Le président René Préval est rentré du Nicaragua dans l’après midi du Jeudi 8 Mai8 2998. René Préval avait laissé la capitale le mardi 5 Mai à destination du Nicaragua. Il était accompagné du ministre del’agriculture, François Séverin et du secrétaire d’état à l’agriculture, Johannas Gay. La délégation répondait à une invitation de Daniel Ortega, president du Nicaragua pour participer à un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Amérique Latine et de la Caraïbe sur la sécurité alimentaire dans la région. Lors d’une réunion mercredi dernier avec les présidents des pays de l’ALBA , Chavez a annoncé le déblocage de 100 millions de dollars pour le plan régional de production alimentaire.
Le Premier ministre désigné en Haïti Ericq Pierre, en quête d'un large "support national", a déclaré vendredi à l'AFP vouloir former "un gouvernement de coalition" avec les partis représentés au Parlement, mais aussi avec des représentants de la société civile. Ericq Pierre, dont le choix par le président René Préval a été entériné mercredi au Sénat, doit encore obtenir l'aval des députés haïtiens avant de pouvoir former un nouveau gouvernement. "Je veux avoir un gouvernement cohérent, solidaire, un gouvernement de coalition formé avec les partis politiques représentés au Parlement, mais aussi avec des techniciens de la société civile pour avoir un large support national", a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP. "Des ministres de l'ancien gouvernement de l'ex-Premier ministre Jacques-Edouard Alexis seront reconduits. Je dois étudier la formation du gouvernement avec le président de la République", a indiqué M. Pierre. Au cours de ces derniers jours, M. Pierre a rencontré des députés du puissant groupe parlementaire CPP (Coalition des parlementaires progressistes) de la chambre. "J'ai rencontré les responsables des partis politiques représentés au Parlement. Ils m'ont donné la garantie de voter en ma faveur. Mais la réalité est que les partis n'ont pas toujours le contrôle de leurs parlementaires", a souligné M. Pierre. De son côté, le président Préval continue de rencontrer des élus, afin de les convaincre d'approuver la désignation du Premier ministre qu'il a désigné, indique-t-on de sources politiques à Port-au-Prince. "Aucun gouvernement ne pourra réussir sans une collaboration franche et sincère du président de la République. De ce point de vue, je peux dire que je ne doute pas de bénéficier de la collaboration de M. Préval", a avancé Ericq Pierre. Dans la perspective de sa prise de fonctions, M. Pierre, un agronome de formation et fonctionnaire à la Banque interaméricaine de développement, dit attendre de la communauté internationale une meilleure compréhension de la réalité haïtienne. "Beaucoup d'efforts ont été faits au niveau des institutions comme la BID, la Banque mondiale ou l'UE pour harmoniser les procédures de l'aide à Haïti, mais c'est au gouvernement haïtien de faire la coordination de l'assistance externe. Je pourrais apporter mon expérience pour éviter les situations de blocage", a assuré Ericq Pierre. Au plan national, M. Pierre se prépare à répondre à la situation d'urgence créée par la crise alimentaire en Haïti. "Mes collaborateurs et moi, nous travaillons sur un plan d'actions. Nous devons faire face à une situation de misère quand on sait que plus de 70% d'Haïtiens vivent avec moins de 2 dollars par jour", a fait remarquer M. Pierre, qui a promis d'alléger le quotidien des Haïtiens les plus défavorisés. "Il faut avoir de la compassion pour les pauvres sans négliger les moins pauvres et sans verser dans la haine des riches. J'aurais aimé contribuer à résoudre cette équation", a soutenu Ericq Pierre. Selon la Constitution haïtienne, un Premier ministre est formellement ratifié, après examen des documents de nationalité et d'autres pièces administratives et une fois que les deux chambres du parlement ont approuvé les orientations politiques du futur gouvernement. S'il est confirmé dans ses fonctions, M. Pierre remplacera Jacques-Edouard Alexis, destitué le 12 avril par un vote de censure du Sénat après une semaine "d'émeutes de la faim" qui ont fait 6 morts, des centaines de blessés et des dégâts matériels importants.
Au moins une vingtaine de personnes ont péri noyées, en fin de soirée du 10 mai, dans le naufrage d’une petite embarcation, au large de Merger, à une quinzaine de km au sud de Port-au-Prince.
Le petit bateau revenait de Pestel (Sud-ouest) qu’il avait laissé vers 5:00 (heure locale) du matin, à destination de la capitale, avec un nombre indéterminé de passagers a bord, indique un correspondant à AlterPresse.
Le bateau a chaviré apres avoir heurté un récif, près de Merger.
