Des organisations populaires et syndicales ont tenu un sit-in, le vendredi 25 mai 2018, devant les locaux de plusieurs institutions publiques du pays contre l’augmentation des prix du carburant à la pompe, annoncée, par le pouvoir, pour le mois prochain, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Rassemblés devant les Ministères de l’économie et des finances, des affaires sociales et du travail ainsi que de la justice et et de la sécurité publique, les protestataires souhaitent le départ du président Jovenel Moïse, ¨qui refuse de se rétracter¨.
Cette bataille ne consiste pas seulement à faire obstacle à l’augmentation des prix des produits pétroliers, mais aussi à forcer le chef de l’Etat à laisser le pouvoir, souligne le secrétaire général du Mouvement de liberté, d’égalité des haïtiens pour la fraternité (Moleghaf), Oxygène David.
Les manifestantes et manifestants ont été très critiques face au président et au Fonds monétaire international (Fmi).
Cette hausse des prix du carburant fait suite à l’approbation, en février 2018, par le gouvernement haïtien du nouveau programme (« Staff-monitored program ») du Fonds monétaire international (Fmi).
Ce nouveau programme prévoit l’élimination de la subvention des produits pétroliers et de l’électricité.
Lors du sit-in, des messages inscrits sur les pancartes réclament un salaire minimum de 1 000 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 68.00 gourdes ; 1 euro = 85.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), la non-privatisation des institutions publiques et l’arrestation des dilapidateurs supposés des fonds PetroCaribe.
Désoccupation du pays, justice et réparation pour les victimes du choléra, accompagnements sociaux et logements sociaux pour les plus défavorisés, sont parmi les revendications sociales scandées par les protestataires.
Josué Mérilien de l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) appelle la population à à bloquer le pays au cas où le pouvoir en place déciderait effectivement d’augmenter les prix de l’essence à la pompe.
Louis Jean Fritz Robert, membre de l’Organisation sociopolitique vivre Haïti (Osvh) suggère aux autorités d’éradiquer les exonérations fiscales au lieu d’augmenter les prix du carburant.
Si la population veut un changement réel, il doit se mobiliser contre cet « État bourgeois » et « pilleur », dit-il.
Depuis quelques semaines, les mouvements de rues s’intensifient dans le pays pour exiger 1,000.00 gourdes comme salaire minimum et dénoncer l’augmentation des prix des produits pétroliers, annoncée par le gouvernement pour le mois prochain.
Le salaire minimum journalier, dans différentes branches, dont celle de la sous-traitance, est actuellement de 350.00 Gourdes.
Le dernier ajustement, à la hausse, des prix du carburant, effectué en août 2016, sous l’ancien gouvernement d’Enex Jean-Charles avait suscité de vives protestations contre le pouvoir en place à l’époque.
Des plantations agricoles de l’Artibonite sont envahies par une colonie de rats, indique le président du Réseau national des agronomes (Réna), Pierre Michel Clercidor, dans les médias.
Très inquiet, le Réna presse le Ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr) d’entreprendre une campagne de dératisation dans toute la Vallée de l’Artibonite.
Il demande aussi aux autorités de diligenter une enquête sur ce dossier.
Joint au téléphone par AlterPresse, le maire principal de la commune de Desdunes, Ernst Saint Phard critique les autorités de l’Etat qui n’ont encore rien fait pour aider les planteurs et les paysans à faire face à cette situation.
La population reste également en attente d’une intervention de l’organisation de développement de la Vallée de l’Artibonite (Odva), informe le premier citoyen
Il y a déjà une carence de riz dans la zone où plusieurs champs de riz sont sous les eaux, rapporte le maire Saint Phard.
Désignation d’un représentant du secteur des droits humains au Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire : la BODDH suggère un éventuel manque de transparence dans le processus: Mais la JILAP assure que tout se passe en toute clarté
Port-au-Prince, 23 mai 2018- (AHP)-La Commission épiscopale nationale Justice et Paix (CE-JILAP) chargée de conduire le processus devant aboutir à la désignation de 3 personnalités à proposer au Protecteur du Citoyen pour le choix d'un représentant du secteur au Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire, a fait savoir mercredi que le processus se déroulait dans la plus grande clarté.
Le responsable du Bureau des Organisations de défense des droits humains (BODDH), Jaccéus Joseph, avait suggeré un certain manque de transparence, faisant savoir qu’il n’avait pas été contacté par la JILAP .
La directrice exécutive de la CE-JILAP, Jocelyne Colas Noel a assuré pour sa part que le processus de désignation du représentant du secteur des droits humains au CSPJ se déroule en toute clarté et dans la plus grande transparence.
La Cour d'appel, les tribunaux de première instance et les juges de paix ont déjà désigné leur représentant dans le cadre des 4 postes vacants à combler au CSPJ. Il ne reste plus que le secteur des droits humains à accomplir cet exercice.
HPN – Pendant la semaine écoulée, les ouvriers du secteur textile et de la sous-traitance ont regagné les rues de la Capitale en deux occasions, exigeant du gouvernement et du patronat un salaire journalier de mille gourdes au minimum. Mais il semblerait que cette lutte soit perdue d’avance, si l’on en croit une déclaration du président de la République se prononcant sur la question.
Lire la suite : Social: Impossible de majorer le salaire minimum, selon Jovenel Moïse
Le Gouvernement des îles Turques et Caïques (TCI) est une fois de plus dans l'obligation de trouver le financement nécessaire pour rapatrier des dizaines de migrants clandestins haïtiens qui ont fui leur pays à quelques jours d'intervalle.
Lire la suite : Pas de bienvenue pour les sans-papiers haïtiens à Turks and Caicos