AHP - Alors que partout à travers le pays, les revendications sociales accompagnées de manifestations se multiplient, le gouvernement fait planer une nouvelle menace : l’annonce d’une nouvelle augmentation des prix de l’essence.
Des associations de transporteurs dénoncent cette mesure envisagée par le gouvernement, indiquant qu’elle ne peut qu’aggraver la crise socio-politique.
« Une décision malvenue », selon le député de Cerca Cavajal, Antoine Rodon Bien-Aimé qui dénonce une politique anti-peuple du gouvernement actuel. Le parlementaire met en garde contre les conséquences désastreuses de l’augmentation des prix de l’essence et de l’électricité sur les ménages et invite les autorités à mesurer les risques d’instabilité.
L’ancien ministre de l’énergie, René Jean-Jumeau, déplore le fait que les autorités n’aient jamais pris en compte les recommandations allant dans le sens de la subvention du transport en commun et d’une réforme dans la distribution du courant électrique. Il estime qu’il faut envisager des modalités qui permettent de contrôler le coût des services, indépendamment des variations des prix de l’essence.
Le député de Marigot, Déus Déronneth qualifie de criminelle la décision d’augmenter à nouveau les prix de l’essence. Il soutient que les autorités devraient plutôt se mettre à la recherche de stratégies capables d’aider à combattre la crise financière, sans pénaliser les petites bourses. De fait, ce sont les petites bourses, les chômeurs qui vont encore souffrir dans l’éventualité d’une augmentation des prix de l’essence. En guise d’alternative, Déus Déronneth plaide en faveur d’une lutte efficace contre la contrebande et l’évasion fiscale.