A la mi-journée de ce 11 mai, les garde-cotes ont déjà repêché plus d’une dizaine de corps et les recherches se poursuivent afin de trouver d’autres cadavres ou des survivants.
Ce drame plonge dans la plus grande émotion des familles de Pestel. Des parents de victimes se sont rendus sur place afin d’identifier les cadavres.
Le bilan des victimes pourrait s’alourdir, selon les informations disponibles.
En novemvre 2007, le naufrage d’un voilier en provenance du Sud-ouest d’Haiti avait fait une dizaine de morts.
Les conditions de transport maritime suscitent toujours de fortes préoccupations en Haiti ou les principes de sécurité et les normes en la matière sont peu observées
4 personnes ont péri sous les décombres suite à l'effondrement d'une structure métallique dans un bâtiment en construction sur la cour des Moulins d'Haïti (Minoterie) à Cabaret (Nord du pays). Les causes de l'effondrement ne sont pas déterminées. Une vive tension a régné dans la zone alors que plusieurs personnes étaient rassemblées devant les installations des Moulins d'Haïti pour exiger que les noms des victimes soient révélés et pour avoir accès aux locaux. Certains menaçaient de mettre l'usine à sac. Les agents de sécurité de l'entreprise ont fait preuve de professionalisme pour maintenir l'ordre jusqu'à l'arrivée des unités spécialisées de la police. Cet accident soulève à nouveau le débat sur les firmes de construction et le respect des normes de sécurité. Les questions qui se posent encore: existe-t-il un service de contrôle pour s'assurer que les employés portent l'équipement approprié, casques et autres? Quel service s'assure que les installations ne sont pas défaillantes? Surtout pour les constructions en hauteur. Pas un seul casque, qui devrait être par contre obligatoire sur ces types de chantier, n'a été aperçu sur les lieux. Des cabinets d'avocats de la zone étaient déjà mobilisés et leurs représentants présents, faisant la cour aux parents des victimes. "Gen afè!". A qui la responsabilité? Quoiqu'il en soit plusieurs familles sont en deuil aujourd'hui. Des enfants, aujourd'hui, orphelins de père à cause de l'irresponsabilité de certains qui continuent de faire de la sécurité de leurs employés le cadet de leur souci. Seul le profit compte. La firme de construction ECOMA (Economie Construction Maritime) en charge de cette construction en tirera-t-elle les leçons et en fera-t-elle part aux autres?
Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Anabi, affirme que le mandat de la mission onusienne se déroule sur 4 axes principaux ; appui au renforcement de la Police, appui à la réforme du système judiciaire, appui à la réforme du système pénitentiaire et appui à la gestion et la sécurisation des frontières.
Six mois après le début du mandat modifié, le chef de la mission onusienne rappelle qu’un déploiement de casques bleus a été effectué dans les 4 principaux postes frontaliers, Malpasse, Anse à Pitres, Belladeres et Ouanaminthe. " Nous oeuvrons en appui aux autorités haïtiennes afin de permettre aux fonctionnaires de travailler dans un environnement sécuritaire ", dit-il révélant qu’une flotte de 16 navires permettra prochainement de surveiller les cotes haïtiennes.
M. Anabi a fait remarquer que des améliorations significatives au niveau sécuritaire ont été enregistrées dans le pays depuis janvier 2007. Toutefois il admet que le phénomène du kidnapping persiste ce qui selon lui prouve que le climat sécuritaire reste fragile.
Faisant valoir que les statistiques prouvent une baisse du nombre de cas de kidnapping, Hédi Anabi, confirme que la Minustah œuvre afin de prévenir et de combattre les actes d’enlèvement. " En 2006 il y avait plus de 500 cas d’enlèvement et en 2007 le nombre a été ramené a 227", dit-il admettant qu’il y a eu une augmentation sensible en février 2008 ( 33 cas).
Répondant aux critiques sur la passivité de la mission onusienne face au phénomène du kidnapping, M. Anabi révèle que le dispositif sécuritaire visible a été modifié ce qui facilite des contrôles plus strictes. " Il est important que la population collabore avec les forces de l’ordre parce que les victimes sont séquestrées dans des quartiers", déclare M. Anabi rappelant que la Minustah œuvre en appui à la PNH.
Au début du mois d’avril, le chef de la Minustah présentera au conseil de sécurité de l’ONU un rapport intérimaire sur l’action de la mission onusienne en Haïti.
" Il faut consolider la stabilité qui émerge ",dit-il afin que le pays puisse s’attaquer à d’autres projets économiques.
Interrogé sur le déplacement de groupes de criminels vers des villes de province, Hédi Anabi annonce que la Minustah planche sur des nouvelles dispositions afin de faire face à ce problème.