novembre 2013.